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Opaline, une plume et un piano...
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16 janvier 2014

Le feuilleton (la suite)

    Gabriel avait eu la peur de sa vie, il avait été comme projeté dans le vide au cœur d'une aveuglante lumière. Il avait aperçu le trottoir, des bâtiments, des arbres, des voitures garées, des bornes de parking, mais rien de net, tout n'était qu'ombres. Fatalement, il avait chu en terminant sa course désorganisée et involontaire. Il avait eu besoin de quelques temps pour se remettre de ses émotions. Après il avait observé le coin pour voir s'il savait où il se trouvait, il avait vu qu'il était dans une petite rue à sens unique, qu'on l'avait éjecté au niveau d'une zone de parking payant dans la rue. Mais il ne se reconnaissait pas du tout. Il avait donc marché un peu jusqu'à ce qu'il trouvât âme qui vive. Il avait eu du mal à trouver un téléphone pour appeler Lydie sa secrétaire, tellement il faisait peur à voir. Une fois qu'une âme charitable eut accédé à sa demande, Lydie avait quitté ses occupations professionnelles et était venue le chercher. Elle l'avait amené chez lui, et la première chose qu'il avait faite, ce fut de prendre une douche et de se changer avant de se lover confortablement dans son canapé. Après ? Ils avaient sonné et l'avaient embarqués.

   "Mais enfin, Monsieur Rochat, ça ne tient pas debout ! On n'enlève pas les gens pour les relâcher comme ça, vivants, sans rien demander à personne. Ce n'est pas possible, c'est une blague que vous avez voulu faire à votre entourage. Avouez-le, nous n'avons pas de temps à perdre !

- Bien sûr que non ! Ça s'est passé comme je vous l'ai raconté, je n'ai menti en rien !

- Ecoutez, je ne vous cache pas que nous avons beaucoup de mal à croire à votre histoire. On dirait bien plus que vous avez voulu vous mettre au vert, mais que vous n'avez pas eu le courage d'aller jusqu'au bout !

- N'importe quoi ! dit Gabriel avec mépris.

- Vous restez en garde à vue jusqu'à ce que nous ayons les analyses de vos vêtements. Mais nous ne trouverons sans doute rien dessus. Si vous aviez été enlevé comme vous le prétendez, vous n'auriez pas fait cette lamentable connerie de prendre une douche une fois libéré !

- Ah pardon ! J'aurais sans doute dû me mettre dans un sac hermétique et m'envoyer au labo !

- Oh, ça va, ne faites pas le malin !

- Ramenez-moi dans ma cellule, je n'ai plus rien à vous dire."

 

(à suivre...)

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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Et après? Et après?
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