Bout
Bien des choses ont eu lieu
Oniriques ou réelles
Un fil de vie sinueux
Tout s'accroche au bord du ciel.
© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Bien des choses ont eu lieu
Oniriques ou réelles
Un fil de vie sinueux
Tout s'accroche au bord du ciel.
© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Une Envie d'hiberner
(section des poèmes nouveaux)
Une surface grise, sombre, épaisse et plane,
S'étale devant lui, homme à la peau diaphane,
Il voudrait deviner ce qui se cache au fond,
Derrière le manteau, il le pourrait d'un bond,
Mais la peur est bien là que tout ne soit que vide
Labyrinthe sans mur, la chute bien acide.
Alors il reste au bord en rêvant d'hiberner
D'endormir ses soucis jusqu'à les oublier.
Une surface grise, sombre, épaisse plane
En face de sa face et brille belle, insane.
Il se mire dedans mais ne voit nul reflet.
© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Comme parfois les pas que l'on fait nous paraissent petits et nous donnent l'impression de ne pas avancer !
© 2016, Opaline.
Tu penses, tu penses, mais est-ce que tu t'arrêtes de penser quand tu ne penses à rien ?
© 2016, Opaline.
Grande roue feuilletée
Autour de laquelle
Les gens se réunissent,
Entre amis et voisins,
Tu es un vrai délice,
Tu es la plus belle :
En toi est le secret.
© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Le Câlin salvateur
(section des poèmes nouveaux)
Un vent de solitude a soufflé sur son âme
En rafale si rude : elle coupa la flamme.
Une invasion de larmes
Du souci en vacarme
Se sont accumulés aux portes de ses yeux
Dissimulant l'espoir sous un voile boueux.
Le cerveau trop serré
Le malheur enchâssé
Semblaient sous la pression vouloir soudain jaillir
En intense explosion massacrant le sourire.
Mais un enfant tout doux
La joue contre sa joue
Est venu apaiser la fureur agitée
Dans un câlin propice à la douceur d'aimer.
© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Quand Sybille ouvrit la porte, elle ne put que constater les ravages manifestes des larmes sur le maquillage toujours si parfait de Nina. Les contours de son eye-liner n'avaient plus rien de net. On aurait dit que Nina s'était battue, de toutes ses forces. Sybille prit son amie dans ses bras.
Nina se vengea sur la nourriture tout le long du repas. Sybille cuisinait si bien ! Et elle trouvait les mots pour vous aider à rebondir, toujours.
Après le repas, Nina se sentait déjà plus détendue. Elles s'installèrent devant un film avec un thé.
à suivre...
© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Tableau
(section des poèmes nouveaux)
Un joli chat bleu dans un grand panier blanc
C'est un bâton de pluie festif et chantant,
Une fleur de coton qui troue la poussière,
Un esprit scénique, une volonté frêle,
Un air de piano qui s'entend sous la grêle,
Surtout c'est merveilleux dans un cœur d'enfant
Quand, accroché au mur, il est permanent.
© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Un Enfant en chemin
(section des poèmes nouveaux)
Une petite voix
D'enfant, sur le chemin,
Imperceptiblement
A l'oreille parvient.
Cet homme qui est vieux
Professeur de latin
Regarde bien l'enfant
Au cartable à la main.
Parti à la retraite
Emu, il se souvient
De ces années passées
En face de bambins
A qui il a appris
De jour en jour sans fin
La structure d'esprit
Pour devenir malin.
L'enfant a disparu
Le vieux n'entend plus rien
Celui-là sera-t-il
Un cerveau plein ou vain ?
© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
"Etre écrivain, me disais-je, ce doit être ça : extraire les choses et les mots un par un, au fond d'une petite mine individuelle, avec beaucoup d'efforts, très peu de lumière et sans résultat garanti. S'approprier une expérience qu'on n'aurait jamais cru avoir. Etre patient également, me suis-je dit plus tard. On peut vous sauver, vous rafistoler, vous apprendre les règles à respecter et le chemin à suivre. On ne peut faire le coeur du boulot à votre place."
Philippe Lançon, Noël au Chili in Charlie Hebdo n°1223.