Le feuilleton (la suite)
Il n'en revenait pas, il avait senti quelque chose sur sa cuisse. Cela ne lui était plus arrivé depuis... depuis l'accident. Il essaya de bouger un pied. Impossible. C'est curieux tout de même, tout à l'heure, il n'avait pas rêvé ! Il se pencha et toucha ses membres inférieurs à différents endroits, pour voir. Il ne sentait absolument rien sur toute la partie qui allait des pieds à mi-cuisses. Mais il finit par se pincer en haut de la cuisse droite et en ressentit un petit picotement. Etait-il en voie de guérison ? Etait-ce un effet passager, une illusion ? Pas bien sûr de lui, il finit par choisir de ne rien dire à personne pour le moment. Plus tard, au fil du temps, il verrait bien l'évolution.
(à suivre...)
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Lune
Poème sans titre
(section des poèmes nouveaux)
Par pitié, trouvez-moi le meilleur faussaire qui puisse exister sur la terre ! J'ai besoin de l'illusion du bonheur, une illusion parfaite sur toute la planète. Qu'il peigne des sourires généreux, apaisés sur tous les visages qu'il croise, qu'il mette des caresses dans l'intention de chaque bras et de la bienveillance dans chacun des regards. Je veux pouvoir me dire que la vie est belle et que l'être humain vaut la peine de figurer sur l'astre qui nous porte !
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L'Attente
L'Attente
(section des poèmes nouveaux)
Un bruit de moteur dans le lointain
Son esprit s'évade
Il passe la porte et s'élève.
Un bruit de moteur qui se rapproche
Son cœur aux aguets
Se met à fort fort palpiter.
Un bruit de voiture qui se gare
Son regard la cherche
Attend le son de la sonnette.
C'est la bonne voiture
Le cœur explose et fond
Mais si c'est la mauvaise
Il se délite et fond.
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Question
Confidence
Chuchotée au creux d'une oreille amie
Oreille réceptacle bienveillant
Nid écrin des lourds chagrins et des ris,
Fondue au cœur d'une conversation
Intimement décachetée souvent;
Déclamée sans aucune précaution
Expulsée devant tout un auditoire
Nue, couverte de sang, baignée de larmes
C'est le cri qui ressort et qui désarme
En délivrant une âme vers l'espoir.
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Le Dialogue de l'artiste
Le Dialogue de l'artiste
(section de poèmes nouveaux)
"Artiste, tu dois faire du beau !
-Mais le monde n'est pas toujours beau,
Comment faire ?
-Elève ton esprit pour élever les autres.
-Tu crois qu'ils comprendront ?
-C'est ta mission !
Le monde n'est pas digne qu'on le raconte tel qu'il est.
-Ah...
-Pour admirer, il faut lever la tête.
L'art doit être admiré !
-Ça fait bien mal au cou !
Et l'on ne voit pas tout...
-Seuls ceux qui font l'effort,
Méritent d'accéder à l'art !
-Parfois j'en ai envie,
Parfois j'ai besoin d'autre chose.
-Tu choisis la facilité, le confort.
-L'art ne doit-il pas être varié ?
-Jamais au grand jamais
L'art ne doit se préoccuper
De la vile circonstance !
-Dis-moi, toi qui me tances,
Je croyais que j'étais libre ?
-Bien sûr que tu es libre !
-Alors, ne me dis pas
De quoi je parle, ou pas.
Je fais avec mon cœur
Je fais avec mon sang
Je fais avec ma peur
Je fais avec mon temps
Je suis là sur la terre
Et ce que je ressens
Je le mets dans mes vers
Selon des mouvements
Qui permettent de voir
Soit en haut, soit en bas
En couleur, ou en noir
La vie là, ici-bas.
Je ne me tords le cou
Que quand je le décide
Et ne reste pas sous
Vos paroles acides.
Je fais avec mes larmes
Comme avec mes sourires
Je fais avec mes armes
Pour pouvoir tout transcrire.
Parfois gai, parfois triste
Je fais ce que je veux
Car moi, je suis artiste !"
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Le feuilleton (la suite)
Charlotte demanda à assister à une séance de kinésithérapie d'Anthony. Au début, il s'interrogea sur ce qu'il devait faire, mais finalement, il accepta. Elle s'assit dans un coin de la salle, pas trop près de lui pour ne pas le gêner, mais assez près pour pouvoir discuter. Elle l'encourageait pendant les exercices, ils parlaient, ils riaient. Anthony mit bien plus de cœur à l'ouvrage que d'habitude, à tel point qu'un des kinésithérapeutes dit : "Tu devrais inviter ton amie plus souvent !"
Charlotte se prit au jeu et essaya parfois de mimer les exercices d'Anthony à côté de lui. A la fin de la séance, elle voulut soupeser les haltères qu'on lui avait fait soulever. Anthony lui en présenta une, mais Charlotte la prit mal et l'échappa. Elle tomba sur la cuisse d'Anthony, l'atteignant au moment où Charlotte s'exclama : "Oh, pardon !"
Elle n'entendit pas qu'il gémit sa souffrance au même instant...
(à suivre...)
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Une Boîte à coquillages
Une Boîte à coquillages
(section des poèmes nouveaux)
Une boîte à coquillages
Abandonnée sur la plage
A donné au paysage
Une nouvelle figure.
Une jeune fille sage
A trouvé sur son passage
Cette boîte à coquillages,
L'a emmenée en lieu sûr.
Dans sa boîte à coquillages
Elle a mis tous les visages
Aimés, comme des messages
Gardés pour l'éternité.
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