Le feuilleton (la suite)
Nina s'installa, fit vrombir son bolide, puis invita Sybille à grimper derrière elle. Elles fixèrent leur casque, Sybille passa ses bras autour de la taille de Nina et cette dernière démarra. Il faisait bon pour rouler et Nina se montrait prudente, car son amie n'était pas habituée. Pourtant Sybille se sentait à l'aise, elle avait confiance en Nina. Elle regardait partout, ce que, d'habitude, elle ne voyait jamais, enfermée dans l'habitacle de sa voiture : le ciel, les maisons, les jardins, la facture des habitations des rues qu'elles empruntaient, les noms et les devantures des magasins... Et puis, surtout, elle sentait les vibrations de la machine lui remonter l'échine. On n'a pas cette sensation dans une voiture. Jamais. Même si la voiture en question est un vieux tacot tout brinquebalant.
Nina monta légèrement sur le trottoir, elles étaient arrivées devant le travail de Sybille, qui descendit de la moto la tête encore dans les nuages et partit travailler, avec un sentiment de plénitude rare chez elle ces derniers temps. Elle se retourna juste un instant pour dire à Nina : "Merci !"
à suivre...
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