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Opaline, une plume et un piano...
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30 novembre 2013

Les Œufs de Pâques.

Edit du premier janvier 2017, le texte figure en intégralité dans le blook suivant :

Blook 1

  A l'approche de Noël, un peu de magie peut être bienvenue, alors pour ce soir, voici le début de mon tout dernier conte pour enfants que je vous propose.

copyrightfrance-logo9

 

Les Œufs de Pâques.

 

 

     Il était une fois une petite fille prénommée Annie. Elle vivait dans un petit chalet presque au sommet de la montagne. Elle allait à l'école à pied chaque matin et remontait de même chaque soir. Elle jouait un peu dehors à moins que sa mère ne l'appelât parce qu'elle trouvait qu'il faisait trop froid. Dans ce cas, Annie s'enfermait dans sa chambre, pour lire, faire ses devoirs ou tout simplement rêver.

     Annie avait huit ans et n'avait plus revu son père depuis quatre ans. Elle ne savait pas pour quelle raison. Elle avait bien tenté de demander à sa mère, mais cette dernière n'avait pu lui expliquer, car elle n'en savait pas plus que sa fille, et ce genre de questions lui faisait monter la larme à l’œil. Le père n'était plus rentré un soir. Il n'avait pas prévenu. Sa femme, d'abord, s'était inquiétée, puis elle avait fini par se laisser gagner par les insinuations des gendarmes, lorsqu'elle les avait contactés. Il était sans doute parti rejoindre une maîtresse. Il n'y avait aucun signe de disparition inquiétante, l'homme avait sans doute voulu changer de vie, laissant tout derrière lui, sans même se retourner.

     Depuis la disparition, la mère s'était fait une raison pour pouvoir avancer et continuer d'élever sa fille. Elle aurait voulu déménager qu'elle n'aurait pu le faire, faute d'argent. Elle n'aurait pu vendre la maison qui appartenait à son mari. Elle continua donc d'habiter le chalet, se débrouilla comme elle put pour remplacer l'absent, faire à sa place le potager, couper le bois pour pouvoir se chauffer l'hiver, et s'occuper des animaux de la maison, en plus de tout ce qu'elle faisait déjà avant. Elle ne demandait que très rarement à sa fille de l'aider, car elle refusait que la situation pèse sur elle. Par conséquent, elle s'épuisait.

     Annie avait encore demandé au Père-Noël de lui ramener son papa, mais il n'avait pas dû la trouver suffisamment sage, car cela n'avait pas fonctionné.

     Sa mère n'était pas chrétienne, pourtant, elle aussi avait prié pour le retour de son homme, le père de sa fille.

     Aucune nouvelle, horizon vide.

    Pour tromper l'ennui, pour s'accrocher à la vie, et avant tout pour minimiser l'impact sur Annie du départ de son père, la mère avait fait effort pour sourire, pour préparer à sa fille des choses agréables et conserver l'apparence de la vie. Parfois, quand Annie rentrait, sa mère avait mitonné des crêpes avec les œufs de leurs poules, le lait de leurs vaches et un peu de farine. D'autres fois, elle préparait le gâteau préféré d'Annie avec elle et elles partageaient ensemble un moment dont Annie se souviendrait longtemps. La mère marquait chaque fête traditionnelle : les anniversaires bien sûr, le nouvel an, l'épiphanie, la fête nationale...

     Pâques ne dérogeait pas à la règle. Quand elle n'avait pas assez de sous pour acheter des œufs en chocolat, la mère confectionnait elle-même des œufs un peu spéciaux. Elle prenait des œufs de poule qu'elle vidait sans les casser. Elle établissait ensuite une préparation sucrée au chocolat qu'elle infiltrait patiemment dans les coquilles vidées. Elle faisait durcir sa préparation au frais et décorait en cachette les œufs avant d'aller les disposer dans le jardin où elle savait qu'Annie s'amuserait à les chercher.

[...]

 

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

 

Princessebelle

Si vous voulez connaître la suite, vous pouvez acquérir ce conte pour 3 euros au format pdf :

Indiquez ici votre mail
Titre de l'oeuvre commandée

 

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29 novembre 2013

Ma pensée du soir

Puise ta force dans la nature, accroche-toi à ses arbres de vie, repais-toi de leur sérénité, colle tes mains sur leurs écorces granuleuses, et reçois leur solide puissance fluide.

 

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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28 novembre 2013

Le feuilleton (la suite)

        Il s'acheta un sandwich pour aller le manger dans un grand parc. Il n'avait aucune envie de s'enfermer par une journée pareille. Il commença son sandwich en marchant, puis s'assit sur un banc pour le finir. Il contemplait l'étendue du parc qui s'étalait devant son regard, la fontaine un peu à droite, le bosquet derrière elle, les maisons lointaines qu'il apercevait droit devant lui, l'aire de jeu pour enfants à sa gauche. Il porta encore une fois le sandwich à sa bouche, quand tout à coup deux hommes vinrent s'asseoir brusquement à côté de lui, lui passèrent un bras sous chacun des siens, le relevèrent sans ménagement en lui disant que s'il hurlait, il était mort. Gabriel Rochat sentait quelque chose de dur pointer dans sa taille, il n'avait aucune envie de vérifier si c'était bien une arme. Il se laissa emmener sans faire d'histoires, et il ne protesta que timidement quand ses agresseurs balancèrent violemment son portable le plus loin qu'ils purent. Ils le firent pénétrer à l'arrière d'un fourgon sans fenêtre et ils le maintinrent immobile le temps du trajet. Pour descendre, ils lui enfilèrent une sorte de cagoule opaque sur la tête, ils le guidèrent dans ce qui lui parut être de vrais méandres. Soudain, il entendit une clef tourner, ils le firent pénétrer dans une salle sombre, sans doute une cave, ils lui ôtèrent sa cagoule et le poussèrent à l'intérieur.

 

(à suivre...)

 

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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27 novembre 2013

Le téléphone

        Le téléphone est le lien qui t'empêche de vivre si tu restes constamment collé à lui. Tu parles, tu parles, tu parles. Tu ne fais rien. Tu ne peux pas t'empêcher de répondre dès que tu entends sa douce mélodie qui résonne à ton oreille. Tu es à table, tu réponds ; quand tu reviens, ton repas est froid. Tu te couches et commences à t'endormir, tu réponds ; tu ne t'endormiras plus. Tu es aux toilettes, même là tu emmènes ton téléphone, tu réponds ; et tu fais profiter ton interlocuteur du bruit puissant de la chasse d'eau. Aucune intimité. Tu ne t'inquiètes plus de personne dès qu'il sonne. Il contient ta vie entière et tu te sens nu si tu le perds.

        Le téléphone est le signe de ton absence de vie si tu ne l'approches pas de ton oreille. Il ne sonne jamais, tu ne sors jamais, il ne te sert que si tu dois toi-même appeler. Personne ne s'inquiète de ta vie, il reste désespérément muet, ne te dérange jamais devant la télé. Pas de mauvaise nouvelle, pas de copine en larmes cherchant du réconfort, pas de copain qui passe à l'improviste, pas d'invitation pour une soirée festive, pas d'importun de dernière minute. Tu refuses de devenir l'esclave de ton téléphone, tu refuses que ton patron puisse te joindre n'importe quand, même en congé, tu préfères vivre libre et vivre tout court. Mais vis-tu vraiment ?

          La société moderne est téléphonique, entièrement.

 

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

 

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26 novembre 2013

Bougie

Bouteille à la mer

Ode à Aphrodite

Une prière s'élève

Gravement dite et redite

Iphigénie ou Ismène

En un mot se soumettent.

 

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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25 novembre 2013

La pensée du soir

Donnez-moi mon lit pour l'éternité...

 

© 2013, Opaline.

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24 novembre 2013

La pensée du soir

Lis les livres le plus variés,

     et tu connaîtras l'humanité.

 

© 2013, Opaline.

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23 novembre 2013

La pensée du jour

      Le Coup de foudre, c'est le cœur qui picote, qui s'emballe et se dérègle. Ça déclenche ce besoin fondamental de se contrôler au moment où précisément on ne maîtrise plus rien. Ce sont les jambes qui flageolent, la tête qui part dans les nuages, la respiration qui s'altère, le corps entier qui se met aux aguets. Il cherche à voir le moindre signe d'intérêt réciproque, il cherche même à le provoquer, sans tout à fait se dévoiler. Un regard en croise un autre, si la maîtrise et la volonté sont bien orientées, le message sera très bientôt passé. Instant fugace qui fixe un avenir de glace ou un amour tenace qui reste à inventer.

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

 

 

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22 novembre 2013

Eclaboussure

                                                       Entre chien et loup

                                                  C'est l'heure fatidique où

                                             Les manteaux se ferment bien serrés

                                        A la tombée du froid

                                   Bousculant tous les passants

                              Oubliant son avenir

                         Un homme s'avance

                     Sur les pas de son destin

               Sur la voie de son dessein

          Un homme s'avance, lève le bras

     Règle la mire

Et tire un éclair.

 

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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21 novembre 2013

Le feuilleton (la suite)

        Il entra en conquérant dans la salle de videoconférence. C'était capital pour lui. Il fut très impressionné par le nombre de visages qui apparaissaient sur l'immense écran et qui avaient toute leur attention posée sur lui, mais il n'en laissa rien paraître. Il commença son allocution en saluant ces visages et en se présentant. Puis il partit dans une présentation enflammée de l'objet. Il en fit l'éloge, se prêta à des démonstrations, réalisa des calculs d'études de marchés fictifs, donna tout ce qu'il avait en lui d'énergie pour vendre son produit, si bien qu'à la fin de son intervention, il était en sueur. On voyait quelques gouttes perler sur son front.

       "Avez-vous des questions ?" demanda-t-il aux spectateurs. Mais comme la réponse fut négative, il prirent donc tous congé les uns des autres, et on coupa la connexion.

       "Vous croyez que ça va marcher, Lydie ?

       - Oh, je pense que oui, Monsieur. Vous avez été bon, très bon. Finalement, c'est même mieux que quand c'est le patron qui s'y colle !"

        Le patron, ah oui, tiens, parlons-en du patron. Il avait disparu subitement une semaine avant la présentation du produit. Injoignable, introuvable... un véritable abonné absent. C'est pour ça qu'il avait dû faire la présentation à sa place. Mais en attendant, il n'avait pas procuration pour signer les chèques de l'entreprise et pour prendre officiellement les décisions. La situation devenait de plus en plus tendue, il aurait été sérieusement temps qu'il refasse surface, celui-là !

       "Merci beaucoup Lydie. Nous verrons bien les commandes.

       - N'ayez aucune crainte, ça va être un bon produit, les commandes vont pleuvoir.

       - Bien. Je sors pour déjeuner. S'il y a des appels, transférez-les sur mon portable." Et il quitta ce lieu du même pas que lorsqu'il y était entré.

 

(à suivre...)

 

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

 

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