Opaline, une plume et un piano...

Un Creux d'amour

(section des poèmes nouveaux)

La maison est bien vide quand tu es parti

Et je hais tous ces soirs du nom de vendredi ;

Je te vois t'en aller, larme au cœur resserré,

Le regard fixe et dur, l'arme au cœur empalée.

Quand tu fais ta valise, on sent déjà l'acier

Qui rentre dans ta chair sans rompre ni plier,

Il bloque et paralyse peu à peu ton âme

Pour la fin de semaine en apnée sous la lame.

J'aimerais tellement que tu partes ravi

De voir l'autre parent qui, source de ta vie,

A créé le bonheur dans un moment de joie

Mais n'a su faire naître un élan doux en toi.

Vivement que revienne pour toi l'oxygène,

Un espace en plein air sans plus rien qui te gêne

Pour y crier la vie et rire en liberté

Et pour combler le creux par l'amour déserté.

© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

  Il s'installe à son tour et ne prend pas de gant pour leur annoncer le résultat de ses investigations. Ses hommes n'ont absolument rien trouvé dans la maison de toute la liste que la famille a présentée. C'est à se demander si Michel, Christine et leurs deux enfants ont jamais vécu dans ces pièces. Christine, elle, se demande bien comment les nouveaux occupants ont pu tout faire disparaître en si peu de temps. L'officier lui explique que les documents ont dû brûler, ce qui pouvait être vendu l'a probablement été, même les meubles ont été déplacés et customisés. C'est facile, de nouvelles housse pour certains, un coup de peinture pour d'autres, et le tour est joué. De toutes façons, les factures initiales n'étant plus aux mains de Michel et Christine, ce sera parole contre parole.

  "La seule chose qui prouve que vous avez séjourné là-bas, c'est une photo de la famille, que les nouveaux occupants ont sans doute gardée pour vous reconnaître, mais ils ne l'avoueront jamais. Ce n'est qu'une photo et il leur suffira de dire que vous l'avez laissée dans la maison en partant." La parole de l'officier est suivie d'un silence interminable. Aucun des membres de la famille ne parvient à trouver quelque chose à dire. Tout se mélange dans leurs quatre cerveaux sans aucune organisation ni porte de sortie.

(à suivre...)

© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

  Une douleur sournoise apparaît, disparaît, au gré de ses envies, toujours aussi intense à différents endroits d'un corps qui se survit, ne laissant deviner si, demain, sera là.

© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Beau voile épais et cotonneux

Un doux estompeur de couleurs

Etend son mystère en chaleur

Et fine humidité fumeuse.

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Je n'ai pas pu écrire aujourd'hui

(section des poèmes nouveaux)

Je n'ai pas pu écrire

Aujourd'hui

La pluie avait

Obscurci

Tous les recoins perdus

De mon âme.

Les mots partout cognaient

Bien trop fort

Sans pouvoir fuir

Au dehors

Et faire s'écouler

Tous les drames.

Bloqués dans mon cerveau

Tous les maux

Superposés

Sur les mots

Voyageaient en vaisseaux

Vives flammes.

Décharges électriques

En bouquets

Un court-circuit

A figé

La plume du stylo

Froide lame.

© 2018, Opaline. Tous droits réservés reproduction interdite.

  Dans la tour du voyage, je fais tours et détours.

© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

De l'honneur

(section des poèmes nouveaux)

Si tu as quelque chose à prouver

Tu seras bien content de trouver

Le courage et l'amour qu'il te faut

Dans la chaleur sucrée de sa peau

En prenant un baiser sur ses lèvres

Tu feras remonter cette fièvre

Qui soulage en nuage de joie

Et qui nourrit ton cœur chaque fois.

Choisis tous les atouts dans ta manche,

Regarde le côté où tu penches,

Tiens-toi prêt à contrer les attaques,

Attention, pas question que tu craques,

Bats-toi fort pour gagner ton combat,

Puis reviens la serrer dans tes bras

Et puiser dans son corps qui se donne

La Confiance sereine en personne.

© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Brèche au contour de porcelaine

Odeurs fumantes et douces de chocolat

La chantilly au café de la chance

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  Alexia espère, espère de tout son cœur ; sera-ce suffisant ? Cela fait plusieurs jours à présent que ses parents ont transmis la liste. Pourtant, aucune nouvelle n'est encore revenue. Est-ce bon signe ? Elle demande si souvent à Christine s'il y a du neuf, que Christine commence à faire sentir son énervement. Christine préfère toujours imaginer le pire, histoire d'avoir une bonne surprise de temps en temps, mais elle ne veut rien dire à Alexia pour ne pas enfoncer son optimisme à plus de vingt pieds sous terre. Alors plus le temps avance et plus les questions d'Alexia deviennent difficiles à supporter.

  C'est Michel qui répond au téléphone lorsque l'officier les recontacte. Il leur donne rendez-vous mais refuse de leur dire quoi que ce soit à distance. Michel et Christine, un peu fébriles, prennent le chemin vers la révélation qu'ils attendent depuis si longtemps. Les enfants voulaient suivre mais les parents ont refusé, alors Alexia et son frère ont décidé de faire leur coup en douce. Ils filent leurs parents le plus discrètement possible. Michel et Christine sont trop préoccupés pour s'en rendre compte et les jeunes attendent vraiment le dernier moment pour s'engouffrer derrière leurs parents : pile quand l'officier les accueille. Michel et Christine les fusillent du regard, mais ne veulent pas faire de scandale. L'officier ne s'aperçoit de rien et les reçoit dans un bureau isolé. Il prend soin de bien fermer la porte, une fois que tout le monde est entré et installé.

(à suivre...)

© 2018, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Juste un joli filet d'eau projetée,

[ j'étire le bras pour prendre l'élan

Envol en volutes scintillantes

[et je relâche en alignant la mire

Tout est à la fois immense danger,

[tout est à la fois immense plaisir.

© 2018, Opaline; Tous droits réservés, reproduction interdite.