Opaline, une plume et un piano...

Restent à jamais

Entassés ici

Toute une série

Active d'instants

Réfractés qui doivent

De nouveau venir.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

   Combien de faces a donc un livre, si l'on prend en compte tout ce qui est écrit à l'intérieur ?

© 2015, Opaline.

Liberté ?

(section des poèmes nouveaux)

Où est la Liberté dont on m'a tant parlé ?

Dans l'imposition des schémas de pensée

Que l'école à présent prétend mettre en avant ?

Le citoyen contraint de refuser demain

De coucher sur papier ses revenus gagnés,

Dématérialiser les informations,

Au lieu pour cela d'embaucher des clampins,

Dont on regrettera (journaux télévisés)

Avec l'air triste et morne en lamentation,

Qu'ils figurent au nombre croissant des chômeurs ?

Quel monde construit-on pour nos enfants demain,

Pétri d'hypocrisie, prétexte du progrès,

Où pour la liberté, on force à "avancer" ?

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Souris dans la nuit

(section des poèmes nouveaux)

Une souris

Au cœur de la nuit

Est passée

Le long d'un trottoir désolé.

Elle avançait

D'un pas pressé, puis

S'arrêtait

Les oreilles aux aguets.

Le vent du soir

Quand il fait si noir

Souffle fort,

Toujours plus que de raison, il mord.

Peu rassurée

Rêvant de purée

Au fromage,

Elle fila avant de subir d'autres ravages.

Il n'est resté

Dans l'air ensoiré,

Qu'un parfum

Celui d'une souris de jardin.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Sur le grand tableau noir de mon cœur, à la craie,

Est écrit ton prénom sur toutes les facettes.

Grosses lettres, petites,

Elles dansent en rond, au rythme de mon sang,

Des veines qui palpitent.

 © 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

   Désolée de mon absence, mes chers lecteurs. Un petit microbe a décidé de venir perturber ma vie et mes publications quotidiennes ces derniers temps. J'ai mes textes sur le papier, et je vais combler mon retard aussi vite que possible (aussi bien en écriture qu'en lecture sur vos blogs). A bientôt !

   Personne n'avait remarqué l'absence d'Anna-Liah. Personne ne la cherchait par conséquent. Celui qui aurait voulu la trouver aurait dû monter au point le plus haut du bateau accessible aux voyageurs. Il aurait dû ensuite chercher l'endroit d'où on voyait le mieux la mer en plein jour, et d'où en même temps on pouvait le moins être vu. En même temps, là, il faisait nuit. Et il l'aurait trouvée, assise à même le sol, plus ou moins avachie et recroquevillée, un air désespéré collé aux yeux.

   Il se serait assis, peut-être, à côté d'elle ; il aurait tenté de savoir ce qui la rendait triste ; et il aurait cherché, sans doute, à la réconforter. Mais Anna-Liah pouvait garder son chagrin pour elle, bien au chaud, serré dans son esprit. Il ne pourrait s'échapper, ni par maladresse, ni par inadvertance. Personne ne la cherchait.

(à suivre...)

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

C'est une force en toi

Ouvrant sur l'avenir,

Un passage obligé

Rupture du passé,

Avec les risques grands

Générés par la peur.

Etre fidèle à soi, c'est cela le bonheur.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Musique solaire

(section des poèmes nouveaux)

Je m'accroche au soleil et j'entends sa musique

Elle monte en mon corps comme un gai ramoneur

Qui grimpe sur les toits, agile et dynamique,

Et désobstrue le pore en ma maison de cœur.

Alors sans autre effort le pied tape parterre

Et le genou relève en un rebond réglé

Une cuisse joyeuse et qui fend la lumière

Avec un corps rythmé toujours à remuer.

Puis ma voix accompagne mon corps envoûté

Laissant sortir mon âme au milieu de l'espace

Elle envahit le monde, en même temps l'embrasse

En me laissant le goût de la chaleur d'été.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

"Nous sommes allés nous promener vers les falaises. La lune ressemblait à une perle dans un ciel de nacre. La mer était calme, pour une fois. Tout juste plissée de vaguelettes d'argent qui semblaient immobiles. Il n'y avait pas de vent."

Mary Ann Schaffer & Annie Barrows

   Dans les lourdeurs du soir, est-ce l'épuisement qui t'empêche d'avancer, ou est-ce de trop avoir avancé qui t'a mené à l'épuisement ?

© 2015, Opaline.