Bonsoir,

je vous annonce une petite pause, d'une durée indéterminée, dans la mesure où je rencontre quelques soucis informatiques. Je tenterai de poursuivre le feuilleton du jeudi dans un premier temps, si j'y parviens. Et je continuerai de passer chez vous dès que j'en aurai l'occasion, avec un autre ordinateur que le mien...

Belle soirée à tous, je vous embrasse.

Opaline

Si je vis dans le présent, est-ce que j'oublie mon passé ?

Si je vis dans le passé, est-ce que je tue mon présent ?

Si je vis dans l'avenir, est-ce que je ne fais que rêver ?

© 2016, Opaline.

  Nina n'avait rien perçu du trouble de Sybille. Cette dernière, quant à elle, avait du mal à assumer ses sentiments, et autant de mal d'ailleurs à les chasser de son esprit. Sa concentration fut torturée toute la journée.

   Nina retourna au travail, puisque les pauses n'ont pas vocation à être éternelles ; elle y passa une journée parfaitement banale, entièrement centrée sur sa tâche. Elle avait prévu de passer voir Sybille en sortant, le soir. Et puis, si Sybille était en forme, elle lui proposerait un spectacle. Elles devraient passer une excellente soirée toutes les deux. Et si Sybille refusait, elles pourraient toujours aller au cinéma, elles trouveraient bien un film à leur goût. Avec toutes ces réflexions, l'heure de quitter le travail était arrivée.

   Nina rassemble ses affaires, enfile son blouson et attrape son sac. Elle se dirige vers la sortie, comme d'habitude, dit au revoir à ses collègues, l'un d'eux répond par un clin d'œil ; tiens donc ? Elle sort, oriente ses pas vers sa moto, et s'arrête net dès qu'elle l'a vu. Qui ? Mais, lui, l'homme de l'autre soir, celui du bar.

à suivre...

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Veux-tu bien t'en aller

Et prendre un peu moins de place !

Ne vois-tu pas que tu gênes ?

Tu pourrais avoir un peu plus de respect...

Regarde-toi dans la glace !

Est-ce que tu trouves ton reflet amène ?

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Impression soleil levant

rien à voir avec le tableau

(section des poèmes nouveaux)

Un café noir dans le matin crème

Un coq qui chante : "Lumière,

Je t'aime !"

Quelques rayons de soleil qui dépassent

Le toit du voisin, depuis ma terrasse

Je goûte leur ardeur, leur couleur,

Leur douceur, prémisse de bonheur.

La brise qui caresse mon dos

M'enveloppe et s'envole si haut

Qu'elle observe la Terre

Espérant

Faire

Comprendre

Aux humains

Par son chant

La beauté du monde - profiter ! -

Se fait si douce et tendre -

Savourer ! -

Quand la nature inonde l'univers,

Que je voudrais retenir de ma main

La montée du soleil

En larmes de merveille.

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Base mouvante et modelable

Ouvrant grand l'attention pour éviter l'instable,

Une lourde chute sans grâce

Est toujours possible et destructrice.

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Petite Beauté d'août

(section des poèmes nouveaux)

Petite fille au milieu des fleurs

A qui donneras-tu ton cœur ?

Tu t'assois sur le petit muret

Qui borde ta propriété

Et tu contemples pensive

Les pétales à la dérive

Les rameaux dansant dans la brise

Les hautes herbes : ça te grise.

Pourtant, à ton petit air triste

Vois-tu, on devine l'artiste

Mélancolique, cheveux au vent,

Sensible et pur face au mouvant.

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

   S'il faut éviter de tout remettre au lendemain, la précipitation n'est pas non plus toujours très bonne conseillère. Apprends à te donner de la méthode, de la rigueur, mais sache aussi être réactif et t'adapter à la situation, pour faire au mieux sans ruiner les efforts fournis au début d'une entreprise.

© 2016, Opaline.

Voie

(section des poèmes nouveaux)

Si tu ne réponds pas dans le noir,

Comment pourrai-je garder l'espoir ?

Comment saurai-je être ton guide

Etendue dans le soleil fluide ?

Pourquoi considérer l'avenir

Au lieu de plonger dans un sourire ?

Si tu savais comme il est doux

De vivre en plein pays des fous,

Tous ceux qui cherchent à tâtons

Un endroit où il ferait bon.

Quand tu les regardes s'agiter

Tu perçois qu'il ne faut plus bouger,

Mais savourer ta position,

Etoile en ta constellation.

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

   Nina avait passé une bonne journée dans ce bar de la veille, et après une grasse mat bien méritée, elle avait opté pour un petit tour par la piscine. Pour se détendre, il n'y avait pas mieux. Elle nagea en se concentrant sur sa respiration, sa musculature, son effort. Mais chaque fois qu'elle faisait une pause, elle revoyait un instant le regard de ce garçon, monodirectionnel, obsessionnel. Et elle souriait.

   Coup de fil de Sybille en fin d'après-midi. Nina raconte. Elles rient, raccrochent. Mélancolie dans le cœur de Sybille en repensant à sa rencontre avec Benjamin ; à celles d'avant aussi. Elle se souvient du bonheur ressenti de voir naître en soi-même un peu d'estime venue d'un regard extérieur intéressé par l'enveloppe. Elle s'avance devant son miroir. Une ombre apparaît. Une tache sombre, qui grandit, qui noircit et efface son visage. Non, mieux, l'éteint. Sybille revient près de sa fenêtre, puis choisit un programme sur sa télévision. C'est nul. Elle éteint le poste, se lave les dents sans conviction, et finit par se recroqueviller dans son lit. Demain, il fera jour.

à suivre...

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.