Fleurs de la fée Nature
Bonsoir, un petit poème inspiré d'une série de photographies trouvées chez Véronique Brosseau dont le lien se trouve dans la colonne de droite avec les blogs de photo. J'ai aimé les trois clichés donc je n'ai pu choisir...
Fleurs de la fée Nature
La nature parée
De perles de rosée
A recueilli en douce
Les larmes de l'Aurore,
Couleurs diamant et or
Au pied des beautés rousses
Qui bordent la forêt
En gardant ses entrées.
Sur le vert lit de mousse
Et sur les graminées,
La Nature a posé,
Tout délicatement,
Une à une les gouttes,
Rivières de diamants
Explosant aux regards
Comme en fleurs d'artifices.
Ephémère beauté:
La Nature sans vice
Montre à l'homme imparfait
Le chemin du délice.
© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Pensée
Le feuilleton (la suite)
Sans grande conviction, Anthony lança un regard inquiet à la monitrice qui le poussa à nouveau à se lancer. On eut d'abord l'impression qu'il n'y arriverait pas, qu'il était trop apeuré pour réussir. Puis petit à petit, on le vit se détendre, il guidait la jument qui obéissait au doigt et à l’œil aux ordres du tout jeune homme. Son visage se transforma, il accorda enfin à d'autres ce qu'il n'accordait plus qu'à Sarah depuis longtemps : un large sourire. Cette fois, c'est sûr, il était devenu le roi du monde !
Quand la séance fut enfin terminée, Sarah ravie lui glissa : "Eh bien, tu en auras, des choses, à raconter à tes parents !"
(à suivre...)
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Un Sapin blanc
Un Sapin blanc
(section des poèmes nouveaux)
Petit à petit
Elle dépose chaque guirlande
Délicatement
Sur les branches du joli sapin
Qui a pris sa place
Naturellement dans le salon
Comme chaque hiver.
Tout est blanc
On le croirait couvert de neige
Alors elle place quelques boules décoratives
Des marron, des bleues, mates ou brillantes
Quelques cadeaux violets
Des couronnes dorées
Et la touche finale
L'étoile du sommet.
Un grand sourire aux lèvres
Une étincelle aux yeux
Un bisou à maman
Un moment merveilleux
Dans la joie de Noël.
© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Pensée
Que deviendra l'école de la République, demain, quand l'informatique aura rendu possible que chacun se cultive à sa guise, sans professeur et sans sortir de chez soi?
Oui, que deviendra-t-elle quand les financiers de l'Etat se seront rendu compte qu'il y a là de fortes économies publiques à faire, et les financiers des sociétés informatiques qu'il y a une fortune à gagner, en créant des logiciels pédagogiques que les gens s'arracheront?
Que fera-t-on de l'égalité quand les plus riches pourront faire appel à des enseignants privés que les plus pauvres n'auront pas les moyens d'offrir à leurs enfants?
Quels fondements seront donc ceux de notre société alors?
© 2014, Opaline.
Désir d'infini
Désir d'infini
(section des poèmes nouveaux)
Assis à sa fenêtre
Il regarde dehors
Il voudrait pour Noël
Pouvoir bientôt renaître
En découvrant sa mère
Au détour d'un nuage.
Il l'a tant espérée
En fixant l'horizon
Qu'il mesure avec peine
Comme il l'a désirée
En vain pendant des nuits
Et des jours d'affilée.
Alors dans ses études
Il choisira les maths
Travaillera sans cesse
Le combat sera rude
Car elle avait dit :"Si
L'on s'aime à la folie
On se retrouvera
Au creux de l'infini."
Il a cherché il a compté
Sans jamais se lasser
Mais il semblerait bien
En tous cas pour l'instant
Que l'amour qu'il lui porte
Ne fut pas suffisant
Ou bien que l'infini
Se refuse aux vivants.
© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Envie
Feu de cheminée
Feu de cheminée
(section des poèmes nouveaux)
Les flammes dansent
Dans les crépitements
Du bois qui éclate
En torrents de chaleur, tendres.
Les effluves de son parfum
Se rapprochent de lui
L'entourent
L'enveloppent et le pénètrent.
Les mains se cherchent
Elles glissent le long des corps
Doucement
Patiemment.
Les lèvres se touchent
Faisant monter la température.
Le souffle mouvant du feu
Accompagne le souffle des amants
Qui se fait
Plus court.
Les caresses s'accentuent
Les corps se balancent
Dans une harmonie inverse
Dans une harmonie intense.
D'arabesques en cambrés
De ports de bras en grands pliés
Tout se mêle
Dans des saveurs salées.
Soudain
Une explosion d'étincelles
Dans la cheminée
Monte et projette de tous côtés
Du creux de l'âtre
Son onde
Créatrice de vie.
De petits picotements
Parcourent
La peau au fur et à mesure
Que les étincelles l'atteignent.
Après,
La vague est passée,
Le feu continue doucement
De crépiter dans la cheminée.
Tendresse
Douceur
Chaleur
Lumière.
© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.