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Opaline, une plume et un piano...
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16 avril 2017

Femme sur le retour

Femme sur le retour

(section des poèmes nouveaux)

 

Femme au sein qui pendouille

Dis que tu as la trouille

De voir changer ta vie...

Tous ces regards qui grouillent

Tel le bruit des grenouilles

Dans ton esprit perdu !

Ton remords te chatouille

Et ta bouche bafouille

Pendant que tu as froid.

Qui pourrait donc t'aimer

Dans ton corps abîmé

Devenu faible et flasque ?

Tu voudrais mériter

Juste un droit d'exister

En reflet dans ses yeux.

Tu ne vois pas comment

N'importe quel amant

Pourrait vouloir de toi.

Femme au sein qui pendouille

Faut que tu te débrouilles

Pour changer ton regard.

En nouvelle attitude

Fais-toi des certitudes

Sur ta valeur réelle,

Ou bien dis-toi lucide

En renonçant placide

A ton bonheur possible.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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15 avril 2017

Lune perchée

Lune perchée

(section des poèmes nouveaux)

 

Une lune ce matin

S'est posée sur un sapin

Au centre d'un ciel si clair...

Une lumière éphémère

M'a fait sentir de passage

En plein milieu d'un mirage.

 

Une lune en pleine nuit

S'est piquée et puis enfuie

Sur un sapin bleu marine.

Dans ce décor en sourdine

J'ai perçu tous les secrets

D'une brise émerveillée.

 

La lune du lendemain

Souriait comme un gamin

Quand j'ai ouvert la fenêtre.

Je me suis dit que peut-être

C'était quelque magicienne

Qui voulait qu'on la retienne.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

11 avril 2017

Un Tableau improvisé

Un Tableau improvisé

(section des poèmes nouveaux)

 

Une larme de soleil

A coulé sur sa chevelure

Quand elle est passée ici

Juste dans l'embrasure.

 

J'ai humé la couleur miel

Par tous les pores de ma peau

Pour garder la trace au corps

De cet instant tout beau tout chaud.

 

Je voudrais revoir toujours

Ces éclats d'or dans les reflets

S'encadrer dans les rayons

Qui pleuvent d'un tableau café.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

10 avril 2017

Une Odeur de printemps

Une Odeur de printemps

(section des poèmes nouveaux)

 

C'est comme une odeur de printemps

Qui est venue sur mon cœur nu

Réveiller tous mes sentiments

La mer au loin, la terre en vue.

 

Elle est passée par la fenêtre

Au doux matin, dans la rosée,

Parcourant les feuilles de hêtre

Avant de vouloir se poser.

 

J'aurais voulu la retenir,

Elle m'a bien vite échappé

Promettant de me revenir

Très très bientôt, dans une année.

 

C'est comme une odeur de printemps

Qui est venu sur mon corps nu

Propulser d'un nouvel élan

Mon regard perçant dans la rue.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite. 

8 avril 2017

Le Temps d'une vie

Le Temps d'une vie

(section des poèmes nouveaux)

 

Il nous faudra du temps

Pour savoir qui nous sommes

Apprivoiser la vie

Ne plus craindre les hommes

Il nous faudra du temps

Pour construire un abri

Protégé des démons

Qui vivent là aussi

Il nous faudra du temps

Pour draguer tous les fonds

Des rois, des grands seigneurs

Et que ça tourne rond

Il nous faudra du temps

Pour abolir la peur

Qui s'insinue en traître

Pour détruire les cœurs

Il nous faudra du temps

Pour connaître les êtres

De nuit comme en plein jour

Et faire choir les maîtres

Il nous faudra du temps

Pour découvrir l'amour

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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5 avril 2017

Je n' veux plus de ce corps

Je n' veux plus de ce corps

(section des poèmes nouveaux)

 

Est-ce

Qu'on est encore une femme

Quand on n'a plus qu'un sein ?

Est-ce

Qu'on est encore une femme

Quand on n'a plus qu'un rein ?

Est-ce

Qu'on est encore une femme

Quand on n'a plus de sein ?

Est-ce

Qu'on est encore une femme

Sans aucun utérus ?

Quand on perd son vagin,

Sa jambe ou sa cheville,

Son œil, son avant-bras ?

Comment rester soi-même ?

Fuir le regard des autres

Et son regard à soi

C'est ça, la solution...

Pourtant

Il faudrait affronter

Ce corps monstre et mutant

Prévu pour abriter le reste de sa vie

Comment donc se l'approprier ?

Je n' veux plus de ce corps

Il me fait trop souffrir

Laissez-moi en sortir,

Donnez m'en un plus beau

Plus souple et plus docile !

Tu rêves, mon amie,

Tu es par trop injuste

Avec cette enveloppe

Qui t'a portée déjà

Jusqu'au point où tu es...

Je sais, mais c'est si dur

J'ai trop peur de changer

De laisser un organe

Sur le bord de la route

Je me regarde tant

Je ne vois que du doute

Je n' veux plus de ce corps

C'est bien trop difficile

Je n' peux plus être mère

Mais ça ne change rien

Je n' veux plus de ce corps

Je n'y parviendrai pas

 

 

Mais... je n'ai pas le choix

Est-ce

Qu'on est encore

Une femme

Quand

On n'a plus

Qu'un sein ?

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

  Petite dédicace à Coco, et plus généralement à toutes celles (même ceux) qui se trouvent un jour touchés par ce genre de bouleversement...

4 avril 2017

Le Vieux professeur fatigué

Le Vieux professeur fatigué

(section des poèmes nouveaux)

 

Le vieux professeur est usé

Lassé, cassé et dépassé

Il aurait voulu du respect

Sans avoir à le réclamer

Il doit chaque fois s'imposer

Chaque fois tout recommencer

Tous les gamins préfèr' zapper

Dès que ça devient compliqué

 

Alors tout seul dans sa voiture

Il entrevoit la déchirure

Qui zèbre son âme fêlure

Parmi les nuages reflets

Glissant sur le capot d'en face

Froid et coupant comme la glace

Mais il va descendre, bien sûr,

Prendre son sac, et travailler

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

3 avril 2017

Le Lecteur impatient

Le Lecteur impatient

(section des poèmes nouveaux)

 

Il attend, il attend

Devant son ordinateur

Chaque jour, chaque soir,

Sa petite dose de bonheur

Quelques mots qui s'affichent

Mais jamais à la même heure,

Or, ce soir, rien n'arrive

Il actualise la page

L'auteur est en retard

Et le lecteur enrage

Il maudit les pixels

Qui empêchent son voyage.

Il fait un autre essai

Et il rappuie sur le bouton

Scrute un peu la télé

Mais rien à faire, il tourne en rond

Car c'est la même page

Indéfiniment pour de bon.

Et il passe et repasse

Toutes les demi-heures.

Il attend, il observe

Mais sur l'écran rien ne change

Alors il va dormir

Il faut dire que ça le dérange

Alors il a au cœur

Un sentiment étrange.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

1 avril 2017

Petite Méthode de l'écrivain

Petite Méthode de l'écrivain

(section des poèmes nouveaux)

 

D'abord laisser vagabonder

Son esprit au fil des idées

Voletant telles des papillons

A droite à gauche au hasard

De haut en bas colimaçon ;

Attendant qu'un d'entre eux vienne

Se poser sans nulle peine

Sur la fleur du bout du stylo,

Observer de bas en haut

Les peintures de leurs ailes.

Puis, quand le plus beau s'est posé,

Délicat et coloré

Ecoutez-le raconter

Son histoire en chuchotements

Qui glisse le long du stylo

Pour finir en linéaments ;

Vous pourrez alors embrasser

En prenant soin de ne pas le casser

L'animal à la beauté fine

Avant qu'il ne s'envole au loin

Rejoindre la nuée ambrine.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

29 mars 2017

Je ne vis plus chez moi

Je ne vis plus chez moi

(section des poèmes nouveaux)

 

Je ne vis plus chez moi, car je veux respirer,

Je souhaite me détendre, oublier de penser,

J'ai besoin de nature, de champs, de forêts,

De merveilleuses fleurs patiemment ramassées.

Je ne vis plus chez moi, car il me faut renaître,

J'aimerais reconstruire une vie différente,

Un avenir radieux, passer par la fenêtre

Ma vieille âme hantée pour une qui me tente.

Je ne vis plus chez moi, la maison est petite,

Je ne peux plus survivre, j'ai besoin d'espace,

De soleil sur ma peau, d'odeur de clématites,

Et d'un nouvel endroit pour retrouver mes traces.

Je ne vis plus chez moi, car les larmes me viennent

Dès que je mets la clé dans l'huis de la serrure

Sans sortir de mes yeux malgré ma lourde peine

Et que la porte s'ouvre en large déchirure.

Je ne vis plus chez moi, car j'étouffe en ce lieu,

Sans trop savoir pourquoi et malgré ton absence

Qui m'a réjoui le cœur et permis d'aller mieux,

Mais à présent, tu vois, je connais mon essence.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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