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Opaline, une plume et un piano...
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4 avril 2017

Le Vieux professeur fatigué

Le Vieux professeur fatigué

(section des poèmes nouveaux)

 

Le vieux professeur est usé

Lassé, cassé et dépassé

Il aurait voulu du respect

Sans avoir à le réclamer

Il doit chaque fois s'imposer

Chaque fois tout recommencer

Tous les gamins préfèr' zapper

Dès que ça devient compliqué

 

Alors tout seul dans sa voiture

Il entrevoit la déchirure

Qui zèbre son âme fêlure

Parmi les nuages reflets

Glissant sur le capot d'en face

Froid et coupant comme la glace

Mais il va descendre, bien sûr,

Prendre son sac, et travailler

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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3 avril 2017

Le Lecteur impatient

Le Lecteur impatient

(section des poèmes nouveaux)

 

Il attend, il attend

Devant son ordinateur

Chaque jour, chaque soir,

Sa petite dose de bonheur

Quelques mots qui s'affichent

Mais jamais à la même heure,

Or, ce soir, rien n'arrive

Il actualise la page

L'auteur est en retard

Et le lecteur enrage

Il maudit les pixels

Qui empêchent son voyage.

Il fait un autre essai

Et il rappuie sur le bouton

Scrute un peu la télé

Mais rien à faire, il tourne en rond

Car c'est la même page

Indéfiniment pour de bon.

Et il passe et repasse

Toutes les demi-heures.

Il attend, il observe

Mais sur l'écran rien ne change

Alors il va dormir

Il faut dire que ça le dérange

Alors il a au cœur

Un sentiment étrange.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

1 avril 2017

Petite Méthode de l'écrivain

Petite Méthode de l'écrivain

(section des poèmes nouveaux)

 

D'abord laisser vagabonder

Son esprit au fil des idées

Voletant telles des papillons

A droite à gauche au hasard

De haut en bas colimaçon ;

Attendant qu'un d'entre eux vienne

Se poser sans nulle peine

Sur la fleur du bout du stylo,

Observer de bas en haut

Les peintures de leurs ailes.

Puis, quand le plus beau s'est posé,

Délicat et coloré

Ecoutez-le raconter

Son histoire en chuchotements

Qui glisse le long du stylo

Pour finir en linéaments ;

Vous pourrez alors embrasser

En prenant soin de ne pas le casser

L'animal à la beauté fine

Avant qu'il ne s'envole au loin

Rejoindre la nuée ambrine.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

29 mars 2017

Je ne vis plus chez moi

Je ne vis plus chez moi

(section des poèmes nouveaux)

 

Je ne vis plus chez moi, car je veux respirer,

Je souhaite me détendre, oublier de penser,

J'ai besoin de nature, de champs, de forêts,

De merveilleuses fleurs patiemment ramassées.

Je ne vis plus chez moi, car il me faut renaître,

J'aimerais reconstruire une vie différente,

Un avenir radieux, passer par la fenêtre

Ma vieille âme hantée pour une qui me tente.

Je ne vis plus chez moi, la maison est petite,

Je ne peux plus survivre, j'ai besoin d'espace,

De soleil sur ma peau, d'odeur de clématites,

Et d'un nouvel endroit pour retrouver mes traces.

Je ne vis plus chez moi, car les larmes me viennent

Dès que je mets la clé dans l'huis de la serrure

Sans sortir de mes yeux malgré ma lourde peine

Et que la porte s'ouvre en large déchirure.

Je ne vis plus chez moi, car j'étouffe en ce lieu,

Sans trop savoir pourquoi et malgré ton absence

Qui m'a réjoui le cœur et permis d'aller mieux,

Mais à présent, tu vois, je connais mon essence.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

28 mars 2017

Le Téléphone en main

Le Téléphone en main

(section des poèmes nouveaux)

 

Les gens n'avancent plus nez au vent comme avant

Ils ont le bras plié et le regard baissé

Une main toujours prise avec un instrument

Un pouce en mouvement et l'esprit concentré

Sur un message, un mot, oubliant l'entourage.

Les gens ne prennent plus le loisir de flâner

Le téléphone occupe toutes leurs pensées

Il envahit leurs vies de minute en années

Il les espionne aussi, permet de les tracer ;

Ô monde connecté, rassurant esclavage !

 

Personne ne profite du chant des oiseaux

Sur les toits de la ville en sous-bruit de voitures

Nul sourire aux passants, qu'il pleuve ou fasse beau,

Nul ne contemple plus non plus l'architecture

Ni, c'est dommage, hélas ! le dessin d'un nuage.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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22 mars 2017

J'ai trouvé un bébé

J'ai trouvé un bébé

(section des poèmes nouveaux)

 

J'ai trouvé un bébé sur le pas de ma porte

Je veux bien l'accueillir, que le diable m'emporte...

Pourquoi moi ? Pourquoi lui ? Où est passée sa mère ?

Cet enfant pourra-t-il connaître la lumière ?

Il en sera pour moi une pleine de joie

Si jamais il me reste même quelques mois.

Comment est-il venu ? Qui me l'a déposé ?

Pourrai-je un jour apprendre quel est son passé ?

Comment pourra-t-il donc être heureux dans la vie

Après cet abandon ? Et pourtant il sourit...

J'ai trouvé un bébé pendant que d'autres meurent

Sur des ponts, sous des coups, avec ou sans les pleurs,

Alors je garderai et je protègerai

Ce bébé merveilleux sans secret ni regret.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

 

Mes pensées vont vers Londres, ce soir...

21 mars 2017

Le Premier morceau

Le Premier morceau

(section des poèmes nouveaux)

 

Le premier morceau

C'est celui qui réveille ton goût

La saveur qui frétille

Dans les limbes de ton cerveau

Celui qui détermine

Et lance l'émotion

L'impression d'exister qui te rappelle enfin.

Le premier morceau

Démarre tout le processus

L'écœurement qui déchire les entrailles

La mélancolie douce

Ou le début de frénésie

Qui envahit les sens

Et tu te reconnectes à ta propre essence.

Puissent donc pour toujours

S'accrocher dans les cœurs

L'accent et le parfum

D'un bon premier morceau !

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

17 mars 2017

Un Eclair coloré

 

Un Eclair coloré

(section des poèmes nouveaux)

 

Comme une envie d'équilibre

Le besoin de rester libre

De trouver sens à la vie

De trouver sens dans la vie

De magnolias, de cerisiers et d'albizias

Fleuris comme au premier jour,

De s'étendre dans la cour

Sur un transat, s'envoler

Comme un oiseau bariolé

Qui zébrera le ciel, échappé de tes draps

En jaune, bleu, vert, fuchsia,

En blanc, noir et magenta,

Et restera sur le fil

En suspens et de profil.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

14 mars 2017

Méandres administratifs

Méandres administratifs

(section des poèmes nouveaux)

 

Méandres administratifs

Et l'on s'échoue sur les récifs...

Oh ! Combien l'on se sent chétif

Alors qu'il faut rester actif

Tout bien affûter son canif

Ne pas chavirer son esquif

Et ne pas chercher le fautif

L'incompétent surproductif

Qui peut devenir agressif,

Mais se montrer incitatif

Déterminé et incisif,

Un tant soit peu compréhensif.

Il n'y a rien de bien jouissif

A voir quelqu'un qui, sans motif,

Tout d'un coup vous devient nocif

En chiquenaudant les tarifs.

Drôle principe sélectif

Qui fait de gens végétatifs

Des décideurs prohibitifs

Lecture sédatif shérif !

Et ne restez pas trop pensif...

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

10 mars 2017

Le Perruque à la porte-fenêtre

La Perruque à la porte-fenêtre

(section des poèmes nouveaux)

 

Auprès de la fenêtre, il y a une chaise,

Postée là, permanente, et qui a l'air d'attendre.

Elle accueille la dame, ne vous en déplaise,

Qui voudrait voir venir au loin son cher et tendre.

Une perruque aussi, posée sur le dossier

Patiente avec la femme, qui chaque jour brode,

Le regard toujours clair, ses sentiments premiers

D'il y a si longtemps, qui jamais ne s'érodent.

La dame est apprêtée, parfumée, chaque fois,

Sous sa propre perruque, et depuis des années,

Elle reste fidèle à son antique choix

Refuse de trahir la parole donnée.

Tout comme au premier jour, le cœur prêt à vibrer,

Sa vision optimiste ne peut s'émousser

Et même après sa mort personne n'a touché

La chaise disposée qui n'est jamais lassée.

Si vous vous approchez de la belle demeure

Laissée à l'abandon pour attendre l'absent

Vous apercevrez bien, comme un porte-bonheur,

La perruque et la chaise au velours rouge sang.

 

© 2017, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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