La Disparition
La Disparition
(section des poèmes nouveaux)
Il farfouille, il cherche,
Lève soudain la tête.
Il regarde, observe :
Où a-t-il pu la mettre ?
Il soulève un coussin
Jette derrière les livres
Un coup d’œil.
Bon sang ! Bon sang !
Qu'a-t-il donc pu en faire ?
Si seulement il rangeait !
Ses affaires sans arrêt
Ne le nargueraient pas
Jouant à cache-cache
Dès qu'il en a besoin.
Il court dans le jardin,
Peut-être dans l'abri...
Mais il ressort bredouille,
Elle n'est pas là non plus.
Il rentre à la maison,
Se couche presque au sol,
Regarde sous les meubles,
Mais il ne trouve rien.
Il est maudit.
Il se maudit.
Les genoux dans les mains
Assis sur le carrelage
Il se met à pleurer :
Le poète en sanglots
A perdu son idée !
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Un Petit mot tendre
Un Petit mot tendre
(section des poèmes nouveaux)
Une maman travaille. Elle est très occupée. Pourtant, tout en étant à son ouvrage, elle surveille, du coin de l’œil, ce que fait son enfant.
Un enfant joue, à côté de sa mère. Concentré dans son jeu, il vérifie, malgré tout, que sa mère soit bien toujours là, pas loin, dans la pièce.
Une mère et son enfant se retrouvent pour un petit moment câlin, une bien brève étreinte où la mère glisse à l'oreille de l'enfant : "Je t'aime...
- Ah ben ça, ça m'étonne pas !"
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Un Joli chat roux
Un Joli chat roux
(section des poèmes nouveaux)
Un chat sur ma fenêtre a bondi tout à coup.
Son petit miaulement demandait de rentrer...
Il fit une visite en toute la demeure
Pour aller s'installer au creux du canapé,
Et lorsque je mangeais, vint réclamer un bout.
Il n'obtint pas son pain et repartit dormir.
Le chat de la voisine a trouvé ma cuisine,
A farfouillé partout avec son air filou ;
Par deux fois, à la porte, il a passé le nez,
Mais deux fois, vu le froid, a rebroussé chemin.
Bon, le chat Tigrou, petit choupinou,
Il faudrait songer à t'en retourner
Dans les proches lieux qui sont tes pénates,
Tit minou tout doux, joli chat tout roux,
Au lieu de squatter mon grand canapé
Avec dans les yeux, ton air d'hypnopathe.
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Il avait attendu
(section des poèmes nouveaux)
Il lui serra la main sans savoir que c'était la dernière fois qu'il la verrait. Il voulait ce geste comme un encouragement et elle le ressentit comme tel. Mais une fois arrivée à l'étranger, elle s'était abîmée dans un désert où la mort avait décidé de venir la surprendre. Elle n'avait jamais été retrouvée.
Il avait attendu des nouvelles désespérément, scrutant chaque bateau, chaque avion, chaque train. Il avait attendu pour pouvoir, de nouveau, lui resserrer la main.
Il l'attend encore.
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Un Rêve d'Opaline
Un Rêve d'Opaline
(section des poèmes nouveaux)
Au feu du mois de mai Opaline se chauffe
Espérant très bientôt trouver havre de paix
Partir à l'aventure avec l'esprit serein
Et voir à l'horizon enfin se profiler
Un si merveilleux rêve à recréer sans cesse.
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Poème sans titre
(section des poèmes nouveaux)
Des nuages bordés d'or
Se montrent à l'horizon
Envahissant tout dehors
De leur gris foncé du fond.
Les regards restent fixés
Sur le point plein de magie
Qui les retient fascinés
Au devant de leur logis.
La couturière du ciel
Confectionne son décor
Avec un peu de flanelle,
Des nuages brodés d'or.
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Coquin de singe
Coquin de singe
(section des poèmes nouveaux)
Une dame du village
Dehors fait sécher son linge
On la croirait d'un autre âge
Quand soudain un petit singe
Malicieux près du séchoir
S'aventure en sautillant
Se jouant du vent du soir
Des oiseaux et des enfants
Il prépare son larcin
Il repère un soutien-gorge
Il attrape son butin
Et rejoint un rouge-gorge
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
L'Horloge de mon cœur
L'Horloge de mon cœur
(section des poèmes nouveaux)
L'horloge de mon cœur sonne toutes les heures
Palpitant au retour de l'amour dans mes veines.
Son son se fait plus sourd à chacune des peines
Qui ralentit le flux jusqu'à la pesanteur.
Chaque obstacle la bloque et retient ses aiguilles,
Elle coupe mon souffle et ralentit le temps.
Il s'étire et se tord au point que je vacille
Désirant pour toujours vivre au paradis blanc.
Mais alors peu à peu le soleil dans mes yeux
Fait entrer la lumière à la douce chaleur ;
Doucement, doucement je me ranime au feu
De l'astre qui fait vivre et sort de la torpeur
Tous les êtres vivants qui sont sur la planète.
Chacun des mouvements à présent est plus net.
Mon horloge a parfois besoin de Pichenette
Pour que je n'aie plus l'air d'une marionnette.
© 2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Tu es mon équilibre
Tu es mon équilibre
(section des poèmes nouveaux)
Je t'aime au creux du ciel
Sous des nuages lourds
Quand il y a la guerre
L'officier dans la houle
Je t'aime tôt ou tard
Dans les vapeurs d'absinthe
Au milieu des Carpathes
Où les guerriers parvinrent
Je t'aime en équilibre
Bien au-dessus du monde
Et au-delà des ombres
Qui t'observent perfides
Je t'aime sur les cimes
Des arbres de l'été
Se balançant au rythme
Des chants que j'ai criés
Je t'aime quand tu tombes
Dans le sang écarlate
Enrubanné de honte
Et teigneux comme un crabe
Je t'aime quand soudain
Sur les perles du vent
Tu t'en vas dissident
Mener un combat vain
Je t'aime quand enfin
En t'appuyant sur moi
Tu acceptes ma main
Une nouvelle fois
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.