Bientôt je vais revivre

(section des poèmes nouveaux)

Je vais bientôt renaître

Après cinq ans d'hiver

D'abandon et d'oubli,

Je vais rouvrir ma porte

Et laisser circuler

Le souffle de ma vie

Par toutes mes fenêtres.

En mon sein la lumière

Remplacera la nuit,

Toutes les années mortes

Pourront s'évaporer

Dans une joie qui luit.

Je voudrais pour toujours

Ne connaître qu'amour

Moi qui ai eu si froid ;

Espoir mêlé de peur

Qui fait se sentir ivre,

Bientôt, je vais revivre !...

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

La Visite surprise

(section des poèmes nouveaux)

Quoi de plus requinquant dans ces temps tourmentés

Qu'une visite de cousine inopinée ?

Des rires éclatés, des cadeaux imprévus

Le quotidien changé et l'espoir revenu

Repas dans la cuisine en version impromptue

La vie en gourmandise et paquets de surprise

Lassitude envolée, heures à palabrer,

C'est la vie qui défile au goût d'éternité

C'est pour cela qu'on vit, ces instants que l'on prise

Avant que l'on défaille et que la vie nous tue.

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Dans un palais d'antan

(section des poèmes nouveaux)

Dans un palais d'antan

Je me suis promenée

Comme un oiseau au vent

Et j'ai bien respiré

Les murs hauts de plafond

Les longs rideaux luxueux

Les meubles, les balcons

Souvenirs si précieux

Des âmes que l'on sent

Passer dans un soupir

Comme le frôlement

La larme d'un désir

Oublié et profond

Une étoffe de robe

Un petit bruit de fond

Un cœur qui se dérobe

Au détour d'un salon

Un secret murmuré

Près d'une cheminée

Le parfum d'un flacon

Soir de bal, réception

Coup d'état, décisions

Que nous diriez-vous donc

Si vous pouviez parler

Vous, les murs aux frontons

De tous nos grands palais !

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Après-midi d'hiver

(section des poèmes nouveaux)

Et dans la brume épaisse

S'enfonce le soleil

Filtre de la lumière

De ma journée d'hiver

Tous ces gris qui m'agressent

Oppressent mon sommeil

En ternissant l'éclat

De la couleur du chat.

Reviendras-tu, soleil,

De tes rayons de miel

Réchauffer mes fenêtres

Et chasser la poussière

Humide dans les rues ?

Je ne t'aperçois plus

J'ai le corps qui fraîchit

Quel trouble dans ma vie !

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Ô Lune safranée

(section des poèmes nouveaux)

Ô Lune safranée

J'aimerais être née

Pour me laisser guider

Par ton disque orangé.

Au milieu de la nuit

Rouler à l'infini

Vers un lieu inconnu

Et tout autant prévu...

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Ἀλέξ

(section des poèmes nouveaux)

L'encre coule

De mes veines

En opale bleutée

Et je roule mes chaînes

Accrochées à mes pieds

J'écris

En avançant

Tous mes pas

Dans ce sang

Je me sens mieux

Déjà

Et portée par le vent.

Qui viendrait effacer

Un à un

Les degrés

Séchés au vent mutin

De mon âme

Exprimée ?

Je ne puis arrêter

Tous ces

Jaillissements

En flots continués

C'est

Mon apaisement.

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Le Poète peut crier

(section des poèmes nouveaux)

Silhouettes de sapins se découpent sur le ciel,

La lumière dans ma main, la matinée sera belle.

Dans la fraîcheur de l'hiver, c'est le parfum de l'espoir

Qui pénètre sans rien faire un esprit bien dérisoire.

Le poète peut crier, on ne l'entendra jamais,

Il est bien vite oublié, comme le goût d'un baiser.

Il perçoit la magnitude au plus profond de son être

Comme une sombre habitude, malédiction peut-être ;

Car personne ne le croit, lui qui ressent en son sein,

Qui reçoit et qui prévoit l'avenir de l'être humain.

Le poète peut crier, on ne l'entendra jamais,

Il sera vite oublié pour la saveur d'un baiser.

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Ciel d'octobre

(section des poèmes nouveaux)

Des givrures dans le ciel

Comme un glacier qui traverse

L'azur, mais de part en part ;

La blancheur immaculée

De ces jetées de nuages

Eblouit mon âme artiste

Qui imagine un tableau,

Un grand collage de mots

Eclatants sur l'horizon

En bouquets givrés d'enfants.

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Petit garçon qui dort

(section de poèmes nouveaux)

Petit garçon qui dort,

Dans ses cheveux soleil

Je vois briller le miel

De mon café d'aurore.

Sous tes paupières closes

Des géants d'avenir

Bâtissent des empires

En pétales de roses,

Pendant qu'à l'extérieur

Tournent en rond des grains

Façonnés à la main

Que le vent porte ailleurs.

Petit garçon qui dors,

Je viendrai comme toi

Sommeiller dans les bois

Pour m'arrimer au port.

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

   Bonsoir, je reviens comme je peux, mais débordée actuellement, je vais avoir du mal à tenir les engagements que je m'étais fixée au départ, à savoir publier un message par jour. Je vais donc rattraper mon retard dans le feuilleton dès que possible, mais les autres publications seront probablement plus espacées.

   J'espère que vous ne m'en voudrez pas, et je vous laisse avec mon petit poème de ce soir. Douce soirée à tous !

Détente

(section des poèmes nouveaux)

Couchée dans la nature

Un doux bruit de verdure

Coule au milieu des feuilles.

Libellule immobile,

Aile frêle et gracile

Qu'un tendre soleil cueille.

Dentelle qui dessine

Une beauté câline

Sur le ciel lumineux.

Je ressens l'énergie

Réinvestir ma vie

Depuis le sol herbeux.

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.