Pensée
Et si j'embrasse une sorcière, est-ce qu'elle deviendra une fée ?
© 2015, Opaline.
Et si j'embrasse une sorcière, est-ce qu'elle deviendra une fée ?
© 2015, Opaline.
Faudra-t-il vomir tout ce qu'on déteste, avant de voir entrer dans nos vies tout ce qui nous plaît ?
© 2015, Opaline.
Mais Nicolas n'avait pas trop bu. Il avança tant bien que mal cherchant des yeux un refuge : tout était flou. Il se retrouva plus ou moins dans les bras de la femme au chapeau, qui se promenait toujours sur le pont. Avec ses grands yeux clairs et son sourire inconditionnel, elle attirait les regards de tous les hommes, qui pourtant ne l'approchaient guère. Aucun d'eux ne comprenait qu'elle fût toujours seule, elle, la paix, la joie et le bonheur incarnés.
(à suivre...)
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Ce soir, j'envoie un baiser à la lune ronde, celle qui éclaire le monde, par ces nuits si noires. Comme elle était belle, presque pleine, avec quelques nuages discrets en écharpe, pour qu'elle ne prît pas froid. Grâce à elle, le noir s'était fait gris, et l'on y voyait clair, mieux que les autres nuits.
© 2015, Opaline.
A Grand Corps Malade
(section des poèmes nouveaux)
Ô toi, Grand Corps Malade,
A l'apparence fade
Quand on te voit de loin,
Dès que ta voix résonne,
Alors je me cramponne
Pour ne pas défaillir.
Le son de ta voix grave
Fait de moi une enclave
Encerclée de frissons,
Les mots coul'nt dans ta bouche
Et chacun d'eux me touche
Au plus profond du cœur.
Ta voix comme une étrave
Fait de moi une esclave
Pour ton éternité.
Je reste sans bouger
A tes mots accrochée
Et m'enivre du rythme
De ton phrasé.
Eh toi, Grand Corps Malade,
Non, tu n'as rien de fade,
Le poète envoûté.
Avec les mots tu jongles
Et ce, du bout des ongles,
Tes griffes acérées
Qui percent les remparts
Et nous laissent hagards
Emus, touchés, vaincus.
Un jour, Grand Corps Malade,
Tu liras ma tirade
Au hasard d'un chemin
Tu n'auras pas ma voix
Et c'est bien mieux comm' ça
Pour l'imagination,
Toi la récréation
Source de l'émotion
Pleine et universelle.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Et mon esprit, ce soir, est avec le vieux chat du théâtre. Celui de Mogador, dont les yeux, reflets d'or, gardent bien la mémoire du lieu.
© 2015, Opaline.
Froid
(section des poèmes nouveaux)
J'ai froid souvent aux pieds
Lorsque la nuit approche
Et je ne peux ôter
Du fond de ma caboche
Ce sentiment de glace.
J'ai froid souvent aux yeux
Quand l'avenir sourit
Et puis qu'au beau milieu
D'un nuage endormi
Je ne vois pas ma place.
J'ai froid souvent au cœur
Car enfin le destin
Prenant mon âme sœur
Me force alors la main
Montrant qu'il me dépasse.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Dans la grande salle, Nicolas fut pris d'un haut-le-cœur et se jeta à corps perdu hors de la salle pour respirer. Il avait la tête comme prise dans un étau qui serrait, serrait, serrait plus fort, à chaque seconde. Il se retrouva au milieu d'un groupe de jeunes gens qui tournaient sur eux-mêmes en élevant les bras au ciel. Il tituba tant le malaise devenait fort et les moqueries des jeunes fusèrent à son endroit. A tous les coups, ils le prenaient pour un soûlard venu déverser son trop-plein.
(à suivre...)
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.