Opaline, une plume et un piano...

Course

Harassante

En plein désert

Mélancolique

Intensément

Nourri de mes hésitations.

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Le Cri d'un enfant dans la nuit

(section des poèmes nouveaux)

Le cri d'un enfant dans la nuit

Sans faiblesse ni compromis

Réveille la mère attentive

Du p'tit bouchon à la dérive

Qui tangue sur ses cauchemars

Toujours plus forts, toujours plus noirs.

Elle devra trouver la ruse

Le rituel qui désabuse

Les méchants monstres de la nuit

Pour laisser l'enfant endormi

Dans les grands bras d'un drap câlin

Jusqu'au début du lendemain.

Alors, c'est sûr, elle attendra,

Guettera bien, écoutera,

Chacun des bruits de son enfant,

Sans dormir, mais en espérant

Qu'un monde calme et doux vraiment

Peuple ses rêves à présent.

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

   Enfin arriva le grand jour ! Elle était tout excitée et passait son temps à sourire à Anthony. Elle lui fit même un clin d’œil quand ses parents installèrent les deux jeunes dans la voiture.

"Par quoi on commence ? demanda le père. Une balade en bord de mer, ça vous dit ?

-Oh oui ! s'écria Sarah. Tu vas voir, dit-elle à l'attention d'Anthony, c'est merveilleux !"

    Comme convenu, il ne répondit pas, mais Sarah lui souriait. Elle se dit soudain qu'il avait peut-être déjà vu la mer. Mais bon, peu importait, car là, ils étaient ensemble et ils allaient s'amuser. Effectivement, les parents de Sarah prirent chacun un fauteuil et se mirent à faire la course. L'odeur de la mer doucement portée par le vent leur pénétraient les narines à tous. Quel bonheur ! Même Anthony avait souri, son pari était en train de fonctionner.

(à suivre...)

©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

   Et le flot de larmes suivra de près le mensonge...

© 2014, Opaline.

Ma Nicole

(section des poèmes nouveaux)

Vas-y, Nicole,

Vas-y décolle,

Prends ton envol !

C'était écrit dans le fond de ton bol

Que tu ne finirais point folle.

Il t'a fallu verser une maigre obole

Avant que tu quittes l'école,

Mais, depuis, ta vie ne fut pas molle.

Tu n'as commis aucun vol,

Alors personne n'a le droit de te clouer au sol.

Je veux que tu t'envoles,

Ô toi, toi mon idole,

Toi mon idole en clé de sol !

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

   J'ai vu dans l’œil de la mouche l'éphémère durée...

© 2014, Opaline.

Au Spectacle

(section des poèmes nouveaux)

De tout petits doigts délicats

Se portent à la chevelure.

Ajustements de petit rat

Qui tient à avoir fière allure.

Les belles fleurs dans le chignon

Doivent tenir coûte que coûte,

Les petits pieds dans les chaussons

Seront solides sur leurs voûtes.

Déjà le costume est fin prêt

Avec la trousse à maquillage,

Les yeux se mettent à briller

Le rat esquisse un court adage.

Il fait un peu plus que son âge

Avec le trait noir sur ses yeux,

Lui qui vient d'un petit village,

Trouve cela si merveilleux

De participer au spectacle

Et donner du bonheur aux gens,

Pour lui cela tient du miracle

C'est presque un dieu, presque un géant.

Il va falloir entrer sur scène

Il prend sa respiration

Alors elle s'envole, la gêne,

La danse est sa libération !

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Si le jour était permanent,

On ne pourrait savourer

L'éclat puissant

Emis à des millions d'années,

Incommensurable

Lumière.

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En noir et blanc

(section des poèmes nouveaux)

J'étais blanche il était noir,

Nous avancions pleins d'espoir,

Oubliant tous les quolibets,

Les injures qu'on nous lançait

A la face sans ménagement.

Les mots glissaient gluants

Avec leur cortège puant

De mon front blanc à mes orteils,

Tous haineux, tous pareils,

Je m'en moquais éperdument.

Qu'importe l'ambiance de foire,

Point n'était besoin de mouchoir,

J'étais blanche et il était noir,

Rien ne pouvait nous décevoir.

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

    Sarah avait une idée derrière la tête. Elle était sûre que ça pouvait marcher. Elle ferait une belle surprise à Anthony lorsqu'ils partiraient avec ses parents.

    Elle attendit donc ce jour avec une impatience qu'elle avait bien du mal à dissimuler. Quand elle était seule dans sa chambre, elle écoutait de la musique en regardant par la fenêtre, et elle souriait. Mais ses devoirs, c'était plus compliqué ! Elle commençait avec envie, pourtant très vite son esprit se détachait des consignes et des leçons pour aller vagabonder par avance dans cette merveilleuse journée qui se préparait. Ah ! Si le temps avait pu s'accélérer un peu pour que ses parents soient là et les emmènent tous les deux hors du centre maintenant !

(à suivre...)

©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite