Opaline, une plume et un piano...

    Il avait commencé à partir de la chambre. Elle leva la tête, le billet encore à la main, et Anthony s'arrêta à la porte, regarda Sarah et mit un doigt sur sa bouche en la fixant droit dans les yeux. Elle comprit tout naturellement que ce serait leur secret. Elle avait gagné son pari, du moins la première étape. Elle avait rendu à ce petit garçon l'envie de communiquer. Il ne parlait toujours pas, simulait donc parfaitement l'indifférence, mais elle avait réussi à l'atteindre. Elle était fière d'avoir trouvé un ami, elle en était persuadée.

    Anthony reposa sa main sur la roue de son fauteuil pour le faire avancer, et cette fois, il partit.

(à suivre...)

©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Il faut parfois faire et refaire

Ligne après ligne

Vers après vers

Pour que quelque chose de digne

Sorte du fond

De notre esprit.

Une semaine à penser,

Mon esprit va exploser.

© 2014, Opaline

   Parfois, j'ai envie de plonger mon regard dans le ciel sans jamais remonter à la surface de la Terre.

© 2014, Opaline

   On est souvent énervés par les gens qui se débrouillent toujours pour échapper aux corvées ou missions désagréables dans tous les domaines. Mais on dit aussi qu'il faut accepter les gens tels qu'ils sont. Alors, je me demande parfois comment l'entente pourrait seulement être possible...

© 2014, Opaline

Les Câlins

(section des poèmes nouveaux)

Dans le câlin du soir

Je mets tout mon espoir

Dans le câlin du jour

Je mets tout mon amour

Le câlin du matin

J'oublie tous mes chagrins

Le câlin de l'aprem

Je me dis que tu m'aimes

Pour un câlin fortuit

Je suis au Paradis !

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L'élan d'amour

(section des poèmes nouveaux)

Dans un élan d'amour j'ai sauté dans la lune

J'ai perdu le contact peut-être pour toujours

Avec la terre ingrate et ceux qui m'importunent.

J'ai aperçu des fées dans le cœur des étoiles

Des larmes de comètes dans la voie lactée

Quand celle-ci s'apprête à nous lever le voile

Sur le passé trop lourd de notre humanité.

Je détourne la tête et pense à tout l'amour

Que le Destin me prête pour l'éternité.

Assise sur la lune je regarde au loin

Et me dis que la chance est comme une lagune

Aux longs cheveux qui dansent : je ne fuirai point.

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   Il y a des jours, comme ça, où le Destin, qui semblait avoir rassemblé toutes les possibilités dans un environnement réalisable, soudain les éloigne toutes une à une au fur et à mesure que vous vous approchez.

© 2014, Opaline

    Ils continuèrent ainsi pendant quelques jours, où seule Sarah parlait sans voir de réaction nette chez le jeune garçon. Elle lui racontait ce qu'elle faisait, ce qu'elle aimait, ce qu'elle aurait aimé pouvoir faire aussi. Elle posait parfois des questions qui n'en étaient pas vraiment en guise de conclusion. Elle savait qu'il ne répondrait pas. Cela donnait des "T'imagines ?", des "Tu t'rends compte ?", ou même des "Qu'est-c' t'en penses ?" Régulièrement elle le regardait, puis elle continuait à parler, à parler encore pour dérouler sa vie en croisant les routes de l'imaginaire avec celles de la réalité, et construire une existence tout aussi excitante que si elle n'avait jamais croisé de fauteuil roulant. Il partait un peu avant le repas du soir et que le personnel ne vienne, et regagnait sa chambre sans mot dire.

    Puis un jour, il attrapa un stylo et un bout de papier, griffonna quelques mots et chiffonna la feuille avant de la glisser au creux de la main de Sarah et de filer. Elle ouvrit le papier et lut : "Moi, c'est Anthony."

(à suivre...)

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   Quand le changement n'est pas géré, mets-toi dans l'étagère, ça finira bien par s'arranger...

© 2014, Opaline

Elle est à sa fenêtre

(section des poèmes nouveaux)

Elle est à sa fenêtre

Et regarde passer

Ceux qui traînent leurs guêtres

Portant un lourd passé,

Ceux qui avancent vite

A grands pas si pressés

Que le temps se délite

Quand ils sont effacés,

Quand soudain, annoncée

Par de vibrants klaxons,

La voiture apparaît,

Dont le parfum résonne

Jusqu'aux cieux éthérés.

Lors, depuis sa fenêtre,

Voyant la mariée,

Elle sent fort renaître

Des regrets oubliés,

Puis tentant de promettre

De ne plus y penser :

Gagnant mètre après mètre,

La voiture est passée.

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