Vent d'hiver

(section des poèmes nouveaux)

C'est le vent qui se glisse

Au creux des vêtements

Et ce vent qui me glace

Siffle dans les volets.

Il passe sous les portes

Et par la cheminée

Alors le cerveau crisse

Appréhende la crasse

Qui s'accroche à la vie

Pour mieux l'empoisonner.

Pourra-t-il balayer,

Ce vent soufflant si fort,

Les moments de malheur

Apportés par l'angoisse ?

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Un Repas de Noël

(section des poèmes nouveaux)

Un repas de Noël au creux de la famille,

Qui aurait cru, jadis, que ce fût un délice

A savourer sans fin pour fuir les maléfices

Dont la vie par moments, bon gré, mal gré, fourmille ?

La douceur des bons plats, la chaleur des vivants,

Simplement être là, partager ces instants,

Profiter de la vie et profiter du calme,

Prendre du temps pour soi, et déposer les armes.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Espoir de fin d'année

(section des poèmes nouveaux)

Un noël au soleil,

Boules couleur de miel,

Gâteau au goût de ciel,

Et rêves de merveilles.

Les enfants ont besoin

De changer leurs idées

Pour détenir les clés

D'un bonheur sans recoin.

Laissez entrer la joie

En gardant à l'esprit

La touche de folie

La source des émois.

Le plus beau des sapins :

Celui qui brillera

Et qui réchauffera

Les cœurs les plus lointains.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Un Cœur de reine

(section des poèmes nouveaux)

Telle une fleur de nénuphar

La reine étale dans le soir

Tous ses jupons autour de soi

Mais n'a plus un regard de joie.

Elle a découvert dans le monde

Toute la misère à la ronde

Qui suinte et étouffe son peuple

De la difficulté le temple.

La reine avec ses belles robes

Est confrontée aux durs microbes

Qu'elle devra éradiquer

Si elle veut être honorée.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Amour de crabe

(section des poèmes nouveaux)

Sur un cheval de Lune

A disparu l'amour

Une tresse dorée

En écharpe brillante.

Un crabe sur les dunes

Grimpait pour chaque jour

Apercevoir les traits

De l'horizon qui chante.

Dans les fleurs de rancune

L'amour nage toujours

Sans craindre la marée

Houleuse et scintillante.

Le crabe aux pinces brunes

Faillit finir au four

En place d'une raie,

Cette obsession le hante.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Echange

(section des poèmes nouveaux)

Un regard de parent dans un regard d'enfant

Qui montre le soutien et cherche à l'accrocher

Qui souffre de ses pleurs et ressent tous ses doutes

Qui veut être le guide sans voir le chemin

Et qui veut rassurer sans soi-même être sûr...

Le regard de l'enfant dans celui du parent

Qui cherche le bonheur et la reconnaissance

Qui veut lire l'amour pour avancer plus loin

Et se croire à l'abri sans savoir le chemin

Puis prendre les devants, ouvrir sa propre voie...

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Larme de poète

(section des poèmes nouveaux)

Une larme de soleil

Venue embrumer mon âme

S'est éclatée au réveil

Sans aucun bruit ni vacarme

Elle a coulé doucement

Répandue en firmament

Brillant de ses mille feux

Sans pourtant me réchauffer.

Exprimée de mon œil triste

Regardant par la fenêtre

Elle est essence d'artiste

Eclairée d'amour, peut-être...

Cédera-t-elle au sourire ?

Ça je ne pourrai le dire

Qu'après la marée passée

Dans une nuit argentée.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Chien et Chat

(section des poèmes nouveaux)

Un petit chat qui tenait dans mes bras

S'est installé et mis à roupiller.

Il était beau et je ne voulais pas

Le réveiller, le faire décamper.

Sa douceur et ses réguliers ronrons

M'apaisaient corps et âme pour de bon.

Un petit chat qui tenait dans mes bras

S'en est allé et a éparpillé

Tous mes bijoux qui sont tombés par là :

C'est qu'un vieux cabot avait aboyé.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Un Poète en hiver

(section des poèmes nouveaux)

Dans le rose orangé du fond du soir d'hiver,

Le poète ressent l'amour de l'univers.

Il voit loin devant lui s'étaler les nuages

Qui, sans donner de pluie, lui paraissent mirages.

L'harmonie des couleurs lui fait venir au cœur

Un attendrissement devant tant de douceur.

C'est un ciel flamboyant qui déclenche un élan

Une admiration franche et des larmes coulant

Depuis ses yeux humides montrant le reflet

De la beauté du monde : il s'effondre au parquet.

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Un Monde à réparer

(section des poèmes nouveaux)

Le monde avait cessé de tourner rond.

La Lune se plaignait en son giron :

"Qui illuminerai-je de mon mieux

Si je ne vois plus la planète bleue ?"

Le Soleil flamboyant se dit alors :

"Je dois agir, la Lune n'a pas tort."

Et prenant le plus fort de ses rayons,

Il l'envoya sur Terre pour de bon

Qui foudroya d'un seul coup l'avarice,

La cruauté, l'horreur et tous les vices,

L'esprit de domination amer,

L'immonde torture jusqu'à la lie,

L'inégalité odieuse, et il dit :

"J'ai réparé le système solaire."

© 2015, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.