Un Baiser dans tes yeux
Un Baiser dans tes yeux
(section des poèmes nouveaux)
Un baiser a traversé la salle
Porté sur les ailes du désir
Je l'ai lu au fond de ton regard
Prendre son envol de tes soupirs.
Un baiser a traversé la salle
Posé sa douceur sur mon visage
Avec la tendresse d'un espoir
Et bouleversé mon côté sage.
Ce baiser qui traversait la salle
Révéla le secret entre nous
A qui voyait nos yeux dans le soir,
Et je le garderai au cas où.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Tard
Le feuilleton (la suite)
Tout à coup résonna en dehors de la fête la musique d'un groupe folklorique. Ils en auraient fait du bruit, ceux-là ! Ah oui, ils en auraient fait depuis le début de la croisière, promenant leur bonne humeur sur les ponts de la mer, au fur et à mesure que le voyage avançait ! Jim souriait en les regardant et en sentant monter les vibrations de leur musique dans son cœur de marin. Les pas des danseurs soulignaient les temps forts avec tant de vigueur que Jim ne pouvait s'empêcher de se balancer d'un pied sur l'autre, en cadence. Il tanguait...
Sous le double commandement du tempo de la mer et de celui du groupe folklorique, Jim se sentait heureux. Soudain, la musique s'arrêta, la danse prit fin et le groupe s'éloigna. Jim tanguait encore.
(à suivre...)
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
ARTE POÉTICA / Art Poétique
ARTE POÉTICA :
"El arte debe ser como ese espejo
Que nos revela nuestra propia cara."
J'imagine que l'art ressemble à ce miroir
Qui soudain nous révèle notre propre visage.
Jorge Luis Borges, El Hacedor (L'Auteur et autres textes), traduction Roger Caillois.
Vertige
Une âme en peine
Une âme en peine
(section des poèmes nouveaux)
Le corps léger
Un poids pèse sur mon cœur.
Donnez moi un bout de toile de jute
Pour me servir de parachute.
Venez, venez les araignées
M'empêcher de broyer du noir !
Bonne nuit,
Les invertébrés !
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Un jour, j'ai vu un papillon
Un jour, j'ai vu un papillon
(section des poèmes nouveaux)
Un jour, j'ai vu un papillon
Je l'ai suivi tout en courant
Il a disparu au tournant
Puis s'est posé sur mon menton.
Il me chatouillait sans arrêt
Mais je n'ai pas osé bouger.
Il me signalait le printemps
En me montrant toutes ses dents.
Je le regardais dans les yeux
Et lui disais : "Je suis heureux !"
Quand tout à coup il s'en alla
En me criant : "Rattrape-moi !"
Jamais je ne l'ai plus revu
Je l'ai pourtant cherché, cherché
Tant que l'été est arrivé
Et que pour rien j'avais couru.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.