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Opaline, une plume et un piano...
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28 mars 2017

Le Téléphone en main

Le Téléphone en main

(section des poèmes nouveaux)

 

Les gens n'avancent plus nez au vent comme avant

Ils ont le bras plié et le regard baissé

Une main toujours prise avec un instrument

Un pouce en mouvement et l'esprit concentré

Sur un message, un mot, oubliant l'entourage.

Les gens ne prennent plus le loisir de flâner

Le téléphone occupe toutes leurs pensées

Il envahit leurs vies de minute en années

Il les espionne aussi, permet de les tracer ;

Ô monde connecté, rassurant esclavage !

 

Personne ne profite du chant des oiseaux

Sur les toits de la ville en sous-bruit de voitures

Nul sourire aux passants, qu'il pleuve ou fasse beau,

Nul ne contemple plus non plus l'architecture

Ni, c'est dommage, hélas ! le dessin d'un nuage.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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22 mars 2017

J'ai trouvé un bébé

J'ai trouvé un bébé

(section des poèmes nouveaux)

 

J'ai trouvé un bébé sur le pas de ma porte

Je veux bien l'accueillir, que le diable m'emporte...

Pourquoi moi ? Pourquoi lui ? Où est passée sa mère ?

Cet enfant pourra-t-il connaître la lumière ?

Il en sera pour moi une pleine de joie

Si jamais il me reste même quelques mois.

Comment est-il venu ? Qui me l'a déposé ?

Pourrai-je un jour apprendre quel est son passé ?

Comment pourra-t-il donc être heureux dans la vie

Après cet abandon ? Et pourtant il sourit...

J'ai trouvé un bébé pendant que d'autres meurent

Sur des ponts, sous des coups, avec ou sans les pleurs,

Alors je garderai et je protègerai

Ce bébé merveilleux sans secret ni regret.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

 

Mes pensées vont vers Londres, ce soir...

21 mars 2017

Le Premier morceau

Le Premier morceau

(section des poèmes nouveaux)

 

Le premier morceau

C'est celui qui réveille ton goût

La saveur qui frétille

Dans les limbes de ton cerveau

Celui qui détermine

Et lance l'émotion

L'impression d'exister qui te rappelle enfin.

Le premier morceau

Démarre tout le processus

L'écœurement qui déchire les entrailles

La mélancolie douce

Ou le début de frénésie

Qui envahit les sens

Et tu te reconnectes à ta propre essence.

Puissent donc pour toujours

S'accrocher dans les cœurs

L'accent et le parfum

D'un bon premier morceau !

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

17 mars 2017

Un Eclair coloré

 

Un Eclair coloré

(section des poèmes nouveaux)

 

Comme une envie d'équilibre

Le besoin de rester libre

De trouver sens à la vie

De trouver sens dans la vie

De magnolias, de cerisiers et d'albizias

Fleuris comme au premier jour,

De s'étendre dans la cour

Sur un transat, s'envoler

Comme un oiseau bariolé

Qui zébrera le ciel, échappé de tes draps

En jaune, bleu, vert, fuchsia,

En blanc, noir et magenta,

Et restera sur le fil

En suspens et de profil.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

14 mars 2017

Méandres administratifs

Méandres administratifs

(section des poèmes nouveaux)

 

Méandres administratifs

Et l'on s'échoue sur les récifs...

Oh ! Combien l'on se sent chétif

Alors qu'il faut rester actif

Tout bien affûter son canif

Ne pas chavirer son esquif

Et ne pas chercher le fautif

L'incompétent surproductif

Qui peut devenir agressif,

Mais se montrer incitatif

Déterminé et incisif,

Un tant soit peu compréhensif.

Il n'y a rien de bien jouissif

A voir quelqu'un qui, sans motif,

Tout d'un coup vous devient nocif

En chiquenaudant les tarifs.

Drôle principe sélectif

Qui fait de gens végétatifs

Des décideurs prohibitifs

Lecture sédatif shérif !

Et ne restez pas trop pensif...

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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10 mars 2017

Le Perruque à la porte-fenêtre

La Perruque à la porte-fenêtre

(section des poèmes nouveaux)

 

Auprès de la fenêtre, il y a une chaise,

Postée là, permanente, et qui a l'air d'attendre.

Elle accueille la dame, ne vous en déplaise,

Qui voudrait voir venir au loin son cher et tendre.

Une perruque aussi, posée sur le dossier

Patiente avec la femme, qui chaque jour brode,

Le regard toujours clair, ses sentiments premiers

D'il y a si longtemps, qui jamais ne s'érodent.

La dame est apprêtée, parfumée, chaque fois,

Sous sa propre perruque, et depuis des années,

Elle reste fidèle à son antique choix

Refuse de trahir la parole donnée.

Tout comme au premier jour, le cœur prêt à vibrer,

Sa vision optimiste ne peut s'émousser

Et même après sa mort personne n'a touché

La chaise disposée qui n'est jamais lassée.

Si vous vous approchez de la belle demeure

Laissée à l'abandon pour attendre l'absent

Vous apercevrez bien, comme un porte-bonheur,

La perruque et la chaise au velours rouge sang.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

8 mars 2017

Panique

Panique

(section des poèmes nouveaux)

 

Chercher l'échappatoire

C'est par où, la sortie ?

Comme un si grand trou noir

Calfeutrant les envies...

C'est pour les maintenir

Confinées sans issue

Calmement dérobées

Chichement à la vue ;

Cavalcade du cœur,

Comment le contourner

Confiant et serein,

Ce sentiment de peur

Courant d'air qui t'étreint ?

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

5 mars 2017

Un Contre-spleen

 Un Contre-spleen

(section des poèmes nouveaux)

 

Donnez-moi la licorne

Pour supporter le poids

De tous ces matins mornes

Annoncés sur la voie

Puisque tout recommence

Sous ce ciel bas et lourd

Qui plane sur ma chance

En faisant un bruit sourd

Fournissez-moi la force

Qui pourra me permettre

De me faire une écorce

Assez ridée peut-être

En rayons de soleil

Pour briller de dorures

En oubliant les veilles

Comme les déchirures

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

3 mars 2017

Noir de nuit

Noir de nuit

(section des poèmes nouveaux)

 

Dans le noir de la nuit

Il n'y a nul oiseau

Qu'un chat qui obéit

Sous une chute d'eau

Qu'un cri qui retentit

Au centre du hameau

Que des lueurs qui fuient

En lissant des fourreaux

Que des poils d'or pétris

Sous des pas d'animaux

Que la Lune qui luit

En reflet sur la faux

Dans le noir de la nuit

Il n'y a que les mots

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

1 mars 2017

Un Sourire en cuisine

Un Sourire en cuisine

(section des poèmes nouveaux)

 

Le cuisinier sourit

En préparant ses plats

Les mains dans la vanille

Le fouet au bout du bras

Respirant les odeurs

Malaxant les textures

Mesurant son bonheur

Depuis des embrasures.

Le cuisinier sourit

Pendant que le plat cuit

Chauffe gonfle et se dore

Dans un parfum de nuit

Pensant aux sensations

Aux goûts et aux saveurs

Visant l'ébullition

Redoutant une erreur.

Le cuisinier sourit

Attendant le verdict

Guettant les réactions

Dans le temps le plus strict

Où les goûteurs découvrent

Un monde, un univers,

De papilles qui s'ouvrent

Humectées d'un bon verre ;

Alors sans nulle triche

Et c'est la récompense,

Le bien-être s'affiche,

Sourire en délivrance.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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