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Opaline, une plume et un piano...

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16 mai 2016

Pensée

   Mémoire, espoir. Vous qui rimez dans le noir, que garderai-je de vous, à l'aube de mon grand soir ?

 

© 2016, Opaline.

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15 mai 2016

Lettre à Renaud n°2

Lettre à Renaud n°2

(section des poèmes nouveaux)

 

Renaud, Renaud,

Toi qu' étais si beau

Sur les photos,

Renaud, Renaud,

J'viens d'écouter ton C. D.

Et j'aim' toujours t'entendr' chanter.

Renaud, Renaud,

Tu te trouves moins beau

Et c'est p'têt' un peu vrai.

Renaud, Renaud,

On s'en fout : t'as bien mieux,

T'as ta voix, t'as tes yeux.

Or ton regard

N'a pas changé,

Observe mieux,

C'est bien le même.

Tu veux savoir ?

Il était accompagné

De  ton sourire et ta colère.

Renaud, Renaud,

Que tu es triste,

Renaud !

Mais tu es là,

Alors tu vois

Tout peut recommencer.

Oublie pour toujours d' picoler

Et remets-toi à bosser.

Tu voulais rester un gamin,

Faut retrouver tes "tatatin"

Là où ils sont

Sur ton p'tit ch'min.

Fais-les rev'nir dans tes chansons

Et retravaill' ta voix

Ton pouvoir n'est pas parti.

Faut juste équilibrer la vie

Dans sa beauté

Dans sa noirceur,

Rappeler à ton cœur

Qu'il n'y a pas qu'un seul côté,

L'obliger à se retourner

De temps en temps,

Pour respirer.

Renaud, Renaud,

J' suis d'accord avec Dominique

On veut plus t' "perdre

Dans tes silences."

Renaud, Renaud,

Tu dois faire entendr' ta musique

Dans cett' vie d' merde

Sans complaisance.

Tous les parcours sont chaotiques

T' laiss' pas bouffer par l'arrogance

De la tristesse.

Renaud, Renaud,

Si parfois dans le soir

La vie te paraît noire,

Tes yeux à toi sont bleus

Raccroche-toi à eux.

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

 

14 mai 2016

Pensée

   Dans les yeux d'un enfant, il y a l'envie d'être grand et la brillance des espoirs.

   Dans les yeux d'un vieux, il y a l'envie d'être un enfant et la conscience désabusée des échecs.

   Il faudra apprendre à l'Homme, un jour, à être à temps.

 

© 2016, Opaline.

13 mai 2016

Un Cheval dans la mer

Un Cheval dans la mer

(section des poèmes nouveaux)

 

En errant sur la plage,

Un jour, j'ai remarqué

Une crinière en nage

Et un œil qui pleurait.

Dans l'eau, j'ai pénétré,

Je me suis approchée.

J'ai découvert un souffle

Sur ma main retournée.

Des naseaux doux, tendus,

Ont respiré mon être,

Et je suis devenue

D'un grand cheval, le maître.

Malgré son air farouche

J'ai posé de ma bouche

Un baiser sur son dos

En reine cavalière.

Depuis, le grand cheval,

Qui ne veut de rival,

Dit, grand sourire fier :

"Je suis triste, tu sais,

Lorsque tu m'abandonnes..."

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

 

 

12 mai 2016

Le feuilleton (la suite)

   La vie avait repris son cours, presque normalement. Quand on ne savait pas ce qu'avait Sybille, on la trouvait pleine de vie, joyeuse, même si elle était posée, intelligente aussi. Nina restait tout de même particulièrement troublée par le fait que Benjamin ait été sommé de se rhabiller en pleine nuit, de prendre ses affaires et de laisser place nette pour elle.  Quelle étrange relation ! Etait-ce cela, l'amour ? Le choix de se cacher à la moindre faiblesse, pour que l'autre ne voie de vous que les bons côtés ? Finalement, peut-être. Nina avait toujours espéré, au plus profond d'elle-même, rencontrer son âme sœur. Un garçon tendre et merveilleux, qui serait tout autant sa folie que son soutien sans faille... Peut-on soutenir longtemps quelqu'un qui décroît, tout en gardant intact le sentiment d'amour ?

 

 

 

à suivre...

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

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11 mai 2016

Sonnade du photographe

Sonnade du photographe

 

Quand il parcourt la terre avec son œil constant

Qui observe bien tout mais qui ne touche à rien,

Le photographe avance avec un flair de chien,

Un appareil en main, prêt à figer l'instant.

 

Il perçoit dans les airs sans besoin d'assistant

Les jolis tons des grands clichés épicuriens,

Protecteur de passé, il en est un gardien,

Un appareil en main, prêt à figer l'instant.

 

Quelle douleur de vivre un regard encadré

Par la bordure en cuivre, être forcé d'aller

Un appareil en main, prêt à figer l'instant !

 

Découper le réel en petites portions,

Quelle beauté pourtant, et quelles sensations,

Un appareil en main, prêt à figer l'instant !

 

(Envoi)

Amis, continuez d'incruster dans nos cœurs

Les images saisies pour des admirateurs

Un appareil en main, prêts à figer l'instant !

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

10 mai 2016

La Fausse rime

La Fausse rime

(section des poèmes nouveaux)

 

Dans la peau d'un poète, on a mal à la tête,

On y est à l'étroit dans le capharnaüm.

Tout se trouve entassé : ses cahiers et ses gommes

Sur des arbres en fleurs habités par des hommes

Tordus, en équilibre, et qui perdent la vue,

Ses idées en bouquets dans des placards en verre,

Surmontés d'instruments de musiques d'hier

D'aujourd'hui, de demain, et de quelques outils

De jardin, ses amours oubliés, des radis,

De grands champs cultivés, la folie, la forêt,

Des tranches de jambon, parfumé, il est prêt,

Des habits de dentelle et gâteaux à la crème,

Des métiers empilés sur des enfants qui aiment.

Mais, d'autres fois, pourtant, c'est un lieu angoissant,

On n'y trouve plus rien, car tout a disparu.

C'est un grand trou sans fond dans lequel il fait noir,

Qui donne le vertige et resserre la gorge,

Un bébé enfermé, vraiment seul dans la nuit.

On y erre sans fin comme en apesanteur

Sans pouvoir s'accrocher et sans rien retrouver

Changeant de perspective toutes les secondes

Même plus vite encore ; impossibles repères.

Quand enfin tout transi, on rampe sur la rive,

Le voyage vaut-il ce grand désir de vivre ?

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

9 mai 2016

La Botte abandonnée

La Botte abandonnée

(section des poèmes nouveaux)

 

Une petite botte au milieu du chemin

Est restée couchée là sans personne avec elle.

Que s'est-il donc passé ? Où est le bout d'humain

Qui l'a amenée là sans songer aux séquelles ?

Sur le flanc, immobile, elle attend patiemment

Que quelqu'un la ramasse et l'utilise enfin.

Elle sera docile et portera les pas

Du petit pied gracile aussi loin qu'il voudra.

Pour l'instant, elle attend, et redoute sa fin

Dans des torrents de boue ou des piétinements.

Un orage de grêle ou un soleil de plomb

Pourraient pareillement l'entraîner vers le fond,

Craquelant la surface de son cuir tanné,

Laisser toute sa peau, partout, se déchirer,

Ou bien encor moisir dans une humidité

Que jamais de sa vie, elle n'aurait souhaité...

 

Peut-être un chat douillet, et marquis de statut,

S'aventurera-t-il à marcher dans la rue

La mine la plus fière et museau relevé,

Après avoir trouvé la botte abandonnée ?

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

8 mai 2016

Photophores inconnus

Photophores inconnus

(section des poèmes nouveaux)

 

Un petit photophore posé sur le bord

De ta fenêtre au soir, brille dès qu'il fait noir.

Il fait lever les yeux du passant attardé

Qui n'attendait que ça pour se mettre à rêver.

Un petit photophore suspendu au bord

De ta belle marquise remue dans la brise.

Il montre le chemin au voyageur perdu

Qui cherchait où aller, mais ne le savait plus.

Je mettrai moi aussi un petit photophore

Quand je serai rentré, sur ma fenêtre, au bord,

Je penserai à toi, à ta maison là-bas,

Petits points lumineux, que je ne connais pas.

 

© 2016, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

7 mai 2016

Pensée

   Sourire, sourire, sourire. Sourire à qui ? Sourire à quoi ? Toujours, toujours sourire. Toujours chercher au fond de soi, les germes d'un sourire, et ce, d'abord pour soi.

 

© 2016, Opaline.

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