Pensée
Le feuilleton (la suite)
Les parents d'Anthony avaient hésité, mais finalement, ils étaient ravis de pouvoir offrir une chose qui plaisait à leur fils. Ils allaient donc régulièrement au centre équestre où Anthony avait découvert l'univers équin sous un nouveau jour, et surmonté sa plus grande peur. Ils étaient à nouveau souriants, même si tout n'était pas parfait : le moral pouvait remonter de quelques étages, et c'était bon.
Souvent Sarah était de la partie, car elle aussi, elle adorait cette activité en lien avec un animal qu'elle trouvait noble entre tous. Une grande complicité reliait les deux enfants et l'enthousiasme de la jeune fille se transmettait à Anthony et commençait à se propager dans plusieurs domaines. Les parents espéraient bien être au début d'une renaissance.
(à suivre...)
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Je suis Charlie
Aujourd'hui la France est touchée, aujourd'hui la France est en deuil et va se coucher la larme à l’œil. Résiste ma mère! Ne laisse personne t'agenouiller, te museler et te fusiller froidement sans avoir le courage d'être à visage découvert! Mais, dessine, chante, parle et ris, dis ce que tu as envie dans le plus profond respect d'autrui, et montre-moi ce qu'est la vie!
Aujourd'hui, 7 janvier 2015, moi aussi, je suis Charlie.
© 2015, Opaline.
Pensée
La Danseuse à l'éventail
La Danseuse à l'éventail
(section des poèmes nouveaux)
Elle arrive sur scène
En claquant l'éventail fermé sur son autre main
Chaque pas, souplement fait sur pointe
Souligne la musique
A caractère espagnol.
Le tutu brille et balance
Ses volants
De tulle au rythme des mouvements
De la danseuse enfiévrée.
Tout à coup, l'éventail s'ouvre
Avec toute la grâce
D'une aile
De papillon.
Il vole, vole,
Monte descend,
Se cache, revient
S'ouvre devant les seins
Passe derrière le dos
Joue avec les pointes qui montent aussi haut
Dessinent des ronds dans l'air
Et viennent le chatouiller
Du bout du pied.
Il appelle
Il séduit
Il pleure
Il rit
Il reproche
Il s'énerve.
Il est coquin
Il est câlin
Il est mutin
Un peu badin ;
Il cèle puis décèle
Au gré des émotions de sa belle
Et mieux, parle pour elle.
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Pensée
L'Indifférence
L'Indifférence
(section des poèmes nouveaux)
C'est une longue femme
Au teint clair
Qui connaît bien les drames
De la terre.
Quand elle a vu le jour
Un matin,
Elle avait dans sa cour
Le Chagrin.
Et quand elle a grandi
Tel du verre
Son cœur s'est endurci
Comme fer.
En effet dans sa vie
Elle a vu
Des gens qui l'ont trahie
Et déçue.
Elle a choisi de faire
Comme si ;
Sous son regard de pierre,
Un abri.
Chaque fois qu'elle sort
Son chapeau
A la voilette d'or
Est plus beau.
Il permet d'atténuer
De filtrer
Tamiser les effets
Des yeux-clefs.
En fixant droit devant
Elle avance
Se moque éperdument
De la chance.
Son passage génère
Si souvent
La terrible colère
Dans le vent.
Le désespoir sur elle
Chaque fois
Glisse et coule informel
Et puis choit.
La joie pareillement
Nous la laisse
Impassible marchant
Sans ivresse.
Sa longue robe cache
La silhouette
Pétrie de grand panache
Si secrète.
Elle marche et progresse
Vive allure
Les visages la pressent
Une armure.
Nulle compassion
Ne l'incite
A prêter attention :
Calme fuite.
Et lorsqu'elle sourit
On peut voir
Le fond de ses yeux gris
Sans chaloir.
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Un ciel d'été en hiver
Un ciel d'été en hiver
(section des poèmes nouveaux)
Sur un fond bleu
L'horizon se dégrade
Et enchaîne sur un rouge
Vif orangé
Juste au-dessus de la ligne d'horizon.
On y voit en valeur
Les branches du vieil arbre
Dépouillé de ses feuilles
Et le fond vire au rose
Puis au violacé.
On croirait qu'il fait chaud
Qu'il est tard dans le soir...
Si on baisse les yeux
On voit quelques flocons
Qui brillent
Sur le toit du village.
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Le feuilleton (la suite)
"Anthony, mon ange ! Mais c'est vrai, tu parles à nouveau ! C'est merveilleux !" dit sa mère en s'élançant pour l'enlacer et l'embrasser. "Maman, tu m'étouffes !" répliqua Anthony, et quand elle se recula légèrement et qu'elle passa doucement sa main sur le visage de son fils, Anthony lut sur le sien tout le bonheur qu'il n'imaginait jamais revoir dans les yeux de ses parents. "Quel bonheur de réentendre le son de ta voix, mon fils !" murmura le père en s'accroupissant en face de son fils et en lui prenant les mains. Il avait presque les larmes aux yeux en plongeant droit dans le regard d'Anthony qui ne sut que répondre.
Les parents avaient entendu la peur de leur fils en arrivant, alors la mère poursuivit :
"Nous ne te poserons pas de question, Anthony, tu ne nous parleras que de ce que tu as envie, quand tu en auras envie.
- Je veux monter à cheval." répondit le petit garçon en tournant le regard vers sa mère.
(à suivre...)
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