Un Creux d'amour
Un Creux d'amour
(section des poèmes nouveaux)
La maison est bien vide quand tu es parti
Et je hais tous ces soirs du nom de vendredi ;
Je te vois t'en aller, larme au cœur resserré,
Le regard fixe et dur, l'arme au cœur empalée.
Quand tu fais ta valise, on sent déjà l'acier
Qui rentre dans ta chair sans rompre ni plier,
Il bloque et paralyse peu à peu ton âme
Pour la fin de semaine en apnée sous la lame.
J'aimerais tellement que tu partes ravi
De voir l'autre parent qui, source de ta vie,
A créé le bonheur dans un moment de joie
Mais n'a su faire naître un élan doux en toi.
Vivement que revienne pour toi l'oxygène,
Un espace en plein air sans plus rien qui te gêne
Pour y crier la vie et rire en liberté
Et pour combler le creux par l'amour déserté.
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