Pensée
L'heure est à la fatigue, mais il faudra chanter l'espoir.
© 2015, Opaline.
Besoin moi-même d'un bras pour appuyer ma tête triste, mais si je pouvais prêter mes bras à tous les survivants de l'horreur pour alléger un temps leur peine, moi qui n'ai rien vécu directement de leur terreur, alors je voudrais que mes bras soient immenses et vigoureux.
© 2015, Opaline.
Je cours, cours, recours et discours, tout se passera dans la cour.
© 2015, Opaline.
Dans un œil de velours se cache le scorpion,
A contresens, toujours, il remue le croupion,
N'ayant besoin de cours, il détruit tes arpions,
Tes appels au secours font de lui le champion.
© 2015, Opaline.
Et si j'embrasse une sorcière, est-ce qu'elle deviendra une fée ?
© 2015, Opaline.
Faudra-t-il vomir tout ce qu'on déteste, avant de voir entrer dans nos vies tout ce qui nous plaît ?
© 2015, Opaline.
Ce soir, j'envoie un baiser à la lune ronde, celle qui éclaire le monde, par ces nuits si noires. Comme elle était belle, presque pleine, avec quelques nuages discrets en écharpe, pour qu'elle ne prît pas froid. Grâce à elle, le noir s'était fait gris, et l'on y voyait clair, mieux que les autres nuits.
© 2015, Opaline.
Et mon esprit, ce soir, est avec le vieux chat du théâtre. Celui de Mogador, dont les yeux, reflets d'or, gardent bien la mémoire du lieu.
© 2015, Opaline.
Et pourquoi donc les mêmes rues, les mêmes éclairages, les mêmes maisons, les mêmes jardins, les mêmes arbres peuvent-ils générer des émotions si contraires ? Un soir c'est la joie d'être sorti qui domine, avec son apaisement, ses sourires et son bien-être. L'autre, c'est la peur qui monte, la sensation d'être suivi, celle étrange qu'il va arriver quelque chose de mauvais et qu'il faut se méfier, qu'il faut se protéger. La couleur des lieux a changé, tout en restant parfaitement similaire...
© 2015, Opaline.