Pensée
Besoin moi-même d'un bras pour appuyer ma tête triste, mais si je pouvais prêter mes bras à tous les survivants de l'horreur pour alléger un temps leur peine, moi qui n'ai rien vécu directement de leur terreur, alors je voudrais que mes bras soient immenses et vigoureux.
© 2015, Opaline.
Le Champignon coiffé
Bonsoir, je renoue avec une catégorie que j'avais commencée il y a longtemps, et qui s'appuie sur des photos que j'apprécie. Je suis allée chez Kri, dont j'aime beaucoup le travail, et que vous pouvez visiter en allant dans ma colonne de droite chez les photographes, bien sûr.
Elle m'a autorisée à publier ses photos, mais je vous rappelle qu'elles ne sont pas libres de droits !
Voici donc ma source d'inspiration de ce soir :
Merci beaucoup, Kri !
Le Champignon coiffé
(section Histoires de lieux)
Un jour, en la forêt
Où je me promenais,
Je trouvai un endroit
Où personne ne va.
Une belle clairière
S'étalait devant moi,
Quand, à mes pieds, derrière,
Je perçus quelques voix :
"Stop ! Toi, le champignon,
Tu ne passeras pas !
Il te faudra, mignon,
En découdre avec moi,
Ou bien ôter d'abord
Du bord de ton chapeau
La feuille couleur d'or
Ma soeur, comme oripeau.
-Je ne le ferai pas,
Dame, j'irai avant !"
Dit le champignon blanc
Parlant avec éclat.
"Pourquoi donc le ferais-je ?
Vous êtes si nombreuses
Formant tapis de neige
Aux couleurs merveilleuses,
L'une de vos amies
Ne vous manquera pas,
Si sur moi elle luit
Me donnant des appâts.
-Pauvre godelureau !
Vous eûtes bien mieux fait
De choisir un oiseau
Pour pouvoir vous coiffer !
Il vous aurait suffi
D'attendre sous les nues
Une plume jolie
Dont il ne voulait plus.
C'est beau d'être coquet
Quand pour cela on vole
Le voisin d'à côté !
Serrez donc votre étole
Avec ses liserés
Et déposez la feuille
Sur le moelleux duvet
De mousse qui accueille
Vos pas en ces chemins.
Ou bien préparez-vous,
Vous lutterez en vain.
Nous sommes, je l'avoue,
Avec quelques amis,
Tous assemblés ici
Pour sauver notre soeur,
Dont vous êtes porteur.
Voyez bien ces brindilles,
Observez ces coquilles,
Car nous vous cernerons,
Monsieur le champignon !"
Je ne sais ce qu'a fait
Le champignon coiffé
Mais les feuilles autour
Etaient déterminées.
Avant la fin du jour,
Chez moi, je suis rentré.
© 2015, 11 novembre, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Le feuilleton (la suite)
Le bateau, à présent, naviguait dans l'axe de la lune. Il suivait son chemin brillant sur l'océan, comme un tapis de paillettes au grand soir de sa vie. L'astre était devant L'Infatigable cavalier des océans, lui éclairait la voie, lui ouvrait la route.
Jim ne put s'empêcher de trouver cet instant magnifique. Il oubliait le bruit en fixant la lumière. Judith, fascinée par tant de beauté, entraîna Julien vers la proue du navire. Ils ne naviguaient plus, ils volaient.
(à suivre...)
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Pensée
Je cours, cours, recours et discours, tout se passera dans la cour.
© 2015, Opaline.
Peuple de France
Peuple de France
(section des poèmes nouveaux)
Ô toi, peuple de France,
Comment peux-tu gâcher les chances
De tous les enfants à venir
En acceptant sans réagir
Une éducation au rabais
Creusant le inégalités
Sur des modèl's déjà testés
Et dont les échecs sont prouvés ?
Ô toi, peuple de France,
Dis-moi pourquoi tant de violence
Secoue des quartiers de tes villes
Qui voudraient tant vivre tranquilles
Pour de la drogue ou un regard
Pour un fêtard un peu braillard
Pour échapper à des motards
Où pour venger un vieux cornard ?
Ô toi, peuple de France,
Pourquoi donc dans l'indifférence
Laisses-tu drones et machines
Rouler les gens dans la farine
En remplaçant hommes et femmes
Tout doucement, c'est là le drame,
L'ordinateur non pour une âme
Mais pour des milliers le sésame ?
Ô toi, peuple de France,
Comment tolères-tu la danse
Au nom du sacro-saint Pognon
Des éditeurs cherchant un nom
Déjà célèbre à éditer,
Des dirigeants disant baisser
Les dépenses à effectuer
Mais continuant à empocher ?
Ô toi, peuple de France,
Qu'as-tu fait de ta liberté
De ton souci d'égalité
Et de Fraternité la belle ?
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Pensée poétisée
Dans un œil de velours se cache le scorpion,
A contresens, toujours, il remue le croupion,
N'ayant besoin de cours, il détruit tes arpions,
Tes appels au secours font de lui le champion.
© 2015, Opaline.
Sonnade à une dame
Sonnade à une dame
En jeune damoiseau, l'amour j'ai découvert
Et suis devenu fou, passionné, enthousiaste,
J'ai cru monter au ciel, déboulonner ma caste,
Car l'amour débordait et se jetait par terre.
Devant son insistance, ma porte ai ouvert
Et il s'est installé pour son plus grand confort,
Mes amis me voulaient le voir mettre dehors
Car l'amour débordait et se jetait par terre.
Quand j'ai trouvé la cible de cet importun,
De répit, me suis dit, je n'en aurai aucun
Car l'amour débordait et se jetait par terre.
La cible était si belle et toute raffinée !
Je voulais éviter qu'elle me rie au nez,
Car l'amour débordait et se jetait par terre.
(Envoi)
Dame, j'aurais voulu entretenir secret
Mon grand amour pour vous, mais ne l'ai pas su faire,
Car l'amour débordait et se jetait par terre.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Prière dans la nuit
Prière dans la nuit
(section des poèmes nouveaux)
Parfois je m'imagine
Quand la mélancolie
Vient jouer les ballerines
En plein cœur de ma vie,
Qu'en un pays se trouvent
Les âmes des anciens.
Ce pays invisible
Est tout autour de nous
Dans le monde sensible
Où tous, nous sommes fous
Sans être vraiment libres,
Des jouets du destin.
En les priant très fort
Nous pouvons obtenir
S'il est juste et sans tort
Notre plus grand désir
Et ce, car ils entendent
Tout à fait nos pensées.
Alors prions très fort
Et puis demandons-leur
De restreindre la mort
A des cas sans malheur,
D'abolir la violence
Comme l'appât du gain.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.