Ce soir, c'est une citation que je mettrai à l'honneur :
"J'habite un pays où, à travers les siècles, une chaîne innombrable d'hommes et de femmes ont payé de leur vie le droit qui est le mien d'exposer publiquement ma pensée. A quel titre, aujourd'hui, au nom du respect de qui ou de quoi, devrais-je détruire progressivement, par des renoncements, des lâchetés, des compromissions, une nuque que je baisserais, un mot que je n'oserais plus dire ou écrire, un dessin que je ne tenterais même pas d'esquisser, ce bien inestimable, cet héritage séculaire de liberté et de tolérance dont je suis le miraculé dépositaire, mais aussi le gardien et le jardinier? Car ce qu'on oublie trop, c'est que cet héritage est un corps vivant, et que, comme tout corps vivant, il réclame soins et nourriture, et que sa beauté et sa force ne doivent pas faire oublier sa fragilité perpétuelle. L'Histoire nous montre assez comment, sans y prendre vraiment garde, l'humanité glisse subitement de la lumière au chaos."
Je suis Charlie, mais un peu tard, Philippe Claudel.
PS: j'ai été un peu débordée ces derniers jours, je comblerai vite les trois jours qui manquent. Avec toutes mes excuses,
Opaline.