Rasoir
Rutilante lame
Assommant exposé
Sur la peau tu glisses
Ou coupes et crisses
Imprégnant l'esprit
Rompant tes pensées
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Rutilante lame
Assommant exposé
Sur la peau tu glisses
Ou coupes et crisses
Imprégnant l'esprit
Rompant tes pensées
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Dans le regard d'un chat
(section des poèmes nouveaux)
Dans le regard d'un chat j'ai perdu mes esprits
Happée par le voyage qu'il me proposait
De calmes horizons en terres apaisées
Chatoyantes d'oiseaux aux mille cris surpris.
Dans le regard d'un chat j'ai cueilli le printemps
Fleur à fleur doucement sur ses grands iris verts
M'enivrant des odeurs que son doux museau flaire
Et sans rien ressasser je glissais en chantant.
Dans le regard d'un chat j'ai retrouvé mon âme
Enveloppée au fond dans un nid de douceur,
Elle s'était cachée lorsqu'elle avait eu peur
Et depuis écoutait le chat miauler ses gammes.
Dans le regard d'un chat j'ai découvert la flamme
Celle qui alimente un amour véritable,
Légère et volcanique, c'est incontestable,
Je m'envole en la vie abandonnant mes rames.
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
N'oublie jamais de calculer la trajectoire sur les vecteurs de tes envies.
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Sonnade du hasard
Un bel enfant est né dans un monde abîmé
Pour éclairer la vie triste de ses parents,
Il a choisi sa voie sans cri ni tremblement
Sur un volet ouvert, et un volet fermé.
Cet enfant a grandi dans un miroir grimé
Et c'est en l'orientant de sa main en gant blanc
Qu'il choisit son boulot dans un reflet géant
Sur un volet ouvert, et un volet fermé.
Les fêtes, les bonheurs, naissances, mariages,
Et revers de fortune vont quel que soit l'âge
Sur un volet ouvert, et un volet fermé.
Regarde la maison aux nombreuses fenêtres
Choisis bien car un chat nous observe peut-être
Sur un volet ouvert, et un volet fermé.
(Envoi)
Ma belle, tu verras évoluer ta vie
Comme des dés pipés lancés par des souris
Sur un volet ouvert, et un volet fermé.
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Et si ta peau te brûle, bouclier d'émotions, va-t'en à la fontaine arroser d'une eau fraîche ce visage et ce corps, pour qu'ils puissent enfin calmer leur inquiétude et bien se ressourcer.
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Un Creux d'amour
(section des poèmes nouveaux)
La maison est bien vide quand tu es parti
Et je hais tous ces soirs du nom de vendredi ;
Je te vois t'en aller, larme au cœur resserré,
Le regard fixe et dur, l'arme au cœur empalée.
Quand tu fais ta valise, on sent déjà l'acier
Qui rentre dans ta chair sans rompre ni plier,
Il bloque et paralyse peu à peu ton âme
Pour la fin de semaine en apnée sous la lame.
J'aimerais tellement que tu partes ravi
De voir l'autre parent qui, source de ta vie,
A créé le bonheur dans un moment de joie
Mais n'a su faire naître un élan doux en toi.
Vivement que revienne pour toi l'oxygène,
Un espace en plein air sans plus rien qui te gêne
Pour y crier la vie et rire en liberté
Et pour combler le creux par l'amour déserté.
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Il s'installe à son tour et ne prend pas de gant pour leur annoncer le résultat de ses investigations. Ses hommes n'ont absolument rien trouvé dans la maison de toute la liste que la famille a présentée. C'est à se demander si Michel, Christine et leurs deux enfants ont jamais vécu dans ces pièces. Christine, elle, se demande bien comment les nouveaux occupants ont pu tout faire disparaître en si peu de temps. L'officier lui explique que les documents ont dû brûler, ce qui pouvait être vendu l'a probablement été, même les meubles ont été déplacés et customisés. C'est facile, de nouvelles housse pour certains, un coup de peinture pour d'autres, et le tour est joué. De toutes façons, les factures initiales n'étant plus aux mains de Michel et Christine, ce sera parole contre parole.
"La seule chose qui prouve que vous avez séjourné là-bas, c'est une photo de la famille, que les nouveaux occupants ont sans doute gardée pour vous reconnaître, mais ils ne l'avoueront jamais. Ce n'est qu'une photo et il leur suffira de dire que vous l'avez laissée dans la maison en partant." La parole de l'officier est suivie d'un silence interminable. Aucun des membres de la famille ne parvient à trouver quelque chose à dire. Tout se mélange dans leurs quatre cerveaux sans aucune organisation ni porte de sortie.
(à suivre...)
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Une douleur sournoise apparaît, disparaît, au gré de ses envies, toujours aussi intense à différents endroits d'un corps qui se survit, ne laissant deviner si, demain, sera là.
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Beau voile épais et cotonneux
Un doux estompeur de couleurs
Etend son mystère en chaleur
Et fine humidité fumeuse.
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Je n'ai pas pu écrire aujourd'hui
(section des poèmes nouveaux)
Je n'ai pas pu écrire
Aujourd'hui
La pluie avait
Obscurci
Tous les recoins perdus
De mon âme.
Les mots partout cognaient
Bien trop fort
Sans pouvoir fuir
Au dehors
Et faire s'écouler
Tous les drames.
Bloqués dans mon cerveau
Tous les maux
Superposés
Sur les mots
Voyageaient en vaisseaux
Vives flammes.
Décharges électriques
En bouquets
Un court-circuit
A figé
La plume du stylo
Froide lame.
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