Cacophonie
Cacophonie
(section des poèmes nouveaux)
Y a un truc qui cloche
Qui court dans ma caboche
Une vieille partoche
Aux notes étoilées
Comment la jouer ?
En sirotant du citron
En pianotant sur des cons
En chantant le violon
Et en aspirant la vie.
Une musique de chaise
Aux accents de tempête.
Des grelots de frigos
Des amis des journaux
Et le cri de la glace.
Alors ce truc qui cloche
Qui court dans ma caboche
Se vide en mon cerveau
Comme sur de l'agneau
Et déguste un délice
Qui bloque mon piano.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Le feuilleton (la suite)
Jim prit une coupe de champagne sur l'un des plateaux qui passaient devant lui, puis après avoir discuté quelques minutes avec des passagers, qui tenaient à le féliciter, il s'éclipsa aussi vite que possible pour rejoindre son poste de pilotage. Ah ! comme le bruit des machines associé à celui des vagues était rassurant ! Comme il était bien, là, à scruter la mer !
Judith et Julien étaient encore sur le pont quand Jim était revenu à son poste. Ils s'étaient retournés et Jim les avait salués par un bref signe de tête. Ils savouraient leur croisière jusqu'au dernier instant.
(à suivre...)
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Jour de pluie
Jour de pluie
(section des poèmes nouveaux)
Il pleuvait, il ventait,
Bref, ça soufflait sévère ;
Tout le ciel était gris
Et ça sentait l'hiver.
Une femme soudain,
La nana du voisin,
Prenant son parapluie,
Brandissait son pépin,
Le vent dans son élan
Retourne le pébroc
Et la femme retient
Son ustensile en toc.
La pluie sur son visage,
Mille gouttes de flotte,
Refait son maquillage :
Un masque de poivrote !
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Pensée
Les mots sont l'héritage de nos divers ancêtres, ils possèdent la richesse de leurs civilisations tapie au creux de la nôtre. Comment peut-on vivre pleinement, et comment peut-on comprendre réellement le monde dans lequel nous vivons sans les connaître ?
© 2015, Opaline.
Joie
Admiration
Admiration
(section des poèmes nouveaux)
Une larme sur ta joue
A déboulé, comm' ça, d'un coup.
J'ai été décontenancé
J'aurais voulu la caresser
Pour doucement l'effacer.
Elle s'est écrasée
Lourdement
Sur le sol,
Et puis éparpillée
En mille gouttelettes.
On aurait dit mille paillettes
De soleil argenté.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Pluie
Le feuilleton (la suite)
Jim regarda l'assemblée, s'éclaircit la gorge, prit son élan et commença :
"Chers passagers, chères passagères, j'ai eu grand plaisir à naviguer avec vous pendant ces dernières semaines. Nous avons traversé les océans, fait de nombreuses escales à de nombreux endroits de la terre, dansé, mangé et bu souvent dans cette même salle, mais vous le savez, demain, nous débarquons. Chacun va retrouver ses pénates, ses proches et son environnement. J'ai eu la joie de vous conduire sans encombre à bon port. C'est important pour un commandant de bord à un point que vous n'imaginez pas, et peut-être même encore plus pour moi. Je mets un point d'honneur à éviter à mes passagers les moindres dangers, même si je sais bien que je ne suis pas responsable de la météo, et je pense, à moins qu'on m'ait mal informé, que vous êtes toujours le même nombre à bord qu'au début de la croisière..." Il regarda l'assistance qui souriait et reprit faisant mine de chercher : "Non, vraiment, personne ne manque à l'appel ? Bien, alors je vous invite à prendre une coupe de champagne avec moi, car je n'aime pas trop les longs discours. Je le lève aussi, ce verre, en l'honneur de mon merveilleux équipage. Bonne soirée à tous, reposez-vous bien d'ici demain, ou bien profitez-en, et santé !"
(à suivre...)
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.