Pensée
Il observe les gens qui passent, et ça aurait pu être pire : il aurait pu l'épouser.
© 2017, Opaline.
Il observe les gens qui passent, et ça aurait pu être pire : il aurait pu l'épouser.
© 2017, Opaline.
Quand arrive enfin cette journée d'anniversaire, le soleil est au rendez-vous. Il brille généreusement, depuis le matin où il colore d'or le ciel entre les collines, jusqu'au soir où il s'enfonce rouge dans un lit de nuages embrasé au loin. Le midi, Nina, Sybille et Alexandre se retrouvent au restaurant, et Nina profite du dessert pour offrir son cadeau. Nina ne parvient pas à faire jouer le fermoir, alors c'est Alexandre qui vient à son secours et accrocher autour du cou de Sybille un cœur flamboyant, puis il embrasse tendrement Nina. Une ombre passe dans le regard de Sybille malgré son sourire large et lumineux. Ils vont marcher l'après-midi, la main d'Alexandre sur la hanche de Nina, et Sybille à côté. Cette dernière est à la fois emplie de bonheur, tellement elle apprécie le cadeau de Nina qui l'a touchée au plus profond de son être, et tellement déçue de ne pas pouvoir faire confiance à Benjamin comme Nina peut s'appuyer sur Alexandre et concentrer son attention. Nina demande à Sybille si elle veut rester avec eux pour dîner, mais Sybille prétend qu'elle doit voir Benjamin et les quitte.
à suivre...
© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Parfois le faible, ou considéré comme tel, a la chance d'avoir la ténacité nécessaire pour qu'une injustice projetée à son encontre soit renvoyée comme un boomrang à la tête de son lanceur...
© 2017, Opaline.
Un Tableau improvisé
(section des poèmes nouveaux)
Une larme de soleil
A coulé sur sa chevelure
Quand elle est passée ici
Juste dans l'embrasure.
J'ai humé la couleur miel
Par tous les pores de ma peau
Pour garder la trace au corps
De cet instant tout beau tout chaud.
Je voudrais revoir toujours
Ces éclats d'or dans les reflets
S'encadrer dans les rayons
Qui pleuvent d'un tableau café.
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Une Odeur de printemps
(section des poèmes nouveaux)
C'est comme une odeur de printemps
Qui est venue sur mon cœur nu
Réveiller tous mes sentiments
La mer au loin, la terre en vue.
Elle est passée par la fenêtre
Au doux matin, dans la rosée,
Parcourant les feuilles de hêtre
Avant de vouloir se poser.
J'aurais voulu la retenir,
Elle m'a bien vite échappé
Promettant de me revenir
Très très bientôt, dans une année.
C'est comme une odeur de printemps
Qui est venu sur mon corps nu
Propulser d'un nouvel élan
Mon regard perçant dans la rue.
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J'aimerais que mes pensées soient toujours apaisées par le soleil.
© 2017, Opaline.
Le Temps d'une vie
(section des poèmes nouveaux)
Il nous faudra du temps
Pour savoir qui nous sommes
Apprivoiser la vie
Ne plus craindre les hommes
Il nous faudra du temps
Pour construire un abri
Protégé des démons
Qui vivent là aussi
Il nous faudra du temps
Pour draguer tous les fonds
Des rois, des grands seigneurs
Et que ça tourne rond
Il nous faudra du temps
Pour abolir la peur
Qui s'insinue en traître
Pour détruire les cœurs
Il nous faudra du temps
Pour connaître les êtres
De nuit comme en plein jour
Et faire choir les maîtres
Il nous faudra du temps
Pour découvrir l'amour
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Couleur caramel en pluie de miel
Les rayons chauds s'écoulent dans l'air
Assurant la visibilité
Reflets d'amour partout projetés
Tel un grand cœur débonnaire
Etincelant sur un fond bleu ciel.
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Le lendemain, Sybille n'étant pas disponible, Nina en profite pour aller regarder les vitrines de quelques bijouteries du centre-ville. Elle flâne, observe en cherchant des idées. Plusieurs choses lui plaisent, elle se fait une liste pour repasser quelques jours plus tard, l'air de rien, avec Sybille, histoire d'obtenir discrètement son avis sur certains bijoux. Pour être sûre de ne pas éveiller les soupçons, elle fait commenter à son amie aussi les devantures de vêtements, de maroquinerie ou de chaussures.
Pendant tout ce temps, Sybille ne se doute de rien. Elle n'aime pas trop penser à son anniversaire, d'une façon générale, mais cette année, c'est encore pire, avec cette incertitude qui plane encore sur sa santé. D'un côté, elle aimerait bien être la reine d'un jour, de l'autre, elle se demande à quoi bon s'amuser si jamais son avenir est compromis, et à court terme. C'est si facile de dire qu'il faut profiter de la vie en toutes circonstances, et surtout si l'on est presque au bout ou si demain n'existe pas ! C'est moins facile à faire quand on est dans ce genre de situation... Ah ! vivement que Nina la rappelle et la fasse rire !
à suivre...
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Je n' veux plus de ce corps
(section des poèmes nouveaux)
Est-ce
Qu'on est encore une femme
Quand on n'a plus qu'un sein ?
Est-ce
Qu'on est encore une femme
Quand on n'a plus qu'un rein ?
Est-ce
Qu'on est encore une femme
Quand on n'a plus de sein ?
Est-ce
Qu'on est encore une femme
Sans aucun utérus ?
Quand on perd son vagin,
Sa jambe ou sa cheville,
Son œil, son avant-bras ?
Comment rester soi-même ?
Fuir le regard des autres
Et son regard à soi
C'est ça, la solution...
Pourtant
Il faudrait affronter
Ce corps monstre et mutant
Prévu pour abriter le reste de sa vie
Comment donc se l'approprier ?
Je n' veux plus de ce corps
Il me fait trop souffrir
Laissez-moi en sortir,
Donnez m'en un plus beau
Plus souple et plus docile !
Tu rêves, mon amie,
Tu es par trop injuste
Avec cette enveloppe
Qui t'a portée déjà
Jusqu'au point où tu es...
Je sais, mais c'est si dur
J'ai trop peur de changer
De laisser un organe
Sur le bord de la route
Je me regarde tant
Je ne vois que du doute
Je n' veux plus de ce corps
C'est bien trop difficile
Je n' peux plus être mère
Mais ça ne change rien
Je n' veux plus de ce corps
Je n'y parviendrai pas
Mais... je n'ai pas le choix
Est-ce
Qu'on est encore
Une femme
Quand
On n'a plus
Qu'un sein ?
© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Petite dédicace à Coco, et plus généralement à toutes celles (même ceux) qui se trouvent un jour touchés par ce genre de bouleversement...