Le Calme du village

(section des poèmes nouveaux)

J'aime mon village

Au soir dans le calme

Coudes à la fenêtre

Les yeux sur les toitures

On y respire mieux

Que n'importe où ailleurs.

La chaleur des pierres

M'enveloppe entière

Quand je me place ainsi

Au début de la nuit

Pour contempler les cieux

Et les étoiles roses.

Car depuis l'étage

Entre ciel et terre

Comme un oiseau, on vole

Libre comme un grand aigle

Qui repère de loin

L'endroit où se poser.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Tunnel dans le brouillard

(section des poèmes nouveaux)

Quand tu entres dans un tunnel sans savoir ce qu'il y a à

[ l'autre bout,

Quand tu as peur du noir mais qu'il te faut avancer,

Quand tu espères de retrouver le soleil et un chemin

[ agréable,

Quand tu redoutes de te trouver sur un sentier empli de

[ ronces et escarpé,

C'est le moment où il est bon de respirer profondément

En tentant de garder confiance

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(section des poèmes nouveaux)

Souris tout en rond

Tout petit glaçon

Ton air polisson

Collé au plafond

Donne à ton caleçon

Un air si mignon !

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Belle eau

(section des poèmes nouveaux)

Coule, belle eau de source

Coule

Je capte ton rayon

Coule, belle eau de source

Coule

Et fais reverdir mon gazon

Coule, belle eau de source

Ta fraîcheur sur ma peau douce

Me fait apprécier l'été

Du soleil le plus ardent

Coule, belle eau de source

Descends le long de ma gorge

Ton filet transparent

Si frais et si désaltérant

Coule, belle eau de source

Coule

Sur toi

J'en connais un rayon.

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Bord de mer

(section des poèmes nouveaux)

Endormi sur la grève

L'homme est seul

Face à la mer.

La journée qui s'achève,

Or d'éteule,

Nourrit l'éther.

Il respire un grand coup

Yeux fermés,

La vie le ronge.

Les embruns dans la roue

Air iodé

Alors il plonge.

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Promenade

(section des poèmes nouveaux)

Je vois la lune grise dans les nuages clairs

Tout près du soleil fou de la montagne fière.

Je sens les parfums bleus des myosotis frais

Sous la rosée frissonnante de l'herbe perlée

Et le grand chamois vert aux sabots tout dorés

Saute dans la prairie comme un chat enragé.

Les écharpes sucrées du ciel endolori

S'enroulent autour du cou de la belle girafe

Devant la pyramide classique où j'écoute

Sans fin la musique pointue tout au bout du chemin.

Donne-moi donc à boire l'écorce rugueuse du chêne

Le chant scintillant de l'oiseau et le goût de ta peau blême.

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Dans la lueur d'un soir

(section des poèmes nouveaux)

Dans la lueur d'un soir

J'ai jeté l'ancre au nord

Voulu virer de bord

Accroché au rempart.

Dans la lueur d'un soir

J'ai suivi le soleil

Lumière qui émerveille

Et s'en va sans retard.

Dans la lueur d'un soir

J'ai aimé ton regard

Dont les flots de couleurs

M'entraînent pour toujours

Dans le grand océan

De ton âme insondable.

Dans la lueur d'un soir,

J'ai aimé ton regard.

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Incantation pour la liberté

(section des poèmes nouveaux)

Cette incantation est pour la liberté

Pour que le monde soit empli de beauté

Que le mal ne puisse plus rien tenter

Et que toute vie sur terre soit enfin respectée !

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Des Oiseaux et des hommes

(section des poèmes nouveaux)

Le bouvreuil

Nous accueille

L'étourneau

Nous tient chaud

Le gobe-mouche

Nous retouche

La chevêche

Nous met la pêche

Le pluvier

Nous fait plier

Le petit geai

Nous fait enrager

Le goéland

Nous lance des glands

La fauvette

Nous tourne la tête

L'hirondelle

Nous ensorcelle

La mésange

Nous effrange

La bécasse

Nous tracasse

La grue cendrée

Nous récrée

Le faucon

Sur nous fond

L'aigle

Nous dicte sa règle

Le busard

Nous rend hagards

Le vautour

Nous savoure

Le héron

Nous répond

La cigogne

Nous renfrogne

Le cygne

Nous égratigne

L'albatros

Nous cabosse

Le canard

Frappe au hasard

La perdrix

Nous sourit

La caille

Nous ravitaille

Le colin

Nous contraint

Le fuligule

Nous fait des bulles

La sarcelle

Nous morcelle

Le plongeon huard

Nous met en retard

Le grèbe castagneux

Nous émeut

Le flamant rose

Nous arrose

L'aigrette

Nous époussette

L'ibis sacré

Contre nous maugrée

La frégate

Nous pirate

Le cormoran

Nous surprend

Le pygargue

Souvent nous nargue

La poule sultane

Nous chicane

La mouette

Nous soufflette

Le vanneau

Nous mène en bateau

Le phalarope

Nous télescope

Le tournepierre

Nous empierre

La perruche

Nous épluche

Le petit pingouin

Nous étreint

La colombe

Nous surplombe

Le coucou

Nous absout

Le hibou

Nous dissout

Le pic-épeiche

Nous repêche

Le cassenoix

Nous casse les noix

Le roitelet

Nous contrefait

Le bouvreuil

Nous accueille

Le rouge-gorge

Vous égorge !

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La Voisine aux oiseaux

(section des poèmes nouveaux)

Si tu regardes bien, par ta fenêtre,

Tu verras un jardin.

Il doit y faire bon vivre, peut-être,

Dans le jardin du voisin.

A toutes les branches des arbres pendent

De merveilleuses cages

En fer forgé où les oiseaux attendent

Patients, rieurs et sages.

Et quand ce grand univers coloré

Se prend d'aise à chanter,

Toutes les arabesques dessinées

Charment tes sens ailés.

C'est elle dans sa robe de flanelle

Qui vient pour les nourrir,

Ta belle voisine confidentielle

Pour elle, tu soupires.

Elle ne s'occupera pas de toi

Tu n'es pas de son monde,

Elle aime le chant de ses oiseaux rois

Qui son esprit féconde.

Elle aime caresser les plumes douces

Qui la font voyager

De l'horizon bleu à la lune rousse

Sans jamais présager.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.