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Opaline, une plume et un piano...
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8 juin 2017

Le feuilleton (la suite)

  En entendant cela, Michel se rassoit sans mot dire. Christine tente d'expliquer que l'acte notarié est à l'intérieur de la maison, et qu'ils le leur transmettront dès que les accès à la demeure leur auront été rendus. L'officier leur suggère de joindre le notaire qui a signé cet acte et de lui demander une copie. Michel et Christine se regardent un peu désemparés. Ils demandent quand ils pourront récupérer leur maison, mais l'officier leur dit que pour le moment il n'en sait absolument rien, mais qu'il lui faut à tout prix la preuve de propriété.

  En comprenant qu'ils ne rentreront pas dormir chez eux ce soir-là, Michel et Christine accusent un peu le coup, mais il leur faut une solution provisoire moins onéreuse que l'hôtel. Ils passent en revue les membres de la famille qui pourraient les accueillir tous les quatre pour quelques temps. Michel finit par appeler sa sœur Marie, qui ne vit pas très loin et possède avec son mari Laurent une maison, sans laquelle tout le monde pourra se tasser sans trop se gêner les uns les autres. Marie accepte sans hésier une seule seconde lorsqu'elle a connaissance de la situation actuelle de son frère et de sa famille.

 

(à suivre...)

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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1 juin 2017

Le feuilleton (la suite)

   Michel et Christine n'avaient pas prévu ça ; pour autant, ils ne comptent pas réveiller les gens, fussent-ils de leur famille. Ils choisissent donc un hôtel une fois dehors, et ils s'y présentent sur les coups de quatre heures du matin. La literie n'est pas de la meilleure qualité : ils sont tous tellement fatigués qu'ils font contre mauvaise fortune bon cœur et s'endorment rapidement, sauf MIchel. La situatioin, tellement inattendue, le préoccupe et la façon dont sa famille a été traitrée également. Malgré tout, il finit par sombrer dans les douces vapeurs du sommeil.

  Le lendemain, il est déjà onze heures lorsque tout le monde s'éveille un peu vaseux. Mais même assommée la famille retrouve vite ses esprits. Ils font leur toilette à la hâte, ils doivent laisser la chambre. Ils trouvent un restaurant, pour pouvoir reprendre quelques forces avant de retourner au poste. Les quatre membres de la famille avaient un rendez-vous fixé par l'officier. Michel estpère très fort, quand il entend dire que les résultats toxicologiques sont clean. Pourtant, des réticences semblent encore entraver la progression de l'affaire. Michel étiat persuadé qu'avec ces résultats, ils allaient tous se rendre à la maison, famille et forces de l'ordre, et expulser les usurpateurs. L'officier leur demande une copie de l'acte de propriété du bien.

 

(à suivre...)

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

25 mai 2017

Le feuilleton (la suite)

  L'officier a mis un peu de temps à répondre. Il faut dire qu'il est tard, ou tôt, comme on veut, et qu'il n'est pas habitué à voir débarquer une famille entière en plein milieu de la nuit. Il a du mal à croire d'ailleurs à l'histoire qu'on lui chante. Il passe un coup de fil, puis après avoir reçu sa réponse, raccroche, se lève et va chercher quelque chose dans une armoire. Quand il revient devant la famille, Michel en reste baba et a le sang qui commence à lui bouillir dans les veines. Il est revenu avec des éthylotests, cet imbécile d'officier, quatre, comme si les gamins avaient picolé. Michel est prêt à refuser mais sa femme lui demande de se plier aux exigences de celui qui a le pouvoir de leur rendre leur bien. Il faut qu'il vérifie qu'il n'a pas affaire à des illuminés, des affabulateurs, des escrocs, des drogués même. C'est normal.

  Devant le résultat négatif des quatre objets censés lui faciliter la tâche, l'officier reste perplexe. Il réquisitionne un médecin pour venir faire des prises de sang. Mais les résultats toxicologiques ne pourront pas tomber avant plusieurs heures. L'officier demande à la famille si elle a quelque part où aller pour la nuit ou si elle peut se payer une nuit d'hôtel, car de toutes les façons il n'a pas le droit d'intervenir à une heure pareille.

 

(à suivre...)

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

18 mai 2017

Le feuilleton (la suite)

  Après avoir observé fixement, stupéfait, la rutilante nouveauté qui lui bloque l'accès à sa propre maison, Michel hésite, tourmenté entre l'idée de faire céder la porte, celle de dormir dans la voiture en attendant le petit matin, celle aussi d'appeler à l'aide, quitte à réveiller tous les voisins, ou encore réveiller les éventuels habitants illégaux de sa maison. Oui mais, fait remarquer Christine, si jamais ces gens sont plus forts, plus violents, voire armés, alors la famille ne peut pas faire prendre un tel risque aux enfants.

  Dans la tête d'Alexia, des images se bousculent jusqu'à lui donner le vertige : violences, bagarres, coups de feu, cadavres... elle panique. Elle désire que la responsabilité de la situation se déporte sur d'autres gens, des gens d'autorité, capables d'encaisser les émotions à leur place et d'incarner le droit, la justice, pour dégager les usurpateurs en protégeant sa famille. Son frère, lui, préférerait en découdre, les prendre au saut du lit, à moitié endormis et leur faire passer l'envie de s'approprier ce qui ne leur appartient pas. Alexia suggère d'aller demander l'aide des forces de l'ordre. Christine abonde dans le sens de sa fille, et après une courte réflexion, Michel remet ses bagages furieusement dans le coffre et fait remonter la famille dans la voiture fissa.

 

(à suivre...)

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

11 mai 2017

Le feuilleton (la suite)

  Christine farfouille dans son sac et Michel est prêt à retourner voir dans la voiture. Les deux adolescents regardent leurs parents, avec cet air à la fois désespéré et méprisant caractéristique de leur âge, regard dans lequel transparaît en même temps une certaine forme de complicité, quand leurs yeux se croisent. Christine ne voit pas bien dans son sac à main et essaie de l'orienter vers le lampadaire le plus proche. Michel commence à s'irriter, d'autant qu'il n'aperçoit pas le trousseau dans la voiture.

  Enfin, Christine triomphe d'avoir retrouvé le sésame pour reprendre possession de leur logis. Elle choisit la clé dans le trousseau, la glisse dans l'huis et s'apprête à tourner le poignet pour pouvoir actionner la poignée, et entrer. Mais là, quelque chose l'arrête : elle ne parvient pas à tourner la clé dans la serrure. Elle essaie encore, rien à faire. Michel s'impatiente et la pousse afin de s'approcher et prendre la direction des opérations. Pourtant, lui non plus ne parvient pas à faire jouer la clé. Balancé entre la stupeur et l'énervement, Michel donne soudain un coup dans la porte. Les enfants sursautent et l'un d'eux a l'idée d'utiliser le portable de leur mère pour éclairer la serrure. Michel n'en revient pas : ce n'est plus la même, elle a été changée !

 

(à suivre...)

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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4 mai 2017

Le feuilleton

 Voilà que nous attaquons un nouveau feuilleton, le cinquième. Le précédent a tenu 53 semaines, je ne sais pas du tout combien de temps nécessitera celui-ci, dont le processus de création sera différent et rejoindra davantage ce que j'avais suivi dans le premier. Je vous souhaite une bonne lecture !

 

  La soirée s'achève et la famille est dans la voiture qui roule de façon régulière, calme et mélancolique sur la route du retour. Les vacances sont finies, il est temps de rentrer. Michel, au volant, ramène sa famille à bon port en se concentrant sur sa conduite. Christine, sa femme, détendue, regrette un peu de devoir revenir si tôt à la vraie vie, celle faite d'habitudes et de contraintes organisées. Les enfants, quant à eux, sont partagés entre tous les souvenirs de vacances si frais dans leurs mémoires, les nouvelles rencontrres déjà lointaines, et les copains habituels qu'ils vont retrouver, les activités qu'ils aiment, qui vont recommencer. Les paysages défilent, de plus en plus familiers, les noms des villages les rapprochent toujours davantage de chez eux. Ils sont sur le point de retrouver la chaleur accueillante de leur foyer, même si la perspective de devoir défaire les valises, pour que tout reprenne sa place initiale, n'enchante véritablement aucun des membres de cette famille. Peu à peu, les lumières des villes et villages traversés sont devenues les seuls repères à redessiner un univers. La voiture se gare enfin devant la maison familiale et tout le monde descend avec sacs et bagages. Les clés, où sont les clés ?

 

(à suivre...)

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

27 avril 2017

Le feuilleton (la suite)

  Elle a composé le numéro sans vraiment s'en rendre compte. Elle se sent tellement mal ! Tellement nulle ! Et puis cette maladie qui la ronge ! Quelle injustice ! Elle a les yeux rougis, bouffis et la langueur dans l'âme. Elle voudrait tant être heureuse ! Elle a besoin de parler, elle a besoin d'oublier, l'ombre est revenue ; c'est pour ça qu'elle l'a appelé. Elle parle, se sent écoutée, alors se calme un peu et finit par s'endormir, assouvie de caresses, dans ses bras.

  Le lendemain, Nina décide de venir voir Sybille tôt le matin, car elle a bien senti que la soirée avec Benjamin ne s'annonçait pas si bien que ça la veille. En bas de l'immeuble, elle croise le facteur et en profite pour récupérer le courrier de Sybille. Une lettre provenant du centre hospitalier est dans le lot : Nina comprend de suite que ce sont les résultats que son amie attend avec tant de fébrilité. Elle a un petit serrement au cœur en imaginant une mauvaise nouvelle à l'intérieur, mais la curiosité et l'excitation l'emportent. Elle sonne avec un grand sourire chez Sybille, qui paraît, un peu gênée, en ouvrant la porte. Nina lui tend la lettre, que Sybille décachette et hésite à lire. Puis Sybille sort enfin la lettre de l'enveloppe et découvre qu'elle est guérie. Elle a du mal à le croire d'abord, lève les yeux vers Nina, et se retourne légèrement vers Alexandre.

  Alexandre est là. Quand Sybille se pousse de l'entrée, Nina l'aperçoit. Cette dernière, un instant, reste interdite, le regard allant d'Alexandre à Sybille, puis de Sybille à Alexandre, sans comprendre. Elle fait soudain volte-face, et repasse le seuil sans écouter aucune des supplications qui lui sont adressées. L'ombre, définitivement, gagne les yeux de Sybille.

  

 

FIN

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

20 avril 2017

Le feuilleton (la suite)

  En réalité, Sybille n'a pas prévu de le voir en ce jour particulier. Seulement voilà, c'est un jour particulier et Benjamin le sait. Il attend Sybille devant chez elle, un peu gauche. Quand elle arrive, il lui tend son cadeau et lui fait remarquer qu'elle n'a pas l'air d'humeur. Elle le remercie et lui confirme qu'elle se sent triste. Il lui répond avec une remarque graveleuse qui se veut humoristique, Sybille hausse les épaules. Ils entrent dans l'appartement.

  Sybille était plutôt heureuse avant de le voir, mais lorsqu'ils pénètrent chez elle, la tension monte très vite de plusieurs crans. Elle prépare le dîner dans la cuisine, et très vite Benjamin le rejoint et commence à vouloir faire dériver les choses. Sybille tente de respirer mais Benjamin insiste. Elle explose et lui jette à la face toutes les vérités qui lui viennent à l'esprit : elle n'est qu'un objet sexuel, il n'a aucun respect pour elle, c'est son anniversaire à elle et il n'est venu que pour lui faire sa fête et se faire plaisir à lui, elle en a marre et plus que marre. Elle lui ouvre la porte et lui demande de la franchir. Il part. Elle pleure et regarde son téléphone.

 

 

 

à suivre...

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

13 avril 2017

Le feuilleton (la suite)

  Quand arrive enfin cette journée d'anniversaire, le soleil est au rendez-vous. Il brille généreusement, depuis le matin où il colore d'or le ciel entre les collines, jusqu'au soir où il s'enfonce rouge dans un lit de nuages embrasé au loin. Le midi, Nina, Sybille et Alexandre se retrouvent au restaurant, et Nina profite du dessert pour offrir son cadeau. Nina ne parvient pas à faire jouer le fermoir, alors c'est Alexandre qui vient à son secours et accrocher autour du cou de Sybille un cœur flamboyant, puis il embrasse tendrement Nina. Une ombre passe dans le regard de Sybille malgré son sourire large et lumineux. Ils vont marcher l'après-midi, la main d'Alexandre sur la hanche de Nina, et Sybille à côté. Cette dernière est à la fois emplie de bonheur, tellement elle apprécie le cadeau de Nina qui l'a touchée au plus profond de son être, et tellement déçue de ne pas pouvoir faire confiance à Benjamin comme Nina peut s'appuyer sur Alexandre et concentrer son attention. Nina demande à Sybille si elle veut rester avec eux pour dîner, mais Sybille prétend qu'elle doit voir Benjamin et les quitte.

  

 

 

 

à suivre...

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

6 avril 2017

Le feuilleton (la suite)

  Le lendemain, Sybille n'étant pas disponible, Nina en profite pour aller regarder les vitrines de quelques bijouteries du centre-ville. Elle flâne, observe en cherchant des idées. Plusieurs choses lui plaisent, elle se fait une liste pour repasser quelques jours plus tard, l'air de rien, avec Sybille, histoire d'obtenir discrètement son avis sur certains bijoux. Pour être sûre de ne pas éveiller les soupçons, elle fait commenter à son amie aussi les devantures de vêtements, de maroquinerie ou de chaussures.

  Pendant tout ce temps, Sybille ne se doute de rien. Elle n'aime pas trop penser à son anniversaire, d'une façon générale, mais cette année, c'est encore pire, avec cette incertitude qui plane encore sur sa santé. D'un côté, elle aimerait bien être la reine d'un jour, de l'autre, elle se demande à quoi bon s'amuser si jamais son avenir est compromis, et à court terme. C'est si facile de dire qu'il faut profiter de la vie en toutes circonstances, et surtout si l'on est presque au bout ou si demain n'existe pas ! C'est moins facile à faire quand on est dans ce genre de situation... Ah ! vivement que Nina la rappelle et la fasse rire !

  

 

 

 

à suivre...

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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