Attentats
Troquet
Absence
Un Papa
Un Papa
(section des poèmes nouveaux)
Il roule le long de la côte,
Il roule en regardant la mer,
Les mots résonnent
En son esprit,
Les maux cognent
Contre sa poitrine.
Il n'aurait jamais cru cela possible.
Malgré tout l'amour qu'il avait pour elle,
Malgré leur relation si respectueuse
Au début...
C'était incompréhensible !
Qu'elle le largue sur une vague haute,
Passe encore ce goût amer ;
Elle déconne
Et c'est fini
Elle est en rogne,
Mais la gamine...
Oh ! Combien c'est inadmissible
De jouer avec les sentiments !
Elle est si merveilleuse
Ingénue...
Son lien indestructible.
Incapable d'assurer dans ses responsabilités parentales
Elle a choisi la guerre
Faire mal
Elle a gagné.
Est-il donc si normal
Quand on est père
De devoir sauver son enfant
De sa mère ?
Il se souvient de ces matins
Où il l'a bercée
Il revoit son sourire...
Il doit se battre
Il est face à la mer
Sans pouvoir la distinguer
Tellement ses yeux sont baignés.
Il a garé la voiture un peu plus tôt
C'était une bonne idée.
Reste le manque
Insondable.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Stupeur
Promenade à l'ombrelle
Promenade à l'ombrelle
(section des poèmes nouveaux)
La belle a pris la clef des champs.
Partie en promenade en plein après-midi
Elle a sous son ombrelle
Parcouru la campagne
Rencontré des amis qui l'ont accompagnée
Pour un bout de chemin
Ils ont vanté sa robe de fine dentelle
Et ses bottines à lacets
Ont donné à l'un d'eux
L'envie d'un moment langoureux.
Il regardait tourner
La gracieuse ombrelle
Qui montait, descendait, se penchait...
Il respirait à pleins poumons l'air ambiant
Et il était grisé jusqu'à l'enivrement.
La belle et ses amies
Sont pourtant reparties
Laissant ces messieurs
Frémissants et curieux.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
La Semeuse d'étoiles
Ce matin, je vous propose une totale innovation, une création un peu complexe que j'avais envie de faire depuis longtemps, mais je n'ai acquis un micro correct que récemment.
Il s'agit d'un texte, inspiré d'un tableau de Loetitia Pillault (dont j'admire l'univers, vous le savez déjà), et mis en musique. Le texte date du premier janvier, mais la musique a eu du mal à suivre une fois les attentats perpétrés. J'avais bien le début, mais l'atmosphère n'y était plus, bref, il m'a fallu du temps.
Le tableau représente une femme, comme si souvent chez Loetitia, et je suis ravie de pouvoir présenter ma création en cette journée internationale de la femme, même si au départ, je souhaitais le publier plus tôt.
Je cesse les bavardages et je vous montre d'abord son tableau:
Ensuite je vous livre la démo sonore du début de mon travail (en vous rappelant que parfois Mozilla considère le fichier comme corrompu, mais c'est faux, c'est un bug, et si vous passez par Internet Explorer, vous pourrez enregistrer le fichier et surtout vous pourrez l'écouter): Opaline_La_Semeuse_d_etoiles_piano_voix_demo ℗ 2015, Opaline.
Je vous montre aussi le début de la partition:
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Et enfin, le texte :
La Semeuse d'étoiles
(section des poèmes en musique)
Dans sa robe de velours
Ornée de crème de nuage
En pétales d'orchidée
Et agrémentée de dentelle d'or
Elle arrive
Doucement
Sa chevelure en longues boucles
Assortie au long vêtement
Se fond dans la nuit diaprée d'or
Qui monte vers le firmament.
Son visage laiteux illumine
Son passage dans le ciel sombre.
Patiemment
Elle accroche
Des boucles d'oreille aux nuées
Qui bordent son vaporeux voyage
Créant des chemins de lumière.
La ceinture de feuilles argentées
Qu'elle porte autour de la taille
Lui fait un port si gracieux
Qu'on ne saurait porter les yeux
Ailleurs que sur le col
Légèrement échancré
Bordé de losanges fins,
Qui ourle sa peau de lune
En harmonie de la ceinture.
Elle parcourt l'infini céleste
En se demandant chaque jour
Où ont bien pu passer les beaux bijoux
Que la veille déjà
Elle avait accrochés.
Chaque soir
Patiemment
Elle doit recommencer
A parer le ciel
De ses plus beaux atours.
Elle est sereine pourtant
Fait son travail avec passion,
Mais qu'il serait beau
De voir sur ce visage doux
Le sourire de l'amour.
Cela ne pourra être,
Malheureux,
Car le seul être qui lui corresponde
Elle n'a pas la chance
De le croiser jamais.
Il passe le matin
Tout fasciné qu'il est
Par les jolis dessins
Lumineux et célestes
Qu'il a vus dans la nuit.
C'est le cueilleur d'étoiles,
Fervent collectionneur,
Le matin sur son voile,
Qui joue les ramasseurs.
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Si cette création vous a plu, vous pouvez acquérir le fichier son piano voix (format wave ou mp2) en précisant bien "voix" en supplément du titre dans le champ de titre pour 1 euro:
Le Costume
Le Costume
(section des poèmes nouveaux)
Elle a les yeux qui pétillent
Elle en salive déjà.
Lorsque la fermeture éclair glisse
L'impatience est à son comble !
Elle apparaît,
La robe de princesse,
Brillante,
Scintillante,
Eclatante !
Elle l'enfile
Et à l'instant, elle s'évade.
Elle n'est plus cette petite fille
Ordinaire,
Qui fait pourtant la joie de sa mère,
Mais elle grandit tout d'un coup.
Dans son château lointain
Elle vit une vie merveilleuse,
Elle est la plus belle,
La reine de l'histoire,
Celle à qui il arrive des choses,
Des choses importantes,
Celle que tout le monde admire,
Celle qui réussit tout ce qu'elle entreprend
Malgré les obstacles.
Elle apprend la vie
Elle se construit.
Puis elle entend un cri :
"Ma chérie ! A table !"
Il est temps de ranger le costume
De remiser les rêves...
Jusqu'à la prochaine fois.
© 2015 Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Orangettes
Oh! Quelle bonne odeur
Répand son délicat fumet
A travers la cuisine
Ne sentez-vous pas?
Grande casserole
Emplie de chocolat chaud.
Toutes les tranchettes
Trempent délicieusement
En leur bain de boue sucrée.
Sur la grille, elles sèchent...
© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.