A Grand Corps Malade
(section des poèmes nouveaux)
Ô toi, Grand Corps Malade,
A l'apparence fade
Quand on te voit de loin,
Dès que ta voix résonne,
Alors je me cramponne
Pour ne pas défaillir.
Le son de ta voix grave
Fait de moi une enclave
Encerclée de frissons,
Les mots coul'nt dans ta bouche
Et chacun d'eux me touche
Au plus profond du cœur.
Ta voix comme une étrave
Fait de moi une esclave
Pour ton éternité.
Je reste sans bouger
A tes mots accrochée
Et m'enivre du rythme
De ton phrasé.
Eh toi, Grand Corps Malade,
Non, tu n'as rien de fade,
Le poète envoûté.
Avec les mots tu jongles
Et ce, du bout des ongles,
Tes griffes acérées
Qui percent les remparts
Et nous laissent hagards
Emus, touchés, vaincus.
Un jour, Grand Corps Malade,
Tu liras ma tirade
Au hasard d'un chemin
Tu n'auras pas ma voix
Et c'est bien mieux comm' ça
Pour l'imagination,
Toi la récréation
Source de l'émotion
Pleine et universelle.
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