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Opaline, une plume et un piano...

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9 août 2016

Un Amour de chat

Un Amour de chat

(section des poèmes nouveaux)

 

Un joli chat tout roux

Se mêle aux cheveux fous

D'une belle endormie.

 

Il roule dans les mèches

Comme en pleine herbe fraîche

Et s'accroche à la vie.

 

Il ronronne et il bâille

En tricotant des mailles

Dans des cheveux de cuivre.

 

Il goûte son repos

Le dos contre son dos,

C'est là qu'il fait bon vivre !

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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8 août 2016

Réparer les vivants

 

 

   "Marianne ? Sans doute dut-il croire que l'écho de la mer à l'étroit dans la darse brouillait son écoute, sans doute dut-il confondre la friture sur les ondes, et la bave, la morve, les larmes tandis qu'elle se mordait le dos de la main, tétanisée par l'horreur que lui inspirait brusquement cette voix tant aimée, familière comme seule une voix sait l'être mais devenue soudain étrangère, abominablement étrangère, puisque surgie d'un espace-temps où l'accident de Simon n'avait jamais eu lieu, un monde intact situé à des années-lumière de ce café vide ; et elle dissonait maintenant, cette voix, elle désorchestrait le monde, elle lui déchirait le cerveau : c'était la voix de la vie d'avant. Marianne entend cet homme qui l'appelle et elle pleure, traversée par l'émotion que l'on ressent parfois devant ce qui, dans le temps, a survécu d'indemne, et déclenche la douleur des impossibles retours en arrière - il faudrait un jour qu'elle sache dans quel sens s'écoule le temps, s'il est linéaire ou trace les cerceaux rapides d'un hula-hoop, s'il forme des boucles, s'enroule comme la nervure d'une coquille, s'il peut prendre la forme de ce tube qui replie la vague, aspire la mer et l'univers entier dans son revers sombre, oui il faudrait qu'elle comprenne de quoi est fait le temps qui passe."

© Maylis de Kerangal, Réparer les vivants, Gallimard, 2014.

7 août 2016

Pensée

   Quand la beauté part en apnée sur une terre hostile, mon cœur fragilisé se trouve expulsé en exil.

 

© 2016, Opaline.

5 août 2016

Pensée

   Et chaque fois la chute te ramène à toi-même. Tu n'es pas encore arrivé. Ou tu y étais, mais tu n'y es plus, il faut recommencer. Un niveau n'est jamais acquis pour l'éternité. Si tu veux rester bon, il te faut t'entraîner.

 

© 2016, Opaline.

4 août 2016

Le feuilleton (la suite)

   A chaque fois que Nina relevait les yeux, elle se trouvait arrêtée par le regard d'un des deux garçons près de la porte, fiché en permanence dans sa direction. On aurait dit une sentinelle, en plus aimable tout de même. Cela dit, il n'avait pas la discrétion d'un garde du corps, qui, l'air de rien, paraît toujours regarder ailleurs, tout en surveillant avec obstination, opiniâtreté, avec même une acuité d'aigle, la proie qu'il a sous sa protection.

   Nina finit par expliquer la situation à son amie, et elle ne la quitta plus du regard, un peu gênée qu'elle était de se sentir observée ainsi, comme s'ils étaient encore des collégiens. Son amie riait beaucoup, du coup. Elle ne pouvait pas voir la scène puisqu'elle tournait le dos aux garçons. En revanche, le hasard avait fatitque tous les deux n'avaient qu'à tourner légèrement la tête pour voir les filles, enfin, Nina et le dos de son amie. Ils avaient pris les bonnes chaises en entrant, voilà tout ! Question de karma.

   Au bout d'une heure et demie, la tablée du collègue de Nina leva le camp, mais les deux garçons près de la porte ne se contentèrent pas d'un simple salut. Une petite conversation s'engagea avec le collègue, qui se retourna une nouvelle fois vers Nina, alors qu'il venait de lui dire au revoir, et Nina ne sut plus où se mettre. Enfin le collègue s'en alla. Les filles, finalement, décidèrent de se retrouver chez Nina pour terminer la soirée. Elles eurent droit à un grand "Bonsoir !" accompagné de larges sourires et d'une expression qui semblait signifier : "Vous partez déjà ?" 

 

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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3 août 2016

Thème (2)

 

 

Tu m'échappes souvent

Hélas ! volant au vent

En méandres fumeux,

Ménageant la surprise,

Et pourtant me courtises.

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

2 août 2016

Tête

 

 

Torticolis ?

Être doué de cervelle,

Trouble tapage

Entre mes deux oreilles !

 

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

1 août 2016

Pensée

   N'éteins pas la lumière, je veux me souvenir ; n'éteins pas la lumière, je ne veux pas dormir...

 

© 2016, Opaline.

31 juillet 2016

Sonnade à Cyrano

Sonnade à Cyrano

 

Un homme d'autrefois dans la ville endormie

Rêvait de la plus belle et plus fine princesse ;

Il aurait tant voulu recevoir sa tendresse !

Le panache et l'amour ont cadencé sa vie.

 

De lettres enflammées pour dire son envie

En combats dangereux pour montrer sa prouesse

Eprouver sa puissance et s'en griser d'ivresse,

Le panache et l'amour ont cadencé sa vie.

 

Son éloquence rare n'a pu éclipser

Cette grosseur immonde qui servait de nez.

Le panache et l'amour ont cadencé sa vie.

 

Complexe envahissant, détruisant la confiance,

Il n'a pu se résoudre à provoquer sa chance.

Le panache et l'amour ont cadencé sa vie.

 

(Envoi)

Cyrano ! j'admire plus que tout les cœurs purs

Tels que toi qui vécus une unique aventure,

Le panache et l'amour ont cadencé ta vie.

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

30 juillet 2016

Pensée

   Marche, marche, et avance, pour entraîner ton corps ; marche, marche et avance, pour libérer ton esprit. Au mieux, tu annihileras les tensions de la vie, au pire, tu les contraindras tout de même pour un temps à s'éloigner de toi.

 

© 2016, Opaline.

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