Pensée
Et si l'indifférence prend le pas sur la violence, c'est peut-être pire, mais c'est surtout bien mieux.
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Et si l'indifférence prend le pas sur la violence, c'est peut-être pire, mais c'est surtout bien mieux.
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Bonsoir,
je vous propose ce soir un poème inspiré d'une photo de Véronique Brosseau, dont vous pouvez aller voir le blog en cliquant sur son nom dans ma colonne de droite (partie réservés aux photographes). Elle fait beaucoup de jolis clichés de nature, et ce n'est pas la première fois que je trouve mon soufflre chez elle. Dans la série d'origine (que vous pouvez consulter en cliquant sur l'image), il y avait plusieurs photos plus belles les unes que les autres, et j'ai choisi celle qui m'a fait sourire. Place à la photo et au texte.
Le Cerisier pom-pom plante
Un cerisier du Japon
Exaspéré de la pluie
Du nuage et du temps gris
Priait pour qu'il fasse bon.
Il enfla ses fleurs en pommes,
Encouragea le jardin :
"Allez, zou, pour demain !"
Et il devint sa pom-pom.
Le jardin bien supporté
Ne pouvait que prospérer
Avec ces deux pompons roses
Finies les humeurs moroses.
Pour ces deux soleils sucrés
Parfum de barbe à papa
Il est sûr qu'il ne faut pas
Se laisser décomposer.
Et pourtant le temps viendra
Vieillissement frauduleux
Mimant deux yeux globuleux
Marron, flétris, sans aura.
Mais la nature abondante
Aura suivi les conseils
De son arbre pom-pom plante
Pour que le bonheur s'éveille.
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Après avoir pesé patiemment
Visé tous les indices, prudent,
Il s'impose de lui-même, net,
Sans la pensée de l'avenir, prête !
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Quelques jours plus tard, l'humeur maussade est à nouveau de mise chez Michel et Christine, mais, cette fois, elle est teintée de résignation. Le combat qui s'annonçait était vraiment trop dur pour eux, avec trop de composantes incertaines. Ils appellent leurs enfants pour les informer de leur choix. Comme ils l'avaient prévu, ce n'est pas l'enthousiasme débordant leur réaction première.
Toute la famille a donc pris le coup de massue sur la tête. Les enfants vont devoir tout reprendre à partir de rien ; Christine pourra recommencer son métier, si leur prochain domicile n'est pas trop éloigné de l'ancien. A ce propos, la famille n'est pas des plus ravies de devoir vivre près de leurs usurpateurs et de risquer de les croiser à chaque coin de rue. Quant à Michel, il ne sait pas comment il pourrait réparer les dégâts causés par la perte de ses dossiers. Il doit essayer, mais s'il n'y parvient pas, le verdict sera définitif, sans appel. Il devra repartir à zéro en ayant perdu son boulot. Christine propose que tout le monde aille un peu prendre l'air. Les enfants refusent. Les parents sortent.
(à suivre...)
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
"L'électricité, qui donnait la lumière aux hommes sans toujours les éclairer, constituait pour cette lignée d'artisans de haute moralité le symbole de l'émancipation prolétarienne."
© Maurice Denuzière, Pour amuser les coccinelles, 1982.
Dentelle de pluie au petit-dej
(section des poèmes nouveaux)
De la dentelle de pluie
S'est accrochée aux carreaux
Tout doucement et sans bruit
Créant le dessin trop beau
Qui éclaire mon matin
Lors du petit-déjeuner.
De la dentelle de pluie
Guirlandes de gouttes fines
Marque la fin de la nuit
Fleurs de perles opalines
Savourées sur un coussin
Pour démarrer la journée.
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdit.
La pluie lave mon âme et cette dernière attend que le soleil se montre pour dessécher les miasmes qui l'empêchaient de s'épanouir.
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
(section des poèmes nouveaux)
Cette bague abîmée à l'arrondi tordu,
Marquée par les années, qui ne me quitte plus,
Me rappelle toujours à mes engagements,
Mes espoirs les plus fous et mon amour perdu.
L'éclat s'est atténué, la poussière dessus
Collée, accumulée, a terni sa beauté
Quelque peu oxydée, signe de ce qui fut
Le plus cher à mon cœur et parfois fut déçu.
Je regarde souvent cette bague à mon doigt
Pour mesurer le temps, le chemin parcouru,
C'était comme objectif que je l'avais élue,
La voilà ma mémoire en boucle continue.
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Eveil du vent dans les brins verts
Chants des oiseaux sur champs de blé
Rutilance du soleil clair
Un air calme crème café
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Mauvais adulte !
(section des poèmes nouveaux)
Un adulte qui n'est pas
Capable de tenir ses nerfs
Ne mérite pas, c'est sûr,
La chance d'être parent,
De statut comme de cœur.
Un adulte qui ne sert
Qu'à rabaisser un enfant
Pour combler sa déchirure
Au lieu de le protéger
N'est pas digne du bonheur.
Un adulte qui méprise
Un enfant, lève la main
Sur lui dans le but avoué
De lui apprendre à avoir
De la personnalité
Alors qu'en réalité
Il a senti la faiblesse
Et son odeur enivrante,
Cet adulte ne devrait
Même plus se donner droit
D'exister.
© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.