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Opaline, une plume et un piano...
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22 juin 2014

L'Adieu

L'Adieu

(section des poèmes nouveaux)

 

Sur la scène ce soir,

Les élèves s'appliquent.

Elles montent sur pointe,

Virevoltent et tournent.

La salle est dans le noir

Et les danseuses piquent

Du pied sur la complainte,

Assemblent et détournent.

Les danseuses sourient,

Le public apprécie.

La performance est belle

Et les yeux étincellent.

Partout des jambes volent

Et la musique met

Grâce aux accents créoles,

Dans les corps la gaieté.

 

En coulisse, elle observe

Et admire ses jeunes.

Elle, vieux professeur,

Elle les aime tant!

Elle les a guidés

Durant longues années,

Mais ce soir en réserve,

Se sentira bien seule,

Car le vieux professeur

Dès le rideau tombant

Partira en retraite

Comme le veut la loi.

Elle n'y est pas prête

Et ne le voulait pas.

 

Ses danseuses ce soir

Ont évolué pour elle

Sur le grand tapis noir

En tenue de flanelle.

Les anciennes sont là

Des roses plein les bras,

Le vieux professeur pleure

Et danse son bonheur

Tout en se demandant

Comment elle fera

Pour vivre après tout ça.

 

Le vieux professeur pleure

Et danse sa douleur

Tout en remerciant

Les danseurs venus là

Pour une ultime fois,

Un adieu à la danse,

Un cadeau de la chance.

 

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

CopyrightFrance.com

 

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20 juin 2014

Au Hasard du chemin

Au Hasard du chemin

(section des poèmes nouveaux)

 

Au hasard du chemin

Trouveras-tu ma main ?

Sauras-tu entrevoir

Tout ce que je ne montre

Dès lors que l'on me contre

Sur le fil du rasoir ?

Proposeras-tu donc

Un soutien infaillible ?

Seras-tu toujours là

Lorsque mon corps cassé,

Mon vieux corps abîmé,

De surcroît flétrira ?

Me regarderas-tu

Avec admiration ?

Tendresse ? Amour ? Passion ?

Nous rencontrerons-nous

Au hasard du chemin ?

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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16 juin 2014

Apparition

 

Apparition

(section des poèmes nouveaux)

 

Rien n'est plus beau ni plus déconcertant

Qu'une rencontre en bord de route

A laquelle on ne s'attend pas.

On chemine dans le rêve en chantant,

On fait abstraction de ses doutes

Et l'on avance pas à pas.

Quand soudain, du bord droit,

Surgit des hautes herbes

Un élégant pelage

Flamboyant alentour.

On n'en croit pas ses yeux.

Noblesse oblige,

Mais méfiance avant tout !

Le petit animal fuit le bruit du moteur.

Il traverse la route et disparaît bien vite,

Laissant une impression

De rêve en plein milieu du jour.

Seule sa silhouette

Fière et humble à la fois,

Reste en notre mémoire

Et traverse la rue.

Au revoir, petit renard !

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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13 juin 2014

Un Vendredi de juin

Un Vendredi de juin

(section des poèmes nouveaux)

 

Devant l'église du village,

Un attroupement s'est formé.

Les gens, de noir vêtus,

Attendent la voiture,

Cette voiture haute

Qui amène là

Non de beaux enfants sages

Mais un cercueil de bois.

 

Pendant la courte messe,

On entend renifler

Au milieu des prières

Dites par le curé.

Chacun en son âme et conscience

Mesure s'il doit être triste,

Ou bien considérer

L'âme enfermée dans la boîte

Comme enfin libérée.

L'incertitude est grande ;

Et quand vient le moment

De contourner en file

Le cercueil posé là

Pour souhaiter bon voyage

Au défunt qui l'occupe,

Le fond de la salle observe

Un peu comme au théâtre,

Tentant de reconnaître

Tous les acteurs présents.

 

Certains, sans même un mot,

Partiront de l'église

Les yeux toujours rivés

Sur l'un de la famille du défunt,

Qu'ils auront reconnu trop tard,

Ou juste voulu voir,

Pour savoir,

A quoi il ressemblait.

 

Le cortège prend forme

Après le corbillard,

Les voitures se suivent.

Le corbillard se trompe,

Et le cortège aussi,

De route pour rejoindre

Ta dernière demeure.

Tu auras fait encore

Un dernier petit tour,

Toi qui ne tenais pas

A partir d'ici-bas.

 

Repose en paix, ma tante,

Mon oncle est avec toi

Après sa longue attente

Pour te voir dans ses bras.

 

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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11 juin 2014

Une Maison s'endort

Une Maison s'endort

(section des poèmes nouveaux)

 

Une maison s'endort

Doucement dans le soir

Une maison s'endort

Il fait chaud, il est tard.

 

Les habitants dedans

Ne font plus aucun bruit,

Alors, de l'extérieur,

On croirait qu'elle est vide.

Les volets de bois clos

Donnent à la demeure

Un doux aspect serein

Le refrain du repos.

 

Une maison s'endort

Doucement dans le soir

Une maison s'endort

Il est tard, il fait chaud.

 

Sur les grands murs grisés

Par la tombée du noir

Menaçant de la nuit,

On peut voir des fissures.

La maison a vécu.

Et ses volets bloqués

Par les plantes grimpantes,

Qui vous les ouvrira ?

 

©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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7 juin 2014

Petit orage du matin

Petit orage du matin

(section des poèmes nouveaux)

 

Petit orage du matin

Réveille bien tous les voisins

Qui étaient calmement couchés

Dans leurs lits et souvent rêvaient.

Comme un tambour de la nature

Dont tu viens rythmer l'aventure

Tu fais frémir tous les enfants

A chaque coup que l'on entend.

Ils se demandent si du ciel

Grondant derrière l'arc-en-ciel

Ne va pas surgir tout soudain

Un monstre, un dieu ou le Malin,

Venu jeter déconvenues

Sur leurs vies au fil si ténu,

Et ils se cachent sous les draps

Pour que celui-ci ne les voie;

Ou encore ils se réfugient

De leurs parents dans le grand lit

Et se blottissent au plus près

De leurs corps pour se rassurer.

Petit orage du matin

Bientôt partira bien loin

Et ne fera plus aucun bruit,

Il se cachera dans l'oubli

Jusqu'au prochain ordre établi,

Nous verrons le soleil qui luit.

 

©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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4 juin 2014

Petite Jeanne

Petite Jeanne

(section des poèmes nouveaux)

 

Petite Jeanne se promène au doux soleil

Petite Jeanne et ses lèvres vermeilles

Offrent aux anges joyeux le long du chemin

Un sourire merveilleux et si fin

Que je l'aurais suivie à l'autre bout du monde.

Elle était si jolie

Mais soudain, dans le puits,

Elle a chu,

Et ma main, qui tentait de la retenir,

Ne sentait que du sable

S'écouler et glisser

Entre mes longs doigts fins.

 

©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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3 juin 2014

Envies

Envies

(section des poèmes nouveaux)

  Envies de voyages, envies de soleil, envies de paix... yeux qui se ferment plusieurs fois par jour pour sortir de soi-même... chercher l'espace reposant qui réconcilie avec la vie, redonne du courage, relance la machine... déconnecter de la réalité pour pouvoir mieux l'affronter... envies d'immensité... doucement enlacer Morphée...

©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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30 mai 2014

Une Petite note

Une Petite note

(section des poèmes nouveaux)

 

Une petite note

M'entraîne à jouer toujours

Elle noue mes pelotes

Avec du fil d'amour

Pour accrocher ton cœur

Au milieu de mes rêves

Et retenir les heures

Dans la douceur des trèves.

 

©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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28 mai 2014

La Disparition

La Disparition

(section des poèmes nouveaux)

 

Il farfouille, il cherche,

Lève soudain la tête.

Il regarde, observe :

Où a-t-il pu la mettre ?

Il soulève un coussin

Jette derrière les livres

Un coup d’œil.

Bon sang ! Bon sang !

Qu'a-t-il donc pu en faire ?

Si seulement il rangeait !

Ses affaires sans arrêt

Ne le nargueraient pas

Jouant à cache-cache

Dès qu'il en a besoin.

Il court dans le jardin,

Peut-être dans l'abri...

Mais il ressort bredouille,

Elle n'est pas là non plus.

Il rentre à la maison,

Se couche presque au sol,

Regarde sous les meubles,

Mais il ne trouve rien.

Il est maudit.

Il se maudit.

Les genoux dans les mains

Assis sur le carrelage

Il se met à pleurer :

Le poète en sanglots

A perdu son idée !

 

 

 

©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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