Vent
Vent
(section des poèmes anciens)
Vent tu composes la musique
Sur laquelle dansent les arbres
Cette musique est symphonique
Et l'on ne peut rester de marbre
En écoutant ce doux murmure
Qui peut devenir si violent
Tu es changeant, tu es charmant
Tu es troublant... tu es vivant !
Ainsi la nature exécute
Obéissant au chef d'orchestre,
Comme si tu jouais d'une flûte,
Envoûtant tout et puis le reste,
Les pas d'une danse affolante,
Elle exécute un vrai ballet
Tu es changé, tu es charmé
Tu es troublé et affolé.
Je te sens là tout près de moi
Tu m'enveloppes de tes bras.
Tu pens' à moi je pense à toi
Tu m'envahis je te sens là.
Vent tu n'es pas indifférent
Tu es un véritable ami.
Lorsqu'arrive mélancolie
Tu viens près de moi en chantant.
Tu compatis à ma tristesse
En te montrant plein de tendresse
Ou bien tu débordes de joie
Quand tu vois que je n'en ai pas.
Tu essaies de me faire rire
En voulant m'offrir ton sourire.
Et quand c'est moi qui suis en joie
Tu es tell'ment content pour moi !
Vent tu fais briller le soleil
En chassant tous les nuages
En passant sur eux ta rage
Et tu fais danser les abeilles.
Vent tu fais chanter les étoiles
Tu mets de la vie dans les voiles
C'est toi qui pousses les bateaux
Toujours plus loin vers les oiseaux,
C'est toi qui pousses les oiseaux
Toujours plus loin, toujours plus haut,
Tu mets de la vie dans les airs,
Tu mets de la vie sur la terre.
Vent oui c'est bien toi le plus grand
Vent c'est toi seul qui me comprends.
© 1993, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.