Froid
Froid
(section des poèmes nouveaux)
J'ai froid souvent aux pieds
Lorsque la nuit approche
Et je ne peux ôter
Du fond de ma caboche
Ce sentiment de glace.
J'ai froid souvent aux yeux
Quand l'avenir sourit
Et puis qu'au beau milieu
D'un nuage endormi
Je ne vois pas ma place.
J'ai froid souvent au cœur
Car enfin le destin
Prenant mon âme sœur
Me force alors la main
Montrant qu'il me dépasse.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Souris dans la nuit
Souris dans la nuit
(section des poèmes nouveaux)
Une souris
Au cœur de la nuit
Est passée
Le long d'un trottoir désolé.
Elle avançait
D'un pas pressé, puis
S'arrêtait
Les oreilles aux aguets.
Le vent du soir
Quand il fait si noir
Souffle fort,
Toujours plus que de raison, il mord.
Peu rassurée
Rêvant de purée
Au fromage,
Elle fila avant de subir d'autres ravages.
Il n'est resté
Dans l'air ensoiré,
Qu'un parfum
Celui d'une souris de jardin.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Poème sans titre
Sur le grand tableau noir de mon cœur, à la craie,
Est écrit ton prénom sur toutes les facettes.
Grosses lettres, petites,
Elles dansent en rond, au rythme de mon sang,
Des veines qui palpitent.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
La Cachette à secrets
La Cachette à secrets
(section des poèmes nouveaux)
J'ai caché un secret dans le fond d'un tiroir
Mais mon pauvre secret avait trop peur du noir.
J'ai caché des secrets dans tous mes vieux cahiers
Mais tous mes vieux secrets se sont vite envolés.
J'ai caché un secret derrière ma pendule
Mais celui-ci pensait qu'il était ridicule.
Lors j'ai mis mes secrets dans le fond de mon cœur,
Personne ne les trouve et ils n'y ont pas peur.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Pensée
L'Horloge de mon cœur
L'Horloge de mon cœur
(section des poèmes nouveaux)
L'horloge de mon cœur sonne toutes les heures
Palpitant au retour de l'amour dans mes veines.
Son son se fait plus sourd à chacune des peines
Qui ralentit le flux jusqu'à la pesanteur.
Chaque obstacle la bloque et retient ses aiguilles,
Elle coupe mon souffle et ralentit le temps.
Il s'étire et se tord au point que je vacille
Désirant pour toujours vivre au paradis blanc.
Mais alors peu à peu le soleil dans mes yeux
Fait entrer la lumière à la douce chaleur ;
Doucement, doucement je me ranime au feu
De l'astre qui fait vivre et sort de la torpeur
Tous les êtres vivants qui sont sur la planète.
Chacun des mouvements à présent est plus net.
Mon horloge a parfois besoin de Pichenette
Pour que je n'aie plus l'air d'une marionnette.
© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.