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Opaline, une plume et un piano...
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12 juin 2014

Le feuilleton (la suite)

    "Coucou Anthony !" lâcha l'un d'eux. Mais il n'obtint aucune réponse, pas même un regard affectueux. Anthony les dévisagea l'un après l'autre, mais ne montra, une fois de plus, qu'un visage sans réaction. Les camarades d'Anthony, furent alors exemplaires. Ils firent comme si tout était normal, ils offrirent leurs cadeaux au petit garçon, lui parlèrent tous un petit peu et gardèrent leurs sourires bien affichés. Ils avaient été briefés par leurs parents. Puis vint le temps de repartir, et chaque enfant s'approcha une dernière fois du petit garçon infirme pour l'embrasser.

     Parmi les quelques phrases qui lui furent destinées dans le creux de l'oreille, à la faveur d'un au revoir, il entendit Pierre lui susurrer : "Si tu décides de reparler un jour, j'espère que ce sera à moi !" Et Luce lui avoua : "Même si tu ne parles plus, tu es toujours beau !"

 

(à suivre...)



©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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5 juin 2014

Le feuilleton (la suite)

    Sa mère voulut tout tenter pour redonner au visage de son fils l'apparence de la vie. Elle essaya les cadeaux qu'elle lui avait refusés auparavant, les émissions de télévision de toutes sortes, la musique, les balades en fauteuil roulant dans le parc, rien n'y fit. Elle avait renoncé à impliquer ses petits camarades pour ne pas les impressionner, les effrayer. Mais incitée par son mari, elle finit par céder. Elle proposa aux parents des enfants de la classe de son fils de faire rencontrer les enfants dans le parc de l'hôpital. Elle ne savait pas trop ce que cela allait donner, ni pour ces enfants, ni pour son fils. Elle s'angoissait. Elle essaya de masquer son inquiétude en étant plus enjouée que d'habitude encore, mais elle en fit trop.

    Les camarades d'Anthony étaient au rendez-vous à l'heure, pour ceux dont les parents avaient accepté de les conduire. Ils regardaient arriver le fauteuil poussé par la maman d'Anthony, incrédules.

 

(à suivre...)



©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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29 mai 2014

Le feuilleton (la suite)

      La première joie passée, les parents s'aperçurent que tout n'était pas merveilleux dans le réveil d'Anthony. S'il bougeait un peu les bras, il semblait ne plus sentir ses jambes, et surtout, il ne parlait plus. Le couple en fut décontenancé intérieurement, mais les deux parents décidèrent de ne rien montrer au petit garçon. Ils venaient à tour de rôle se relayer pour lui tenir compagnie, lui parler, le stimuler. Ils essayaient de faire des blagues de temps en temps, espérant voir se dessiner un sourire sur le joli visage d'Anthony qui restait désespérément impassible. Les médecins considéraient comme normale l'insensibilité des membres inférieurs, au vu des lésions. Mais l'absence de parole, ils ne l'expliquaient pas. Le petit garçon semblait comprendre ce qu'on lui demandait, puisqu'il exécutait certains ordres, en revanche, il ne manifestait plus aucun sentiment, ni positif, ni négatif. Son regard était inexpressif, comme si le petit garçon n'était plus qu'une mécanique docile, comme si son âme avait déjà quitté son corps.

 

(à suivre...)



©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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22 mai 2014

Le feuilleton (la suite)

    Dans l'hôpital, c'était maintenant une routine pour les parents d'Anthony, ils le rejoignaient dans le service des soins intensifs, où ils regardaient leur fils derrière une vitre. Les visages étaient marqués, profondément. Mais ce jour-là, un petit miracle se produisit : Anthony ouvrit les yeux devant sa mère !

    Un immense sourire se profila sur le visage de la maman, et le papa, incrédule courut chercher du personnel qualifié, une fois la stupeur passée. Il était excité et trouvait que personne ne réagissait suffisamment vite. Enfin, trois infirmières pénétrèrent dans la chambre d'Anthony, confirmèrent que le petit garçon s'était enfin réveillé. On fit venir un médecin, le diagnostique fut positif : la vie d'Anthony n'était plus en danger. Les parents tombèrent dans les bras l'un de l'autre en laissant s'écouler quelques larmes de bonheur.

 

(à suivre...)



©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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15 mai 2014

Le feuilleton (la suite)

      Un second cri, déchirant, avait traversé les airs et transi tous les êtres vivants présents jusqu'au plus profond de leur être. Tout le monde avait braqué les yeux sur le petit garçon qui avait été projeté par la voiture. Très vite on avait appelé les secours, Anthony ne répondait pas à son prénom et tout le monde était très inquiet. Les gens s'étaient attroupés autour du petit garçon inconscient. Le camion des pompiers eut du mal à se frayer un passage, et très vite, les gendarmes arrivèrent aussi sur place, prirent des témoignages, et repoussèrent les badauds pour faire place au départ de l'ambulance. Les parents d'Anthony étaient montés dans l'ambulance, le temps venait de s'arrêter pour eux...

 

(à suivre...)



©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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8 mai 2014

Le feuilleton (la suite)

   Il était rentré chez lui précipitamment. Sa mère avait soigné la plaie, mais le petit garçon se jura qu'il ne s'approcherait plus de ces animaux.

   A l'école, il montra son bandage en héros. Et il en rajouta un peu pour se faire mousser. Ouf ! Les autres l'admiraient toujours, tout allait bien. Heureusement, car il y avait le cross inter-écoles ce vendredi, et il ne souhaitait pas perdre de sa superbe. Et effectivement, le jour du cross arrivé, il se battit comme un lion pour terminer à la première place. Ce qu'il était fier ! Il reçut le petit cadeau réservé au vainqueur avec un large sourire et ses copains lui serrèrent la main en lui disant : "C'est encore toi qui as gagné !"

  Quand ses parents arrivèrent à la sortie de l'école, ce fut la première chose qu'il leur raconta. Et il leur montra comment il avait couru. Il démarra en trombe, sauf que sous le coup de l'excitation, il s'élança dans la rue pour la traverser sans regarder. La voiture ne put rien faire et le cri de sa mère parvint aux oreilles d'Anthony quand il s'envola dans les airs.

 

 

 

(à suivre...)

 

©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

 

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1 mai 2014

Le feuilleton (la suite)

      Anthony habitait une petite maison bien agréable au milieu de la campagne. Autour de chez lui, c'étaient des prés, des bois, et quelques animaux qui paissaient tranquillement. Il adorait se promener, faire du vélo dans les chemins, courir comme un petit sioux et crier dans les bois. De temps en temps, il s'approchait des chevaux du pré d'en face de sa maison. Il essayait de les appeler, souvent en vain, mais ce jour-là, une masse musculeuse se mit en marche vers lui. Plus elle approchait, plus le garçonnet se sentait petit. Il ne bougea pourtant pas. Il attendit que le cheval fût arrivé près de la barrière, ne sachant trop s'il devait avoir confiance ou prendre ses jambes à son cou. Le cheval tendit le cou pour pouvoir sentir l'odeur de l'enfant qui approcha tout doucement sa main. Il commença à caresser l'animal et ressentit une amitié profonde l'envahir. Il eut l'impression qu'il était soudain devenu le roi du monde, le maître des chevaux. Il ramassa quelques brins d'herbe et les présenta au cheval et ce dernier, après avoir humé l'odeur des herbes, s'apprêta à les engloutir. Soudain, ce fut un cri ! Anthony avait mal présenté sa main, et si le cheval ne l'avait pas complètement mordu, le contact de ses dents lui avait fait une telle peur qu'il avait hurlé et avait reculé d'un pas.

(à suivre...)

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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24 avril 2014

Le feuilleton 2

Pour ce soir, je vous propose de démarrer un nouveau feuilleton. On change les personnages, on change l'histoire, bref, on change tout ! Je ne sais pas trop où cela va m'emmener, mais je pars avec vous...

 

   Anthony, ce petit garçon blond qui courait à travers la place, à chaque sortie de l'école, pour se jeter dans les bras de ses parents, avait eu sept ans quelques semaines auparavant. Il était toujours tout sourire et plein de vie. Il racontait des blagues à ses camarades et la maîtresse devait souvent lui demander de se tenir tranquille sur sa chaise pour éviter la punition. A la récréation, il avait autour de lui une véritable cour : des garçons, à qui il aurait pu demander n'importe quoi, et des filles qui se pâmaient devant lui, parce qu'en plus de tout cela, il était beau.

   Enfin Charlotte, elle, avait changé d'avis. Au début, comme les autres filles, elle l'avait trouvé si beau qu'elle aurait bien voulu être son amoureuse. Mais Anthony avait commis l'irréparable. Elle avait raconté l'histoire à ses copines, mais les petites filles ne l'avaient absolument pas crue. Elle était maintenant seule. Mais elle préférait cela plutôt que de jouer avec quelqu'un qui lui avait tiré son tee-shirt pour regarder ses seins pendant que la maîtresse écrivait au tableau le sujet de la leçon du jour ! Au dernier rang, la maîtresse avait entendu bouger ses élèves et s'était retournée. Elle avait vu le regard furibond de Charlotte qui tenait le haut de son tee-shirt contre son cou, et le grand sourire d'Anthony, mais rien d'autre. "Anthony, Charlotte ! On écrit la leçon et tout de suite !" ordonna la maîtresse. Les deux enfants s'exécutèrent en continuant, pour Anthony de regarder Charlotte avec un sourire moqueur, et pour elle, de le fusiller du regard chaque fois que la maîtresse était occupée ailleurs.

 

(à suivre...)

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17 avril 2014

Le feuilleton (la suite)

     Gabriel, rentré chez lui, s'était d'abord assis dans son canapé, avait posé la lettre sur la table basse du salon et l'avait regardée longuement sans véritablement oser l'ouvrir. Il s'était relevé pour se servir un petit rafraîchissement et était revenu s'asseoir. Il avait repensé à la façon dont son fils était sorti de son bureau. Son fils... Jamais il n'aurait pensé qu'il pourrait prononcer ces mots-là. Pourtant il aurait tant voulu une famille ! Il s'en voulait aussi de la façon dont il avait accueilli son fils et dont il l'avait laissé partir encore plus.

Son regard revint à la lettre. Il la prit, la décacheta, et commença à lire :

"Mon amour,

Si tu lis cette lettre, c'est que je ne suis plus là et que tu as rencontré ton fils. Je ne voulais pas que tu le saches avant ma mort, mais à présent, il a besoin de quelqu'un pour veiller sur lui comme un père. J'aurais sans doute dû t'en parler à l'époque, mais je n'ai pas pu. Si je t'ai toujours aimé, je ne t'ai jamais pardonné. Lui non plus ne savait rien, alors ne sois pas trop dur avec lui. Il a reçu comme toi une lettre après mon départ. J'ai pris cette décision de vous révéler l'un à l'autre quand la maladie a commencé à me ronger et que je me suis sue condamnée. J'estime avoir été une bonne mère, mais je ne peux terminer ma tâche faute de temps. Alors je te passe le relais en espérant que tu accepteras, pour l'amour de moi. Tu as un fils merveilleux, tu devrais chercher à le connaître. Lui ne fera sans doute pas facilement le premier pas. Il croyait que son père était l'homme avec qui j'ai été mariée. Mais cet homme, en plus d'être fade, s'est assez rapidement mis à me battre. Je ne me plains pas, j'ai réglé le problème en le quittant définitivement malgré la peur que j'avais qu'il me le fasse payer. A lui non plus, je n'ai pas pardonné, et je ne lui ai pas laissé l'occasion de s'en prendre à Sylvain. Je ne saurai jamais si ça aurait été le bonheur nous deux, mais quelque part, c'est le souvenir que je veux garder en m'en allant. Et avec cela, l'idée que notre fils ne deviendra pas un clochard malheureux, mais un homme épanoui. Il aura sans doute besoin d'un travail pour garder la maison dans laquelle nous vivions tous les deux. Je me suis souvent imaginé que tu y vivais avec nous, dans une chaleureuse atmosphère familiale, une ambiance chaude et aimante, rassurante, comme l'était ta présence à mes côtés, tant que ma confiance en toi était encore intacte. Tu as été l'amour de ma vie en tant qu'homme, il est l'amour de ma vie en tant que fils. Je te le confie. Tu m'avais dit d'appeler en cas de besoin, j'ose espérer que ce ne sera pas en vain.

Je t'aime.

Tatiana"

 

"Oh, j'aurais tant voulu que tu m'appelles !" gémit Gabriel.

FIN

 

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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Voilà, ainsi finit ce premier feuilleton. J'en démarrerai un autre la semaine prochaine avec d'autres personnages. Bonne semaine à tout le monde!

 

10 avril 2014

Le feuilleton (la suite)

      Il chercha désespérément à reprendre contenance, mais l'homme assis en face de lui avait bien perçu le trouble de Gabriel.

"Tatiana... comment va-t-elle ?

- Eh bien, si je suis venu vous voir, c'est qu'elle est morte."

L'univers de Gabriel trembla et s'effondra encore une fois.

"Mon Dieu ! Comment aurais-je pu imaginer ?

- Vous ne pouviez pas, monsieur Rochat, vous ne pouviez pas. Ma mère ne m'a annoncé les choses que dans son testament. Je ne savais rien de vous auparavant, et je croyais voir l'image de mon père dans un autre homme que vous.

- D'ailleurs, vous ne portez pas le nom de votre mère ?

- Non, après votre séparation, comme elle était enceinte, elle a préféré rentrer officiellement dans le rang, et elle a épousé un homme qu'elle qualifie d'insipide. Mais, d'une part, il n'était pas si gentil qu'elle le croyait, d'autre part, quand il a compris qu'il n'était pas mon père, il a quitté la maison sans retour, lui non plus.

- J'aurais aimé revenir...

- Je n'en sais rien, monsieur Rochat. Je ne vous connais pas, je ne sais d'ailleurs pas très bien si je souhaite vous connaître personnellement. Tant de choses viennent de se bousculer dans ma vie... Mais ma mère a insisté dans son testament pour que je vienne vous remettre une lettre et pour que je fasse appel à vous en cas de besoin. Alors je suis là."

     Sylvain sortit une lettre cachetée de l'attaché-case avec lequel il était venu et la remit à Gabriel, qu'on aurait cru atteint d'un double syndrome de Parkinson et de deux de tension. Puis il reprit :

"Je vais vous laisser digérer tout cela, monsieur Rochat. Je comprends aisément que pour vous non plus, ce ne soit pas si simple d'apprendre tout cela.

- Donnez-moi tout de même vos coordonnées, j'aurai sans doute des choses à vous dire ou des questions à vous poser après avoir lu cette lettre... Quant au poste que vous demandez, vous me prenez un peu de court, mais je vais étudier la question. Je suis désolé, j'ai toujours rêvé d'avoir un fils, mais jamais de l'accueillir de cette façon...

- Très bien, de toutes façons, pour le moment, vous n'êtes pour moi qu'un éventuel employeur. Il m'est difficile de voir en vous le père que ma mère me présente alors même que je ne le cherchais pas. Je vous quitte donc, en attendant votre coup de téléphone." dit-il en posant un petit post-it griffonné dans l'instant avec un numéro de téléphone.

 

(à suivre...)

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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