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Opaline, une plume et un piano...
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feuilleton
13 février 2014

Le feuilleton (la suite)

    On retrouva quelques jours plus tard un avocat pendu dans une forêt près d'un endroit mal famé dans lequel se réunissaient des camés et autres junkies. Personne ne se posa de question.

 

    Gabriel, en revenant au bureau, s'était retrouvé dans une situation qui ne lui laissa pas de repos. Il dut combler son absence et celle de son patron. Il lui fallut rassurer les investisseurs qu'il avait brillamment convaincus avant son enlèvement et qui se demandaient bien ce qui se passait dans cette entreprise où tout semblait si mystérieux et changeant. Une réunion extraordinaire fut organisée très rapidement pour lui conférer temporairement dans un premier temps les pleins pouvoirs, histoire de pouvoir continuer à faire tourner la société. Les investisseurs n'étaient pas les seuls inquiets, les employés désiraient toucher leurs salaires.

 

    Par moments, Gabriel aurait préféré n'avoir jamais été embauché dans cette entreprise. Décidément, il n'avait pas signé pour tout cela... Lydie arriva dans son bureau et le surprit dans ses pensées. Elle lui fit signer quelques papiers importants à poster au plus vite. Il signa sans trop regarder, il avait une confiance presque aveugle en sa secrétaire. Elle allait sortir du bureau quand il lui demanda : "Lydie, des appels pour moi ?

- Euh, non pas que je sache. Ah, attendez... si, les investisseurs ukrainiens voulaient qu'on traite leur commande en priorité, mais vous venez juste de signer. On ne vous a pas dérangé pour cela.

- Merci, Lydie."

 

(à suivre...)

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

CopyrightFrance.com

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6 février 2014

Le feuilleton (la suite)

    La police avait cuisiné Gabriel encore et encore, sans rien pouvoir obtenir. Ils l'avaient finalement relâché. Gabriel était rentré tout penaud chez lui avec cette impression d'être coupable de quelque chose sans avoir rien fait. Cette sensation désagréable le poursuivit pendant plusieurs jours, et il ne répondit pas aux appels de sa secrétaire qui cherchait désespérément à le joindre. Il n'avait pas vu que dehors, devant le commissariat, on avait attendu sa sortie. Il n'avait pas vu non plus qu'un homme en avait menacé un autre pour qu'il entre dans le commissariat sans faire d'histoires. Il ne pouvait pas savoir que ses ravisseurs avaient décidé d'utiliser un avocat véreux pour s'introduire dans la place et, sous prétexte de consulter le dossier d'un de ses clients, vérifier ce qu'il y avait dans celui de Gabriel. La police n'avait rien, aucun détail sur cette clé usb. Gabriel serait donc tranquille maintenant, mais il n'en savait rien, lui.

 

   Il revint au bureau quelques temps après en regardant constamment derrière lui pour anticiper toute agression. Il était devenu complètement paranoïaque. Lydie tenta de le détendre, mais son humour était parti en fumée. La seule question qui lui trottait encore dans la tête, et qu'il lui posait régulièrement quand il arrivait ou partait du bureau après une conférence, c'était : "Lydie, des appels pour moi ?" Mais la réponse était toujours la même.

 

(à suivre...)

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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30 janvier 2014

Le feuilleton (la suite)

    "Amenez-moi Rochat en salle d'interrogatoire !" ordonna le chef et il se plaça derrière la vitre sans tain. Il observa ses collègues installer l'homme qui hantait son esprit depuis qu'il était en charge de l'enquête. L'homme s'assit, et attendit. Il attendit. Il attendit longtemps, les mains croisées sur la table dans un premier temps. Puis il regarda un peu la pièce, il tapota ses doigts sur la table, se passa la main dans les cheveux, vérifia le revers de sa veste. Il regardait l'état dans lequel se trouvaient ses mains quand l'agent se décida enfin à pénétrer dans la salle.

 

     Il tourna autour de Gabriel Rochat lentement sans rien dire avec un dossier dans les mains. Puis il s'assit en face de lui en posant le dossier sur la table sans l'ouvrir.

"Alors monsieur Rochat, vous ne m'avez pas tout dit...

- Pardon ?

- Ce jeune homme dont vous nous avez parlé...

- Oui, eh bien ?

- Ce ne serait pas celui-là par hasard ? demanda le policier en ouvrant le dossier qui contenait les photos d'un jeune homme manifestement assassiné.

- Oh mon Dieu ! s'exclama Gabriel qui avait immédiatement reconnu l'adolescent à la clé usb.

- Vous ne vous attendiez pas à ça, n'est-ce pas ? Comment l'expliquez-vous ?

- Mais comment voulez-vous que je l'explique, je ne sais rien. Il était vivant la dernière fois que je l'ai vu, moi !

- Que vous dites...

- Alors ça c'est un comble ! Vous allez m'accuser peut-être !

- Je vous avoue que j'y pense, monsieur Rochat. Voyez-vous, inventer une histoire de disparition pour pouvoir commettre un meurtre en toute impunité, ça ne serait pas si inimaginable...

- Mais vous êtes fou !

- Il vous ennuyait pour une raison que j'ignore encore, vous l'avez enfermé pour régler vos comptes et quand vous avez estimé que vous pouviez ressortir du bois, vous l'avez tué et déposé à quelques pâtés de maison de l'endroit où on vous a soi-disant libéré. Comme vous n'aviez pas de téléphone, il est impossible de remonter vos itinéraires...

 

(à suivre...)

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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23 janvier 2014

Le feuilleton (la suite)

   "Mais c'est un monde quand même ! On marche sur la tête !"

Lydie était revenue prendre des nouvelles de Gabriel. On lui refusait le droit de lui parler. Elle avait laissé libre cours à sa colère et était partie, non sans faire savoir son mécontentement à qui voulait bien l'entendre.

 

   Pendant ce temps, les agents faisaient le point sur l'enquête en cours.

"Non mais t'y crois toi  ?

- Je sais pas trop. Il a l'air sincère.

- Attends, une clé usb qu'il ne savait pas entre ses mains, il ne sait pas ce qu'il y a dessus, il ne sait pas où il a été séquestré, il ne peut décrire qu'un ado qui ressemble à n'importe quel ado mais aucun de ses ravisseurs, il est reparu comme il a disparu. Il est juste un peu amaigri. C'est un peu étrange tout de même non ?

- C'est vrai qu'il a pu jeûner pour qu'on croie à son histoire... Décidément je sais pas, mais on va avoir du mal à prouver son innocence comme sa culpabilité, il va falloir le relâcher."

 

   Un autre agent était en train de répondre au téléphone :

"De quelle couleur le blouson ?"

 

(à suivre...)

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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16 janvier 2014

Le feuilleton (la suite)

    Gabriel avait eu la peur de sa vie, il avait été comme projeté dans le vide au cœur d'une aveuglante lumière. Il avait aperçu le trottoir, des bâtiments, des arbres, des voitures garées, des bornes de parking, mais rien de net, tout n'était qu'ombres. Fatalement, il avait chu en terminant sa course désorganisée et involontaire. Il avait eu besoin de quelques temps pour se remettre de ses émotions. Après il avait observé le coin pour voir s'il savait où il se trouvait, il avait vu qu'il était dans une petite rue à sens unique, qu'on l'avait éjecté au niveau d'une zone de parking payant dans la rue. Mais il ne se reconnaissait pas du tout. Il avait donc marché un peu jusqu'à ce qu'il trouvât âme qui vive. Il avait eu du mal à trouver un téléphone pour appeler Lydie sa secrétaire, tellement il faisait peur à voir. Une fois qu'une âme charitable eut accédé à sa demande, Lydie avait quitté ses occupations professionnelles et était venue le chercher. Elle l'avait amené chez lui, et la première chose qu'il avait faite, ce fut de prendre une douche et de se changer avant de se lover confortablement dans son canapé. Après ? Ils avaient sonné et l'avaient embarqués.

   "Mais enfin, Monsieur Rochat, ça ne tient pas debout ! On n'enlève pas les gens pour les relâcher comme ça, vivants, sans rien demander à personne. Ce n'est pas possible, c'est une blague que vous avez voulu faire à votre entourage. Avouez-le, nous n'avons pas de temps à perdre !

- Bien sûr que non ! Ça s'est passé comme je vous l'ai raconté, je n'ai menti en rien !

- Ecoutez, je ne vous cache pas que nous avons beaucoup de mal à croire à votre histoire. On dirait bien plus que vous avez voulu vous mettre au vert, mais que vous n'avez pas eu le courage d'aller jusqu'au bout !

- N'importe quoi ! dit Gabriel avec mépris.

- Vous restez en garde à vue jusqu'à ce que nous ayons les analyses de vos vêtements. Mais nous ne trouverons sans doute rien dessus. Si vous aviez été enlevé comme vous le prétendez, vous n'auriez pas fait cette lamentable connerie de prendre une douche une fois libéré !

- Ah pardon ! J'aurais sans doute dû me mettre dans un sac hermétique et m'envoyer au labo !

- Oh, ça va, ne faites pas le malin !

- Ramenez-moi dans ma cellule, je n'ai plus rien à vous dire."

 

(à suivre...)

 

© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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9 janvier 2014

Le feuilleton (la suite)

   Gabriel s'était préparé pour la prochaine entrée d'un de ses geôliers, puisqu'il avait constaté qu'on n'envoyait plus qu'un seul garde pour cette mission : quoiqu'il ne pût pas voir dans le couloir si la voie était bien dégagée, il avait décidé qu'il surprendrait son gardien en se mettant dans l'angle mort par rapport à la porte, et en se précipitant sauvagement sur lui, pour faire voler le plateau qu'il portait. Il espérait profiter de cette diversion pour s'enfuir en courant le plus vite qu'il pourrait, même s'il n'imaginait pas vraiment où il devrait aller. Il ne connaissait pas les lieux et devrait donc être particulièrement bien inspiré pour réussir à sortir avant de se faire rattraper.

   Le prisonnier entendit la porte s'ouvrir, mais il n'eut pas le temps d'aller se poster où il l'avait prévu. Le temps avait dû lui échapper, ou alors on venait plus tôt. Gabriel ne pourrait pas facilement tenter son évasion cette fois, il devrait probablement attendre. Il essaya de ne pas montrer son trouble et sa nervosité quand l'homme entra dans la pièce. Mais là, ce fut la surprise, il n'était pas seul, un autre l'accompagnait. Ils s'approchèrent de lui, l'immobilisèrent pour lui enfiler à nouveau une cagoule.

"Oh non, encore ! s'apitoya Gabriel.

- Tais-toi, c'est ton jour de chance." répondit l'un des gardes en le faisant avancer.

Gabriel ne comprenait pas pourquoi on le disait chanceux. Il sentit à nouveau qu'on le guidait en le maintenant sous contrôle comme dans un labyrinthe, qu'on le fit grimper dans un véhicule... En somme il revécut l'aventure à l'envers. Bientôt, le véhicule s'arrêta, la porte s'ouvrit brutalement et les gardes le poussèrent violemment dehors en lui arrachant sa cagoule et démarrèrent en trombe. Gabriel ne put même pas relever la tête à temps pour apercevoir le véhicule de ses ravisseurs.

 

 

   Pendant ce temps au commissariat, alors que l'enquête piétinait lamentablement, les résultats du labo arrivèrent.

"Chef, on a la confirmation, c'est bien le téléphone de Gabriel Rochat.

- Et la liste des appels, ça donne quoi ?

- Rien, nothing, nada.

- Comment ça ?

- Eh bien les appels reçus et émis sont tous de gens qui figurent dans son répertoire, pas d'appel suspect, pas de harcèlement en vue, tout a l'air parfaitement normal.

- Si tout était normal, il n'aurait pas disparu, fouillez encore !

- Chef ! dit un autre.

- Quoi encore ?

- Il est revenu.

- Qui ?

- Le kidnappé, Rochat !

- Quoi ?

- La secrétaire vient d'appeler, il est de retour.

- On s'est encore bien foutu de nous.

- Ah non, apparemment il a bien été enlevé, mais il a été libéré..."

 

(à suivre...)

 

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite

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2 janvier 2014

Le feuilleton (la suite)

     Ils parcoururent les parcs de la ville, à la recherche d'indices. Ils montraient la photo de Gabriel aux passants, aux habitués des parcs et aux commerçants, dans l'espoir qu'un d'entre eux le reconnaisse et les guide. Enfin, ils parvinrent à trouver le marchand de sandwichs chez qui Gabriel était venu quelques jours plus tôt. "Il a fait quelque chose de mal ? demanda le vendeur. Si j'avais su je l'aurais envoyé ailleurs !" Les policiers le remercièrent et se mirent en quête du parc le plus proche. Ils avaient dû remonter le cheminement du vendeur ambulant pour savoir où exactement il vendait ses sandwichs le jour de la disparition de Gabriel.

 

 

     Ils arpentaient un parc qu'ils estimaient le plus susceptible d'avoir été choisi par Gabriel pour manger son en-cas, quand un vieux monsieur qui promenait son chien les aborda :

"Vous venez pour l'homme en blanc ?

- Quel homme en blanc ?  rétorqua le chef des policiers sur cette opération.

- Celui qui a été emmené par deux autres hommes l'autre jour.

- Celui-ci ? dit un policier en montrant la photo de Gabriel.

- Je ne sais pas, je n'ai pas bien vu son visage. J'étais loin, mais ils ont eu une façon très étrange de rentrer en contact.

- Comment cela ?

- Eh bien, ils se sont assis moins de dix secondes de chaque côté de l'homme, les trois se sont relevés et ont marché très serrés les uns contre les autres, et le plus étrange c'est que l'un d'entre eux a balancé quelque chose dans ces buissons là-bas.

- Et après ?

- Après, ils ont contourné les buissons vers la rue, je ne les ai plus vus.

- Ils ont sans doute pris un véhicule.

- Je vous ai appelé ce jour-là pour dire qu'un homme s'était probablement fait enlever, mais vous ne m'avez pas cru...

- Désolé, Monsieur, nous avons des protocoles à suivre, et on a tellement de canulars téléphoniques aussi !

- Oui, mais apparemment cette fois, c'était vrai et important puisque vous êtes là !"

Un cri les sortit de leur conversation, un policier que son chef avait envoyé d'un regard fouiller les buissons indiqués par le vieux monsieur, revenait avec un téléphone en pièces détachées.

"C'est probablement le téléphone de Monsieur Rochat, il faut l'envoyer au labo pour vérifier."dit le chef. Puis il se tourna vers le vieux monsieur pour lui demander de passer au commissariat signer sa déposition le plus rapidement possible.

(à suivre...)

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite

 

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26 décembre 2013

Le feuilleton (la suite)

   Gabriel, tout seul dans sa cave malsaine, ruminait et peaufinait son évasion. Il commença par observer. Effectivement, les gardes qui lui avaient été assignés étaient bien moins nombreux pour lui porter à manger. Cela rassura un temps Gabriel qui se dit qu'il avait des chances de rester en vie. Néanmoins, ce qui pouvait se trouver sur cette clé usb l'intriguait terriblement. Il ne comprenait pas pourquoi ses ravisseurs le gardaient. Il n'avait même pas lu cette clé, il ne savait pas qu'il la portait sur lui. Il ne pouvait s'en rendre compte, mais il ne mangeait qu'une fois par jour. Il s'affaiblissait un peu, car les rations n'étaient pas particulièrement copieuses. Il se dit qu'il faudrait agir assez vite.

 

 

   Dès le délai que les policiers lui avaient annoncé fut passé, Lydie les recontacta en leur disant qu'ils avaient maintenant perdu un temps précieux, qu'elle ne les aurait pas dérangés pour rien, qu'elle savait bien observer les gens, qu'on se rendait compte, lorsqu'on est proche des gens, si cela va ou pas. Quand elle eut terminé de leur dire ce qu'elle avait sur le cœur, ils prirent en compte sa demande et lancèrent les recherches. Une analyse du téléphone leur donna le dernier endroit où le téléphone avait été utilisé et les derniers interlocuteurs avec lesquels il avait parlé. Rien de significatif de ce côté-là ne put venir les aider.

 

(à suivre...)

 

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite

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19 décembre 2013

Le feuilleton (la suite)

    A nouveau, il eut le temps de compter les moutons, de penser, d'essayer de comprendre sa situation et de chercher une issue pour s'en sortir. S'il attaquait les gardes la prochaine fois qu'ils entreraient ?... Non, ils sont trop nombreux, c'est trop risqué. En plus, ils sont armés. Allaient-ils le garder prisonnier encore longtemps ? Allaient-il le nourrir ? Le tueraient-ils considérant qu'il en savait trop ? Gabriel se résolut à agir. Il ne savait trop quand ni comment, mais il ne voulait pas rester là les bras ballants, il tenait encore à la vie et préférait la perdre en essayant de se sauver plutôt que de gâcher son temps avec des tergiversations.

 

 

    Pendant ce temps, Lydie avait eu la peur de sa vie quand elle n'avait plus vu Gabriel et qu'il n'avait plus répondu au téléphone. C'était incompréhensible, il avait dit de lui transférer les appels et il était sur messagerie ! Elle avait rapidement appelé la police, mais ils s'étaient moqués : "Madame, il est largement majeur, et il a peut-être eu envie de souffler tout simplement... Si on devait lancer une alerte enlèvement à chaque fois que quelqu'un coupe son téléphone, on ne serait pas couchés !" Elle avait bien tenté de leur expliquer que ce n'était pas dans les habitudes de Gabriel Rochat de laisser tomber son travail ainsi, que ce n'était pas normal, mais ils avaient évoqués tout une série d'hypothèses plausibles : la panne de batterie du téléphone, la rencontre avec un vieil ami et le désir de ne plus être dérangé, une soudaine migraine, et d'autres possibilités bien plus grivoises encore... Elle avait dû abandonner.

 

(à suivre...)

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite

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12 décembre 2013

Le feuilleton (la suite)

     Il dormait  quand finalement le bruit de la clé dans la serrure se fit entendre. Une lumière aveuglante d'un seul coup envahit la pièce ainsi que trois ou quatre hommes. Il n'arrivait pas tellement à distinguer. Mais ils firent s'avancer un gamin menotté et Gabriel Rochat se demandait bien ce qui se passait. Un homme qui était resté en retrait s'avança doucement, il prenait son temps comme un chef qui savoure son pouvoir. Il attrapa soudain la tête du jeune homme : "C'est lui ?" Gabriel reconnut le jeune garçon qui l'avait bousculé quelques jours plus tôt, mais ne comprenait pas ce qu'il faisait là. Il comprit encore moins la réponse de l'adolescent : "Oui, M'sieur !". L'homme répondit : "Bien, fouillez-le vous autres." Il portait un chapeau qui empêchait de discerner son visage, et les autres avaient des cagoules. Précaution inutile d'ailleurs, car la seule source de lumière était braquée sur Gabriel qui, par conséquent, n'y voyait rien.

     Gabriel sentit les sbires de l'homme au chapeau l'attraper rudement et le remettre sur pieds, puis tout en le tenant, ils fouillaient toutes les poches qu'il avait. Leurs mains ne prenaient aucun soin du beau costume de Gabriel qui enrageait. Mais soudain on entendit : "Ça y est, je l'ai !" Et l'un des hommes tenait effectivement un objet qu'il avait déniché dans une poche du manteau blanc. On aurait dit une clé usb, mais Gabriel qui n'en croyait pas ses yeux n'était plus sûr de rien. L'homme au chapeau récupéra l'objet en disant à l'adolescent qu'il espérait que c'était bien le bon objet. Il fit sortir tout le monde, Gabriel se retrouva de nouveau seul dans la pénombre.

 

(à suivre...)

© 2013, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite

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