Il avait attendu
(section des poèmes nouveaux)
Il lui serra la main sans savoir que c'était la dernière fois qu'il la verrait. Il voulait ce geste comme un encouragement et elle le ressentit comme tel. Mais une fois arrivée à l'étranger, elle s'était abîmée dans un désert où la mort avait décidé de venir la surprendre. Elle n'avait jamais été retrouvée.
Il avait attendu des nouvelles désespérément, scrutant chaque bateau, chaque avion, chaque train. Il avait attendu pour pouvoir, de nouveau, lui resserrer la main.
Il l'attend encore.
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Samba
Un Rêve d'Opaline
Un Rêve d'Opaline
(section des poèmes nouveaux)
Au feu du mois de mai Opaline se chauffe
Espérant très bientôt trouver havre de paix
Partir à l'aventure avec l'esprit serein
Et voir à l'horizon enfin se profiler
Un si merveilleux rêve à recréer sans cesse.
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Poème sans titre
(section des poèmes nouveaux)
Des nuages bordés d'or
Se montrent à l'horizon
Envahissant tout dehors
De leur gris foncé du fond.
Les regards restent fixés
Sur le point plein de magie
Qui les retient fascinés
Au devant de leur logis.
La couturière du ciel
Confectionne son décor
Avec un peu de flanelle,
Des nuages brodés d'or.
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Alambic
Coquin de singe
Coquin de singe
(section des poèmes nouveaux)
Une dame du village
Dehors fait sécher son linge
On la croirait d'un autre âge
Quand soudain un petit singe
Malicieux près du séchoir
S'aventure en sautillant
Se jouant du vent du soir
Des oiseaux et des enfants
Il prépare son larcin
Il repère un soutien-gorge
Il attrape son butin
Et rejoint un rouge-gorge
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.
Frison
Un Prince d'Orient
A nouveau un poème inspiré par un tableau de Loetitia Pillault, qui pour une fois, a peint des visages masculins. Celui qui m'a attirée est celui-ci:
Il fonctionne normalement en diptyque avec un autre, que vous pouvez voir sur le blog de Loetitia Pillault.
Un Prince d'Orient
Il s'était présenté au château
Avec son air absent et serein
Elle l'avait trouvé vraiment beau
Ce regard se perdant au lointain
Elle aurait tant voulu le charmer
Cet homme mystérieux et troublant
Qui tout de noir vêtu arrivait
Ce beau brun ténébreux si tentant
La pourpre et le doré du château
Faisaient comme un écrin merveilleux
Autour du bien aimé damoiseau
Qui traçait son chemin orgueilleux
Et à chacun des pas qu'il faisait
Elle suivait des yeux en cachette
La délicieuse aura qui filait
Sur le parquet soyeux vers la fête
Elle aurait bien voulu dans sa main
Tenir la clé dorée de son cœur
Mais le jeune barbu byzantin
Cache comme un secret sa douceur
©2014, Opaline. Tous droits réservés, reproduction interdite.