Corine
Romy Schneider
Le Château des Brumes
Bonsoir, pour ce soir, un texte qui inaugure une nouvelle catégorie que j'ai eu envie de tenter. Je suis partie d'une photographie de chez Kri, qui passe souvent par là et dont vous pouvez trouver le lien du blog dans les blogs de photos, bien évidemment. Il s'agit de la première photo du message suivant: http://bykri.ek.la/le-chateau-des-brumes-a113894012 . Et je n'ai pas fait d'affichage de son image, car elle les bloque; je n'ai pas voulu tricher et je préférais que le texte reste une surprise. Je voulais l'intégrer depuis longtemps dans les artistes à partir desquels je crée aussi, mais j'ai mis pas mal de temps à trouver une idée qui me paraisse un tant soit peu originale. Voilà, bonne lecture à tous, et Kri, si tu passes par là, je te remercie de faire toi aussi de si jolies photos.
Edit du 22 décembre: J'ai obtenu l'autorisation de Kri de publier sa photo, mais en reprécisant à tous qu'elle n'est pas libre de droits !
Le Château des Brumes
(section Histoires de lieux)
La demoiselle
Passe la porte en courant
Et se colle de suite
Contre le vieux mur en ruine.
Elle ramène vers elle
Les pans de sa robe
Qui pourraient la trahir.
En reprenant son souffle,
Elle semble se calmer,
Risque un œil à la porte,
Ferme un instant les yeux,
Respire,
Risque à nouveau la tête,
Mais le cheval est là,
Avec son cavalier.
Elle sait qu'il descend
Et qu'il met pied à terre.
Elle ne prend pas le temps
De l'attendre et de réfléchir,
Elle court
Sur le grand lit de feuilles mortes
Qui mène
A la porte-fenêtre du Château des Brumes.
Elle tient des deux mains
Sa robe qui la gêne,
Se retourne
Souvent
Accélère et se jette
A la porte en frappant
Frénétiquement.
Le grand cavalier noir la suit.
Il la sait prise au piège
Il prend son temps
Fait passer son cheval
Et l'attache
Au premier arbre qu'il voit
Puis s'avance
Sûr de lui
Fermement résolu.
La fille regarde
Tantôt devant
Tantôt derrière
Et espère
Au plus profond de soi
Qu'une âme sera là
Au bout de ce chemin,
Pour lui ouvrir la porte.
Elle prie.
Quand elle rouvre les yeux,
Un visage la fixe
Un déclic
Elle se précipite
Et derrière on referme.
Le grand cavalier noir
Fait soudain face
A une dame en vert,
Noblement habillée
Parée de beaux bijoux.
Il s'arrête,
Etait presque arrivé,
Il croise le regard
De cette dame en vert
Qui fait signe à ses gens
De poursuivre l'intrus.
L'a-t-elle reconnu ?
Il ne veut pas savoir
Et refait à l'envers
Le chemin du couloir
Hors du temps
Du château.
Il est bien sur le point
De se faire encercler
Mais il a son cheval.
Eux sont à pied.
Il hésite un instant
Enfourche le cheval
Et fend le groupe
Avant de disparaître
Au creux de la forêt.
© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Rhume
Doute
Fleurs de la fée Nature
Bonsoir, un petit poème inspiré d'une série de photographies trouvées chez Véronique Brosseau dont le lien se trouve dans la colonne de droite avec les blogs de photo. J'ai aimé les trois clichés donc je n'ai pu choisir...
Fleurs de la fée Nature
La nature parée
De perles de rosée
A recueilli en douce
Les larmes de l'Aurore,
Couleurs diamant et or
Au pied des beautés rousses
Qui bordent la forêt
En gardant ses entrées.
Sur le vert lit de mousse
Et sur les graminées,
La Nature a posé,
Tout délicatement,
Une à une les gouttes,
Rivières de diamants
Explosant aux regards
Comme en fleurs d'artifices.
Ephémère beauté:
La Nature sans vice
Montre à l'homme imparfait
Le chemin du délice.
© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Un Sapin blanc
Un Sapin blanc
(section des poèmes nouveaux)
Petit à petit
Elle dépose chaque guirlande
Délicatement
Sur les branches du joli sapin
Qui a pris sa place
Naturellement dans le salon
Comme chaque hiver.
Tout est blanc
On le croirait couvert de neige
Alors elle place quelques boules décoratives
Des marron, des bleues, mates ou brillantes
Quelques cadeaux violets
Des couronnes dorées
Et la touche finale
L'étoile du sommet.
Un grand sourire aux lèvres
Une étincelle aux yeux
Un bisou à maman
Un moment merveilleux
Dans la joie de Noël.
© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Désir d'infini
Désir d'infini
(section des poèmes nouveaux)
Assis à sa fenêtre
Il regarde dehors
Il voudrait pour Noël
Pouvoir bientôt renaître
En découvrant sa mère
Au détour d'un nuage.
Il l'a tant espérée
En fixant l'horizon
Qu'il mesure avec peine
Comme il l'a désirée
En vain pendant des nuits
Et des jours d'affilée.
Alors dans ses études
Il choisira les maths
Travaillera sans cesse
Le combat sera rude
Car elle avait dit :"Si
L'on s'aime à la folie
On se retrouvera
Au creux de l'infini."
Il a cherché il a compté
Sans jamais se lasser
Mais il semblerait bien
En tous cas pour l'instant
Que l'amour qu'il lui porte
Ne fut pas suffisant
Ou bien que l'infini
Se refuse aux vivants.
© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.