Opaline, une plume et un piano...

Un Poète en hiver

(section des poèmes nouveaux)

Dans le rose orangé du fond du soir d'hiver,

Le poète ressent l'amour de l'univers.

Il voit loin devant lui s'étaler les nuages

Qui, sans donner de pluie, lui paraissent mirages.

L'harmonie des couleurs lui fait venir au cœur

Un attendrissement devant tant de douceur.

C'est un ciel flamboyant qui déclenche un élan

Une admiration franche et des larmes coulant

Depuis ses yeux humides montrant le reflet

De la beauté du monde : il s'effondre au parquet.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

   Torpeur, torpeur, torpeur... Envie de me fondre dans une masse de nuages blancs avec comme seul souvenir la douceur.

© 2015, Opaline.

   Jim retourna à son poste. Ne voyant toujours rien sur ses instruments de bord, il demanda à son équipage de se placer avec des lampes torches tout autour du bateau et d'éclairer vers l'extérieur. Les passagers qui n'étaient pas à l'intérieur du bâtiment entendaient tous, maintenant, le bruit qui hantait Jim depuis un moment. Les regards, d'abord dispersés, se concentrèrent à l'arrière du navire.

(à suivre...)

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

   Quand l'obscurité s'abat de toutes ses forces sur tes paupières, sache te reposer pour mieux repartir. Quand l'obscurité se jette à corps perdu sur ton esprit, bats-toi de toutes tes forces pour voir encore la lumière.

© 2015, Opaline.

Avec ton regard perçant

Il t'est possible de voir là-haut

Grâce à tes ailes merveilleuses

La beauté de la terre alentour

Et tu dois bien être serein.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Un Monde à réparer

(section des poèmes nouveaux)

Le monde avait cessé de tourner rond.

La Lune se plaignait en son giron :

"Qui illuminerai-je de mon mieux

Si je ne vois plus la planète bleue ?"

Le Soleil flamboyant se dit alors :

"Je dois agir, la Lune n'a pas tort."

Et prenant le plus fort de ses rayons,

Il l'envoya sur Terre pour de bon

Qui foudroya d'un seul coup l'avarice,

La cruauté, l'horreur et tous les vices,

L'esprit de domination amer,

L'immonde torture jusqu'à la lie,

L'inégalité odieuse, et il dit :

"J'ai réparé le système solaire."

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

    Et quand on dort, est-ce qu'on se regarde à l'intérieur ?

© 2015, Opaline.

(Edit du 26 janvier 2016 :  Le projet est arrivé à son terme !

La partition est accessible ici : clic.

Le fichier son est accessible là : clic.)

Edit du premier janvier 2017 : ce texte figure dans le blook suivant

Une Bougie pour la Terre

Couplet 1 :

Regarde les tous ces humains

Soi-disant aptes à réfléchir

Au lieu de se donner la main

Ils se combattent, se font souffrir,

Ils cherchent à prendre le pouvoir

L'un sur l'autre, son territoire,

Au lieu de partager la terre

Comme des amis, comme des frères

Refrain :

Allume une bougie

Pour promouvoir la vie

Pour porter la lumière

Aux humains qui sont frères

Fais que bientôt la Terre

Ne soit qu'un seul pays

Quelles que soient les couleurs

Oublie l'argent, la peur.

Couplet 2 :

Regarde les tous ces humains

Soi-disant très intelligents

Chacun pense à son lendemain

A sa personne, à ses enfants,

Il croit son malheur supérieur

A celui de tous ses voisins

Refuse de voir tous les bonheurs

Que la vie offre le matin

Couplet 3 :

Regarde les tous ces humains

Têtes pensantes de la planète

Qui ne recherchent que le gain

Et se comportent pire que des bêtes

La jalousie, l'argent, la haine,

La moindre contrariété les excite

Et ils sont prêts, allure sereine,

A toute promesse hypocrite

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Sonnade à la Lune

Dans une plaine sombre au-dessus des feuillages

Elle m'est apparue inondant l'horizon

De sa lumière nue orangée à foison

En observant de loin des témoins sans visage.

Elle éclairait la terre, un univers sans âge,

Ouvrait grand le chemin à tous les vagabonds

Et planait majestueuse au cœur de la saison

En observant de loin des témoins sans visage.

Moi, j'étais démuni, parfaitement serein

Et elle me disait que tout irait très bien

En observant de loin des témoins sans visage.

Je scrutais alangui, la Lune, mon amie,

Survenue tout soudain au milieu de ma nuit

En observant de loin des témoins sans visage.

(Envoi)

Lune ! Que tu es belle dans les nuits des dunes

Et j'aimerais laisser de côté mes rancunes

En observant de loin des témoins sans visage.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

   Dehors le bruit revint aux oreilles de Jim. Il descendit de son promontoire et fit à la hâte le tour du bateau. Il ne voulait pas éveiller les soupçons des passagers, encore moins faire naître la panique chez eux, mais il sentait le parfum du danger et de la mission dont il s'estimait investi. Il faisait mine de vérifier le matériel, notamment les canots de L'Infatigable cavalier des océans, mais en réalité il cherchait l'origine du bruit. Il entendait sans rien voir, et trouvait cela plus que pénible.

(à suivre...)

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.