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Opaline, une plume et un piano...
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feuilleton 4
31 mars 2016

Le feuilleton (la suite)

   Sibylle passa faire quelques courses en sortant de son travail. Elle voulait mettre les petits plats dans les grands pour sa mère, lui montrer qu'elle savait recevoir. Elle prit également quelques fleurs au passage pour égayer son appartement. A dix-neuf heures quarante-cinq, sa mère sonna à l'interphone.

   "Je t'ouvre." dit un sourire.

   Quand sa mère entra, elle embrassa sa fille et fit du regard un tour de logis. Une bonne odeur sortait du four, le plat mijotait et les deux femmes s'installèrent devant un petit apéritif.

   "Alors, ma chérie, comment vas-tu ?

- Bien, Maman, ça va.

- Tu n'as plus de malaises ?

- Non, ça fait longtemps que je n'en ai pas eu.

- Alors, tant mieux. Tu sais, ton cancer me donne du souci.

- Je sais, Maman, mais je vais bien. Je suis en phase de rémission. Jusqu'à la prochaine fois sans doute.

- Ma pauvre chérie ! Ma petite fille ! Tu n'as pas la vie facile.

- Personne, Maman, personne... Allez, souris. On va passer à table, je nous ai préparé un bon dîner. Tu m'en diras des nouvelles !"

 

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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24 mars 2016

Le feuilleton (la suite)

  Au retour de leur escapade, les deux amies étaient enchantées ; épuisées, mais enchantées. Elles se quittèrent le soir pour rentrer chacune chez elle. Une nouvelle semaine s'annonçait, la routine du travail à reprendre, et puis la mère de Sybille devait venir rendre visite à sa fille le lendemain, par conséquent Nina avait embrassé son amie en lui disant qu'elles se téléphoneraient. Les deux jeunes femmes passèrent une excellente nuit.

   Le lendemain, Nina s'éveilla avec une bonne humeur à faire éclater une pastèque sans la toucher. Elle aurait voulu voir des sourires jusque dans ses meubles et ses murs. A défaut, elle affichait imperturbablement le sien et l'offrit à tous les passants qui croisèrent son chemin, jusqu'à ce qu'elle arrivât à son travail. Et son sourire se refléta sur ces passants, qui à leur tour l'imprimèrent sur le visage de ceux qu'ils rencontraient ; une onde souririelle se propagea dans le quartier, puis dans la ville.

 

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

17 mars 2016

Le feuilleton (la suite)

    Le chat leva à peine la tête, quand Sybille s'appuya sur l'encadrement de la porte de la cuisine.

   "Bonjour, ma belle, lâcha Nina.

- Bonjour, Nina.

- Tu as faim ?

- Oh, oui ! Je meurs de faim.

- Je nous fais un p'tit-dej. Tu veux quoi ce matin, thé ou café ?

- Un café, s'il te plaît.

- Tu sais quoi ?

- Non...

- J'ai envie d'aller à la mer.

- Là, comme ça ?

- Oui, on prend le petit-déjeuner et en voiture, hop, on y va. Regarde, en plus, il fait beau !

- C'est vrai que même si on ne se baigne pas, on pourra toujours se balader sur la plage. C'est tentant.

- Allez, dis oui !

- Bon après tout, le ménage chez moi attendra. C'est bon, je te suis."

 

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

10 mars 2016

Le feuilleton (la suite)

   Le chat miaulait toujours. Nina arriva en lui diant : "Oui, le chat, chut. J'arrive. Tais-toi." avec une voix la plus faible possible pour ne pas réveiller Sybille. Elle fit glisser quelques croquettes dans la gamelle, puis compléta le petit bol d'eau posé à même le sol, pendant que le petit félin se précipitait sur les éléments de son repas. Nina regarda son chat dévorer sa ration en écoutant les petits craquements qu'il faisait à chaque fois qu'il décomposait l'une de ces étoiles de viande séchée. Un instant le chat leva les yeux vers sa maîtresse. Les deux regards en contact formaient une parenthèse hors du temps. Ce fut le chat qui la rompit : il miaula, puis reprit son activité. Nina sourit. Soudain, Sybille fit du bruit puis arriva dans la pièce.

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

3 mars 2016

Le feuilleton (la suite)

   Le lendemain matin, ce fut le chat de Nina qui vint la réveiller. Il s'approcha du visage de sa maîtresse, la flaira tout doucement en commençant à ronronner et frotta sa tête contre la joue de Nina. C'était l'heure des croquettes et voir la jeune femme paresser ainsi devait être inadmissible pour le petit animal tout doux au regard perçant. Nina commença par caresser son chat mais sans bouger le reste de son corps, alors le chat accepta les caresses de bonne grâce. Mais dès que Nina esquissa un mouvement, le chat fut sur ses pattes en moins de deux et les caresses ne furent plus sa priorité. Un deuxième mouvement de jambe de Nina et le chat sauta du lit. Il piaffait d'impatience et tournait en rond en miaulant régulièrement, le regard mi-suppliant, mi-intimant à Nina d'aller plus vite. Au moment précis où elle posa le premier pied à terre, le chat avait déjà fait le trajet qui le séparait de sa gamelle.

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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25 février 2016

Le feuilleton (la suite)

   Quels merveilleux moments que ceux où elles se lâchaient ainsi ! A une autre époque, on les aurait sûrement prises pour des sorcières en plein sabbat et, dénoncées, elles auraient fini sur un bûcher. Mais là, elles offraient un sympathique spectacle, la fenêtre allumée.

   A un moment, Nina s'affala dans son canapé, s'étira puis porta un verre à ses lèvres en regardant Sybille qui continuait à danser. Finalement, elle disparut dans la cuisine pour préparer le dîner, tout en musique. Elle fit cuire des pommes de terre farcies dans une cocotte en fonte. Elles adoraient les patates toutes les deux. Ce soir encore, elles firent très bonne chère. Leur amitié les consolait des mauvais tours que pouvait leur jouer la vie.

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

18 février 2016

Le feuilleton (la suite)

   Nina parfois s'arrêtait dans son élan et regardait Sybille en détail. Elle aussi aurait préféré avoir l'apparence de son amie, plus voluptueuse qu'elle, plus charnue, tout en gardant une classe naturelle. Elle ne pouvait pas porter le même type de vêtements et avait du mal à se trouver jolie elle-même. Les deux amies servaient donc de miroir l'une pour l'autre. Elles se prêtaient volontiers au jeu et conseillaient l'autre jeune femme avec bienveillance.

   Quand elles rentrèrent le soir, elles n'avaient pas acheté grand chose, mais elles avaient passé un moment agréable au point d'oublier tous leurs soucis. Elles se servirent un apéritif léger avec quelques amuse-gueules. Elles étaient arrivées chez Nina, ce soir-là. Celle-ci décida soudain de mettre un CD dans le lecteur et les deux amies se mirent à danser dans l'appartement, tout en profitant de leur apéro.

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

11 février 2016

Le feuilleton (la suite)

   Rassasiées de rire et d'Italie, les deux jeunes femmes s'élancèrent à la conquête des magasins. Une après-midi entre amies. Un moment de liberté. Tant de vêtements essayés, de rues parcourues. Sybille regardait Nina et la trouvait si belle ! Quoi qu'elle portât sur elle, Nina attirait les regards par la classe et la grâce qu'elle dégageait naturellement. Même un malheureux jogging, un pull déchiré ou un tee-shirt trop grand ne parvenaient pas à entâcher la beauté de sa silhouette. Elle avait des formes harmonieuses que Sybille aurait bien aimé voir s'afficher sur le miroir, lorsqu'elle s'y regardait. Elle trouvait son amie jolie et elle adorait la voir endosser tous les styles possibles lors de leurs folles escapades où elles faisaient les boutiques.

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

4 février 2016

Le feuilleton (la suite)

    Quand Sybille la retrouva, Sybille proposa la pizzéria, elle avait envie d'Italie dans l'assiette. Nina lui emboîta le pas et elles se dirigèrent vers leur petit italien préféré. Les voilà sur le chemin bras dessus bras dessous et productrices de joie et de bien-être dans les rues ensoleillées.

   Le pizzaiolo les salua chaleureusement, mais sans les coller. Plusieurs yeux dans la salle les suivirent jusqu'à leur table. Tout le monde avait compris qu'elles étaient des habituées. Sybille fit des tours de mots pour déclencher le rire de Nina qui réagit bien. La part de bonheur qu'elles envoyaient rayonnait dans tout le restaurant, bien qu'elle vînt de l'adversité. Ce n'était pas qu'elles criaient ou se montraient sans gêne, non, elles mangeaient calmement, parlaient discrètement, mais elles riaient et attiraient par là les regards. Le bonheur a la force d'un aimant : c'était la force de Sybille, que de transformer en bonheur profond le malheur du quotidien et d'y puiser son goût de la vie.

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

28 janvier 2016

Le feuilleton (la suite)

   Le lendemain, les filles prirent un petit déjeuner assez copieux et partirent chacune à son travail après s'être promis de se retrouver pour le repas de midi et faire une demi-journée de shopping.

   Nina prit le métro en étant tout à fait détendue. Pas de grise mine, pas de tristesse. C'était limite si elle se souvenait avoir vécu une rupture la veille. Tout bien calculé, elle avait été plutôt vexée que désespérée, piquée au vif de n'avoir pas eu l'initiative pour elle dans cette histoire. Il y a, quand on choisit de faire sortir un partenaire de sa vie, une sorte de résignation à laquelle l'autre, qui subit, ne peut se résoudre. Finalement, elle choisit d'être honnête avec elle-même et se dit qu'elle n'était pas, et n'avait pas été, follement amoureuse, que ça ne serait probablement jamais venu. La façon dont il l'avait traitée l'avait blessée dans son orgueil, mais au bout du compte, il avait raison et c'était inutile de s'accrocher, comme une moule à son rocher, à un homme qui ne voulait pas d'elle. Les portes du métro s'ouvrirent, c'était sa station, Nina sortit de ses pensées juste à temps pour ne pas arriver en retard au travail. Elle s'engouffra dans l'immeuble, un léger sourire aux lèvres.

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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