Virgule
Voile au vent des mots
Interstice
Respiration
Gracieusement incurvée
Un temps pour découvrir
La faille
Et toujours continuer.
© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Voile au vent des mots
Interstice
Respiration
Gracieusement incurvée
Un temps pour découvrir
La faille
Et toujours continuer.
© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Le chat de Nina lui ronronne dans les mains. Elle l'observe et le contemple, le caresse aussi en s'interrogeant sur la nature du cadeau qu'elle fera à Sybille. Elle pense à plusieurs options qui lui paraissent très rapidement ne pas mériter son attention : l'invitation au cinéma, trop banal, le petit week-end à l'air improvisé, déjà fait, la balade en moto, peut-être un peu risqué pour le moment... ah ! un bijou, pourquoi pas ? Oui, c'est une idée. Un bijou, c'est personnel, autant pour celui qui l'offre, que pour celui qui le reçoit. C'est décidé. Il va falloir aller arpenter les bijouteries, mais de façon discrète. Ça ne va pas être facile. Alexandre devra potentiellement jouer les complices, c'est à voir.
Nina finit par se lever et aller remplir la gamelle du chat. Il la regarde tout frétillant, puis dès qu'il n'y a plus d'obstacles entre lui et sa nourriture, il se jette dessus et oublie totalement sa maîtresse. Une fois qu'il est repu, il passe nonchalamment devant elle, la dédaignant du regard, comme tout bon chat qui se respecte, et va se poster à la fenêtre.
à suivre...
© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Je ne vis plus chez moi
(section des poèmes nouveaux)
Je ne vis plus chez moi, car je veux respirer,
Je souhaite me détendre, oublier de penser,
J'ai besoin de nature, de champs, de forêts,
De merveilleuses fleurs patiemment ramassées.
Je ne vis plus chez moi, car il me faut renaître,
J'aimerais reconstruire une vie différente,
Un avenir radieux, passer par la fenêtre
Ma vieille âme hantée pour une qui me tente.
Je ne vis plus chez moi, la maison est petite,
Je ne peux plus survivre, j'ai besoin d'espace,
De soleil sur ma peau, d'odeur de clématites,
Et d'un nouvel endroit pour retrouver mes traces.
Je ne vis plus chez moi, car les larmes me viennent
Dès que je mets la clé dans l'huis de la serrure
Sans sortir de mes yeux malgré ma lourde peine
Et que la porte s'ouvre en large déchirure.
Je ne vis plus chez moi, car j'étouffe en ce lieu,
Sans trop savoir pourquoi et malgré ton absence
Qui m'a réjoui le cœur et permis d'aller mieux,
Mais à présent, tu vois, je connais mon essence.
© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Le Téléphone en main
(section des poèmes nouveaux)
Les gens n'avancent plus nez au vent comme avant
Ils ont le bras plié et le regard baissé
Une main toujours prise avec un instrument
Un pouce en mouvement et l'esprit concentré
Sur un message, un mot, oubliant l'entourage.
Les gens ne prennent plus le loisir de flâner
Le téléphone occupe toutes leurs pensées
Il envahit leurs vies de minute en années
Il les espionne aussi, permet de les tracer ;
Ô monde connecté, rassurant esclavage !
Personne ne profite du chant des oiseaux
Sur les toits de la ville en sous-bruit de voitures
Nul sourire aux passants, qu'il pleuve ou fasse beau,
Nul ne contemple plus non plus l'architecture
Ni, c'est dommage, hélas ! le dessin d'un nuage.
© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Sa forme liquide ou crémeuse
Avec son bouquet de saveurs
Unit plaisir et découverte
Comme souvenirs et bonheurs
En comblant plus que la dent creuse.
2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Comme une vague triste est venue sur mon âme, au changement de saison, début de floraison ; comme une valse douce et si mélancolique s'est abattue sur moi, sans me chercher, je crois...
© 2017, Opaline
A nouveau un texte inspiré de phtographies trouvées chez Kri pour le message d'aujourd'hui, vous pouvez donc lui rendre une petite viste. Je la remercie de me laisser prendre ses photos qui ne sont pas libres de droits, je le rappelle !
Un Loup dans la prairie
Le rêve du loup blanc couché dans la prairie
Se présente au matin lorsque l'herbe frémit
De sentir sur ses brins une caresse douce
Qui nourrit sa couleur, fait d'elle un tapis-mousse
Chauffé, tendre et moelleux, sur lequel apaiser
Les douleurs et tourments qui voulaient l'écraser.
Alors il tend son cou vers le soleil qui luit
Il espère et supplie que plus jamais ne fuie
Le grand souhait de son cœur, l'envie qui le motive,
Chasser n'a plus d'attrait, il laissera les grives,
Il hume l'atmosphère et la fixe en son âme
Les yeux presque fermés comme un parfum de femme.
C'est alors que soudain, bien après sa prière
Désespérée au ciel, sa source de lumière,
Il découvre à son flanc un autre beau loup blanc
Son rêve est bien réel, le regard droit devant,
La vie reprend son sel, son vœu est exaucé,
Sa solitude est morte et le temps peut passer.
© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Quand le froid s'empare de ton esprit jusqu'à glacer ton corps, love-toi sous la couette et ferme bien les yeux.
© 2017, Opaline.
Les filles se voient régulièrement seules. Nina ne veut pas regarder son amie sombrer, alors, comme toujours, elle est là, avec le sourire. Quand Nina rentre chez elle, elle se confie fréquemment à Alexandre. Elle lui livre ses peurs pour Sybille, ses joies aussi, quand elle sent que son amie va mieux. Heureusement qu'il est là, dans les moments plus difficiles ! Nina se sent vraiment bien, sereine et en confiance, quand elle est avec lui. Elle ne s'en aperçoit pas consciemment, mais elle envisage sérieusement un avenir en commun avec Alexandre. A chaque fois qu'elle pense à un possible événement dans le futur, elle l'imagine près d'elle. Depuis quelques temps, d'ailleurs, elle n'a plus beaucoup de temps purement à elle. Elle voit souvent Sybille, elle voit souvent Alexandre. Elle n'éprouve plus tellement ce besoin de se retrouver seule, pour réfléchir, ou respirer.
C'est le chat qui sort Nina de sa rêverie. Elle regarde l'heure à sa montre et remarque la date : c'est bientôt l'anniversaire de Sybille.
à suivre...
© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
J'ai trouvé un bébé
(section des poèmes nouveaux)
J'ai trouvé un bébé sur le pas de ma porte
Je veux bien l'accueillir, que le diable m'emporte...
Pourquoi moi ? Pourquoi lui ? Où est passée sa mère ?
Cet enfant pourra-t-il connaître la lumière ?
Il en sera pour moi une pleine de joie
Si jamais il me reste même quelques mois.
Comment est-il venu ? Qui me l'a déposé ?
Pourrai-je un jour apprendre quel est son passé ?
Comment pourra-t-il donc être heureux dans la vie
Après cet abandon ? Et pourtant il sourit...
J'ai trouvé un bébé pendant que d'autres meurent
Sur des ponts, sous des coups, avec ou sans les pleurs,
Alors je garderai et je protègerai
Ce bébé merveilleux sans secret ni regret.
© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Mes pensées vont vers Londres, ce soir...